Une fillette de 9 ans se suicide à Sarreguemines : le harcèlement scolaire en cause

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Un drame d’une profonde tristesse a bouleversé la commune de Sarreguemines samedi dernier en Moselle. Sarah, une fillette âgée de neuf ans, a été retrouvée sans vie à son domicile familial. Selon les premières informations relayées par TF1 Info, l’enfant aurait laissé une lettre poignante à l’attention de ses parents, évoquant les moqueries et insultes dont elle faisait l’objet à l’école.

D’après les témoignages recueillis par les journalistes, Sarah aurait été la cible de harcèlement régulier de la part d’un groupe d’environ sept élèves de son école primaire.
Une camarade de classe, Luna, encore sous le choc, confie :

« Ils disaient t’es grosse, t’es moche, t’es une conne… Elle n’en pouvait plus. »

Ce harcèlement aurait duré plusieurs mois, rongeant peu à peu la confiance et la joie de vivre de la fillette.

La veille du drame, la mère de Sarah se serait rendue à l’école pour alerter la direction sur la détresse de sa fille. Selon ses proches, elle aurait exprimé son inquiétude face à la situation, mais aucune mesure immédiate n’aurait été prise.
Le lendemain, la tragédie est survenue.

Le parquet de Sarreguemines a ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances exactes du drame et d’évaluer les responsabilités potentielles de l’établissement scolaire. Les enquêteurs cherchent notamment à savoir si les faits de harcèlement étaient connus de l’administration et quelles actions ont été entreprises ou non pour protéger l’enfant.

Selon TF1 Info, plusieurs parents d’élèves et anciens élèves dénoncent aujourd’hui un climat de silence et de peur au sein de l’école concernée. Certains accusent la direction d’avoir fermé les yeux sur des situations de souffrance déjà signalées par le passé.

« On a souvent l’impression que tant qu’il ne se passe rien de grave, on ne fait rien », confie un parent sous couvert d’anonymat.

Les témoignages convergent vers une même idée : la banalisation du harcèlement scolaire et le manque d’écoute des adultes encadrants.

La mort de Sarah a provoqué une vague d’émotion dans toute la région. Des bougies et peluches ont été déposées devant l’école, tandis que de nombreux messages de soutien affluent sur les réseaux sociaux.

Une cellule psychologique a été mise en place dès le lendemain du drame afin d’accompagner les élèves, les enseignants et les familles.

Ce drame ravive le débat national sur la lutte contre le harcèlement scolaire, alors que plusieurs affaires similaires ont endeuillé la France ces dernières années. Le ministère de l’Éducation nationale a rappelé son engagement à renforcer la prévention et la formation du personnel éducatif, mais de nombreux parents estiment que le système reste défaillant.

« Aucun enfant ne devrait mourir parce qu’il n’a pas été entendu », a déclaré une association locale mobilisée contre le harcèlement.

Sarah laisse derrière elle l’image d’une enfant douce, sensible et souriante. Sa disparition tragique rappelle, une fois encore, l’urgence d’écouter les signaux de détresse et de protéger les plus vulnérables.

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