Le corps sans vie de Salma a été découvert dans la nuit du 3 au 4 mars à Saint-Denis. Résidant au 4e étage d’un immeuble, elle aurait fait une chute depuis sa fenêtre, selon les premières informations.

Âgée de 35 ans, elle présentait des hématomes et a été retrouvée dénudée.

Face aux interrogations concernant les circonstances de son décès, le parquet de Saint-Denis a ouvert une enquête afin d’éclaircir les causes de ce tragique événement

Cette jeune femme travaillait dans le restaurant club « Le Cubarista » de Sainte-Clotilde. Les hommages ne cessent de se multiplier sur les réseaux sociaux pour cette jeune femme rayonnante.

La jeune femme, qui chantait et peignait, était très appréciée. « C’était un vrai soleil, une âme comme on en rencontre peu, écrit une proche. Tellement de chaleur, dans la voix, dans le sourire… » Un de ses amis, qui a rendu hommage à Salma dans plusieurs posts, ajoute : « J’espère que de là-haut, tu continueras encore à chanter pour les anges et à veiller sur nous. Ta voix résonnera toujours dans nos cœurs en particulier le mien. »

Interpellé ce vendredi 7 mars, Stéphane O., 49 ans, conjoint de la victime, était soupçonné de lui avoir donné la mort. Après 48 heures de garde à vue, l’ex-gardien de la paix de Saint-André a été déféré au parquet de Saint-Denis et placé en détention provisoire. Il aurait reconnu avoir passé une partie de la soirée avec Salma. À son retour, il explique que la jeune femme aurait sauté du quatrième étage. Ce qui a interpellé les enquêteurs, c’est qu’au lieu de lui porter secours, il aurait décidé de quitter les lieux après avoir nettoyé les traces de son passage dans le logement.

Un proche mis en garde à vue

Stéphane O., déjà impliqué dans des affaires judiciaires, a été condamné en décembre 2022 à un an de prison ferme pour trafic de stupéfiants. En 2020, près de 3 kg de cannabis avaient été saisis à son domicile, situé dans l’Est de l’île, alors qu’ils étaient destinés à être envoyés vers l’île Maurice.

Ancien officier de police, il a exercé plusieurs années en métropole dans les années 2000. En 2012, il s’est engagé en tant que porte-parole du collectif “Fonctionnaires ultramarins”, œuvrant pour la défense des Réunionnais souhaitant un retour sur leur île natale.

On apprend ce dimanche 9 mars, dans un communiqué du tribunal judiciaire de Saint-Denis que l’enquête progresse.

« À la suite de la découverte du corps de Salma BOINALI à Saint Denis le 4 mars dernier, une procédure pour recherche des causes de la mort a été ouverte ; de nombreuses investigations ont été menées, constatations techniques, constatations médico légales et auditions.
Les résultats de l’autopsie et les investigations ont entraîné une modification du cadre procédural de l’enquête et celle-ci a été poursuivie sous la qualification de meurtre.
Des expertises toxicologiques et anatomopathologiques sont toujours en cours dont les résultats seront connus ultérieurement. D’autres investigations techniques ont été ordonnées dont les résultats ne sont pas tous connus.

Un proche de la victime a été placé en garde à vue pour meurtre par la brigade criminelle du service territorial de police judiciaire le 7 mars 2025 ; la mesure de garde à vue a été prolongée et le mis en cause a été présenté à un magistrat instructeur. Cette personne a été mise en examen pour meurtre par conjoint et modification d’une scène de crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité.

Devant le juge d’instruction, le mis en cause a gardé comme la loi le lui permet, le silence.
Conformément à la demande du magistrat instructeur et aux réquisitions du parquet, le mis en examen a été placé en détention provisoire.
Le mis en examen, âgé de 49 ans, n’a pas reconnu en garde à vue le fait de meurtre qui lui est reproché.
Il a fait l’objet d’une condamnation en 2022 pour infractions à la législation sur les stupéfiants.
La famille de la victime a été informée de l’ouverture de l’information judiciaire par la brigade criminelle.
L’instruction judiciaire se poursuit ; le mis en examen est présumé innocent.
Le parquet assure la famille de la défunte de son soutien dans cette douloureuse épreuve. »