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SAFER : après le témoignage d’un jeune agriculteur, les auditeurs dénoncent « magouilles et passe-droits » (Podcast-Photo-Vidéo)

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L’affaire de ce jeune en reconversion, qui voulait acheter une petite parcelle pour se lancer dans l’agroforesterie, continue de faire réagir. Alors que tout semblait réglé, la SAFER a finalement bloqué son projet au dernier moment.

Depuis son témoignage, d’autres auditeurs partagent des expériences similaires et parlent de passe-droits, de magouilles, et d’un sentiment d’injustice. Tous disent leur solidarité envers le jeune agriculteur et l’encouragent à ne rien lâcher.

Retour sur vos réactions dans ce podcast.

 

Un jeune agriculteur interpelle la SAFER : “Je veux cultiver la terre, pas l’injustice”

Ce 22 septembre, devant les locaux de la SAFER Réunion à Saint-Denis, Thomas Grondin, jeune agriculteur de Saint-Joseph, s’apprêtait à entamer une grève de la faim. Mais avant même de pouvoir dérouler son action, il a été interpellé par le directeur de la SAFER, Monsieur Lauret, qui a accepté de discuter avec lui.

Un projet agroforestier enraciné dans l’histoire familiale

Titulaire d’un Bac Pro horticole, Thomas Grondin porte un projet agroforestier biologique soutenu par sa commune. Ce projet, il le décrit comme une manière de renouer avec les terres que ses ancêtres ont cultivées :

Mon grand-pépé est aujourd’hui au ciel, et j’aimerais pouvoir retrouver la terre qu’il a connue.”

Après avoir sillonné Saint-Joseph en bottes, il a trouvé un terrain qui correspondait à ses besoins. Le propriétaire, sensible à son projet, était prêt à lui vendre cette parcelle familiale. Mais la SAFER Réunion a exercé son droit de préemption, évinçant Thomas sans avoir, selon lui, examiné sérieusement son dossier.

Une mobilisation avortée, mais un dialogue amorcé

Prévu pour 11h, le mouvement de grève de la faim n’aura finalement pas eu lieu. Le directeur Lauret est venu à la rencontre de Thomas dès son arrivée.

Je remercie Monsieur Lauret de m’avoir reçu. Peut-être nous sommes-nous mal compris. Parfois, la diplomatie et le dialogue permettent de trouver des solutions.”

Thomas espère que cette rencontre permettra de débloquer la situation. Il affirme qu’il ne cherche ni conflit ni politisation :

Je ne suis pas là pour casser quoi que ce soit. Je veux juste ce terrain. Je veux qu’on me laisse travailler la terre.

Une pièce manquante au dossier

Le blocage semble venir d’un élément administratif : un calcul attestant de la viabilité financière du projet.

Il manque ce calcul spécifique. Si je l’obtiens, on pourrait lever la préemption.”

Thomas se rend désormais à la chambre d’agriculture pour obtenir ce document. Il garde espoir que ce simple calcul suffira à faire avancer son projet.

4 Commentaires

  1. La SAFER est gangrenée par la corruption jusqu’au sommet. En 2024, j’ai voulu acheter une maison sur un terrain agricole. Comme je ne suis pas agriculteur, la SAFER a exercé son droit de préemption jusque-là, rien d’anormal. Mais ensuite, j’ai été convoqué dans leurs bureaux, et là, surprise : on m’a clairement laissé entendre que la préemption pouvait être levée… en échange de 10 000 € en espèces. J’ai claqué la porte, envoyé un courrier au procureur et au ministère de l’Agriculture. À ce jour, aucune suite donnée.

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