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Le général Mandon au congrès des maires : faites la guerre, pas l’amour !

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Il ne l’a pas formulé comme ça. Mais, pour autant, ses propos ont « glacé » l’assemblée. Flippant ce général ! En effet, il y a des discours qui mettent l’ambiance, et puis il y a celui du général Mandon. Ce mercredi 19 novembre, au congrès des maires, tout le monde s’attendait à entendre parler de gestion des déchets, de rénovation thermique, de dérèglement climatique, de subventions pour les ronds-points fleuris… bref, la routine municipale.

Puis, le bruit des grosses bottes du général, a aussitôt résonné dans la salle. Le général Fabien Mandon, chef d’état-major des Armées en France, envoyé par Emmanuel Macron, est arrivé et s’est imposé face aux maires de France. Costume impeccable, médaille qui brille plus fort qu’un lampadaire LED fraîchement installé, il s’est emparé du micro et a annoncé sans ciller, que d’ici 3 à 4 ans, il va falloir se préparer à un possible conflit. Une 3ème guerre mondiale ? Oui, presque ! Un conflit qui va impliquer la France.  Silence total. Même les bouteilles d’eau minérale ont semblé arrêter de glouglouter.

Le général a poursuivi son discours, style « Apocalypse now » en appelant les maires « à préparer leurs populations », en raison des tensions géopolitiques croissantes avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis. Il a appelé à une « Force d’âme » collective et a déclaré, face à des maires qui claquaient déjà des dents : « il faut accepter de perdre nos enfants, de souffrir économiquement. Si nous ne sommes pas prêts à cela, alors nous sommes en risque ».

On raconte que dans les cinq premières rangées, des maires ont failli renverser leur gobelet de café tellement ils étaient tétanisés. Les maires se regardent. Ils étaient venus débattre de la cantine bio, ils repartent avec l’impression d’avoir assisté au teaser live de “La Chute de l’Occident – Partie I”.

« Il faut accepter de perdre nos enfants… », dit le général

Le général continue, imperturbable, comme s’il annonçait l’inauguration d’un skatepark : “il faut en parler dans vos communes.” Ah oui. Bien sûr. Super idée. Imaginez la scène : conseil municipal, 19h30. Point 1 : achat d’un tracteur-tondeuse. Point 2 : inscription au concours des villes fleuries. Point 3 : préparation psychologique de la population à l’éventualité d’un conflit mondial. Bonjour l’ambiance !

Et pendant que le Général fait transpirer l’amphithéâtre à Paris, plus efficacement qu’un cours de cross-fit, Emmanuel Macron, lui, arrive bien coiffé et tout sourire à l’île Maurice. Chemise blanche, bronzage politique, démarche détendue.

Le contraste est délicieux : en métropole, c’est préparez-vous à la guerre !”. Les maires au garde-à-vous, bien que sonnés, répondent « oui mon général ! ». Dans l’océan Indien, avec Macron, en vadrouille à Maurice, c’est : “préparez-vous au punch coco !”. A vos ordres mon Président !

On dira ce qu’on veut, mais la coordination des communications gouvernementales reste toujours un spectacle fascinant. En même temps, les Français n’ont pas vraiment besoin d’une menace extérieure pour se sentir en guerre : la guerre des impôts, la guerre des factures, la guerre du budget 2026… Nous y sommes déjà, en plein dedans. Et les taxes vont encore pleuvoir et nous tomber dessus comme des bombes lâchées depuis les rafales de Bercy. Ceux qui survivent à tout ça sont déjà des vétérans décorés du porte-monnaie.

Et puis franchement, avant les Chinois, les Russes et les Américains qu’il ne faut certes pas prendre pour des enfants de chœur… ce sont souvent les Français eux-mêmes qui nous font le plus peur, à commencer par notre cher Président de la République, nos ministres, et les grandes idées européennes qui tombent comme des obus fiscaux. N’est pas chère madamade Von De Leyen ? Alors doit-on trembler devant le discours du général ? Se mettre au garde-à-vous devant la machine à café ? Ou se dire qu’en 2027, tout ce petit monde changera peut-être de décor, de rôle, voire de costume ? Macron ne sera plus là pour nous fabriquer une guerre sur mesure comme d’autres avant lui, outre atlantique, l’avaient fait à l’époque en s’attaquant aux pays arabes, pour faire plaisir à ceux qui avaient financé leur campagne électorale et qui voulaient se faire rembourser avec le pétrole irakien. Faut s’attendre à tout avec les « grands » de ce monde qui, sous couvert du Covid, n’hésitent pas à nous « masquer » comme des clowns, puis à nous envoyer nous poinçonner (vacciner) comme des cochons, avant de nous abandonner en rase-campagne, alors que l’épidémie n’a pas cessé.

Allez, courage, chers maires. Vous étiez venus pour parler de vos écoles et de vos routes. Vous repartez avec un mini séminaire militaire. On appelle ça : “l’élargissement inattendu du périmètre de compétences ».

De gauche à droite : l’épouse du Premier ministre mauricien, le Premier ministre Dr Navin Ramgoolam, Emmanuel Macron, le président mauricien Dharam Gokhool et son épouse.

Plus sérieusement, pour revenir au voyage d’Emmanuel Macron à Maurice, au-delà des accolades et des multiples bises échangées entre le Président de la République française et celui de Maurice (Prithvirajsing Roopun Dharam Gokhool), entre le chef d’Etat français et le Premier ministre de l’île Maurice (Dr Navin Ramgoolam), l’enjeu de cette visite est stratégique.

Le président Macron a emmené dans ses bagages l’ancienne ministre Prisca Thévenot et l’ancien footballeur international des Bleus, Vikash Dhorassoo, tous deux français d’origine mauricienne. Ça me fait penser à l’ancien président Nicolas Sarkozy qui, lui, lorsqu’il venait à la Réunion, emmenait également dans ses valises des personnalités comme le handballeur Jackson Richardson. C’est bien connu, un Président de la République ne se promène jamais avec des loosers ! C’est pas bon pour l’image, pour la Com’.

Cette n’est pas un simple “bonjour, je pose un ruban, je repars” ou « je distribue quelques breloques » à suspendre au cou, il s’agit d’un tournant diplomatique : Paris veut affirmer sa stratégie dans l’océan Indien, tandis que Maurice cherche à tirer parti d’un partenaire historique pour financer et moderniser des secteurs cruciaux via l’AFD (Agence Française de Développement). Si tout se joue bien, cette visite pourrait poser les bases d’une coopération renforcée pour les décennies à venir, alliant ainsi développement durable, innovation technologique et diplomatie stratégique.

Emmanuel Macron à son arrivée ce jeudi 20 novembre à Maurice accueilli par le Premier ministre Navin Ramgoolam. Les deux hommes se sont vus à quatre reprises cette année.

Il y a un contexte colonial non négligeable : des contentieux historiques subsistent (comme Tromelin) et peuvent ressurgir dans les discussions diplomatiques. L’équilibre “gagnant-gagnant” n’est pas automatique : pour que la coopération soit durable, il faudra des engagements concrets, pas juste des promesses protocolaires. Et, enfin, la France, en cherchant à renforcer sa présence, doit aussi éviter l’écueil du néo-colonialisme perçu, surtout dans une région où les puissances asiatiques (Chine, Inde) jouent un rôle de plus en plus important.

N’en déplaise au général Mandon, mais pour l’instant, les maires se préparent à une autre guerre : les municipales de mars 2026 !

Rappelons qu’une bonne centaine d’élus de la Réunion ont fait le déplacement à ce congrès des maires. 78 élus ont été pris en charge par l’Association des maires de la Réunion (AMDR) présidée par Serge Hoareau, maire de Petite-Ile et 1er vice-président du Département. 78 élus alors que la Réunion compte 24 maires… En fait, le congrès des maires est chaque année l’occasion pour l’AMDR et les maires de faire plaisir aux nombreux adjoints et conseillers des 24 municipalités de l’île en leur offrant billet d’avion et hébergement, histoire d’aller bat’ un ti caré à Paris. Petite récompense de fin d’année. Ça n’a rien de péjoratif ce que je dis. Je ne dis pas que ces derniers ne participent pas au congrès. Pas du tout. Je dis qu’ils y assistent, qu’ils participent même à des ateliers, aux conférences thématiques. Mais ce ne serait faire injure à personne de dire que pas toutes et tous comprennent forcément tout ce qui se dit dans ce genre de grand-messe. Cela dit, pour une fois, je pense que tous ont bien compris le message du général Mandon, qui leur a foutu une bonne trouille. En effet, ce n’est pas tous les ans qu’on voit et entend un général prendre la parole et dire aux maires : « faites la guerre (enfin, préparez-vous à la guerre), pas l’amour ! ».

Au risque de décevoir le général Mandon, les maires sortants vont devoir se préparer à une autre guerre : celle des municipales de mars 2026. Ils ne vont pas affronter les armées de Poutine et/ou de Li Qiang (qui commencent déjà, près de chez nous, à vouloir mettre le grappin sur Madagascar), mais leurs adversaires politiques à l’échelle communale. Ça va être une tension non pas géopolitique mondiale mais plutôt géopoliticienne locale. A la Réunion, ça va être la guerre Nouvel R’ de Melchior contre l’UFP (l’Union des Forces Progressistes) de Bello avec la Plateforme de Bareigts en arbitre. Ce sera grossomodo l’enjeu de ce scrutin de mars 2026. D’ailleurs la hache de guerre est déjà déterrée depuis quelques mois déjà. Nouvel R’ positionne ses pions. Idem pour l’Union des Forces Progressistes. Parallèlement le PS joue deux cartes à la fois : plateforme avec des candidat.es soutenu.es et PS avec des candidat.es investi.es. Un peu comme le Progrès de Patrick Lebreton qui a un pied dans l’UFP et l’autre dans le Progrès qu’il structure via le candidat Philippe Admeth à Saint-Benoit et Philippe Robert (l’ancien communiste patenté) à la Possession, dans la perspective des régionales de 2028.

De gauche à droite : Patrick Lebreton et Philippe Robert. L’épouse de ce dernier est la collaboratrice du 1er vice-président de la Région. Et l’opposant du maire de Saint-Joseph, Jeannot Lebon est un très proche de Vanessa Miranville, maire de la Posession. Lebreton et Robert ont des intérêts communs.

Les conférences de presse relatives aux déclarations de candidature se multiplient. Le staff d’Huguette Bello sera aux côtés d’Annielle Payet ce samedi matin à Saint-Philippe. En effet, la présidente de PLR et de Région, son 1er vice-président Patrick Lebreton, Wilfrid Bertile et Jean-Hugues Ratenon (le député de la 5ème circonscription) soutiendront Annielle Payet qui portera les couleurs de l’Union des forces progressistes à Saint-Philippe en mars 2026 face au maire sortant Nouvel R’ Olivier Rivière (ex Objectif Réunion de Didier Robert).

Annielle Payet, candidate de l’Union des forces progressistes à Saint-Philippe

Annielle Payet, fonctionnaire territoriale à la mairie de Saint-Joseph et dont le mari est le cousin d’Olivier Rivière. Après Saint-Philippe, l’équipe de l’UFP se déplacera ce dimanche matin à Cilaos pour présenter sa candidate Laïla Nassibou, qui croisera le fer avec le sortant Jacques Técher, vice-président de la Région, mais qui n’est plus en odeur de sainteté depuis quelques temps déjà avec la majorité régionale, tendance Bello. Técher avait fait un bout de chemin avec la plateforme de Bareigts, mais il semble qu’il a pris ses distances pour être avec… lui-même. Técher soutenu par Técher.

On reste dans le camp de l’Union des forces progressistes. Pas de nouvelles en ce qui concerne Bras-Panon. A vrai dire, la conseillère régionale Patricia Profil devait annoncer officiellement sa candidature dans cette petite commune de l’Est depuis bientôt deux mois déjà. Mais la conférence de presse, qui devait se tenir un après-midi au restaurant « Midi Panon » en présence d’Huguette Bello notamment, a été annulée le matin du jour-J. Depuis, aucune nouvelle ! J’apprends que lors d’une réunion de l’Union des forces progressistes, le député Ratenon a clairement laissé entendre : « on ne touche pas à Bras-Panon ! ». D’après mes informations, cette intervention a jeté un froid dans la salle, un peu comme celles du général Mandon, mercredi dernier, au congrès des maires. En clair, sur la candidature de Patricia Profil à Bras-Panon, Jean-Hugues Ratenon « Midi pas Oui ». Faut-il rappeler que Jean-Hugues Ratenon a démissionné de son poste de conseiller municipal de l’opposition depuis longtemps, qu’il brigue aujourd’hui le mandat de maire à Saint-Benoit, que les élus de sa liste panonnaise, censés être dans l’opposition, regardent Jeannick Atchapa avec les yeux de Chimène et que, ça ne vous aura pas échappé, Ratenon doit aussi son mandat de député de la 5ème circonscription à une partie de l’électorat du maire Nouvel R’ de Bras-Panon. Autrement dit, à la députation de 2022 et de 2024, Atchapa n’a pas fait contre Ratenon. Le bon « deal » entre Panonnais, en quelque sorte.

A Sainte-Suzanne, Alexandre Laï Kane Chéong (Alec) du Parti Croire et Oser officialisera sa candidataure samedi matin, rond-point des métiers à Quartier-Français, chez un militant. Alec qui avait été le candidat de la Plateforme réunionnaise en juin 2024 lors des législatives, dans la 6ème circonscription. Les candidats ne manquent pas à Sainte-Suzanne. Enfin si, il ne manque plus celui ou celle qui sera le représentant de Maurice Gironcel puisque ce dernier, en raison d’une condamnation récente dans le cadre de l’affaire du Sidélec, n’a plus le droit de se présenter. Deux noms reviennent pour l’instant : René Sotaca (l’actuel conseil départemental), encarté PCR depuis de longue date, un élu constamment sur le terrain et Jasmin Damour, gendre du maire sortant et « sorti » (par la justice) de Sainte-Suzanne. Jasmin Damour, employé de la Région, est l’époux de Nadine Gironcel-Damour, conseillère régionale et fille de Maurice Gironcel. Nadine Gironcel qui n’a pas non plus le droit de se présenter aux municipales de 2026.

Tensions au sein du Rassemblement national 974

Ce samedi matin, toujours à Sainte-Suzanne, un candidat se déclarera officiellement. Il s’agit de Johan Idame qui, aux départementales de juin 2021, n’avait perdu que de 360 voix face à René Sotaca. Avec sa binôme Josette Ogire (ancienne élue de Gironcel de 2008 à 2020), ils avaient totalisé 48,70% des suffrages, soit 4 982 voix dans le canton dont 3 500 dans la commune de Sainte-Suzanne. Le policier du commissariat du Chaudron, qui avait été adjoint de Jean-Paul Virapoullé à la mairie de Saint-André de 2014 à 2020, étiqueté « centre droit », estime qu’il a toute sa place sur l’échiquier politique Sainte-Suzannois.

On passe au RN (Rassemblement national) où la stratégie locale ne semble toujours pas « très lisible » aux yeux de certains militants. Le Parti mené localement par l’avocat dionysien Jean-Jacques Morel a déjà investi certains candidats : le maire sortant de la Plaine-des-Palmistes, Johnny Payet, évidemment ; Lise-May Turpin à Bras-Panon ; Jean-Yves Morel à Saint-Paul ; Jean-Max Nativel à Saint-Denis ; Harold Fontaine à Petite-Ile; Lilian Gaps à Saint-Leu ( ?), Nadia Ramassamy à Sainte-Suzanne qui défendra surtout les couleurs du parti allié, à savoir l’Union des droites pour la République (UDR d’Eric Ciotti… Mais nombre d’entre eux attendent toujours l’investiture ou le soutien du parti de Marine Le Pen. C’est le cas par exemple de Jean-Michel Sautron à Saint-André – Morel se penchant plutôt pour le cadet des Virapoullé, Laurent -, c’est le cas aussi de Jonathan Rivière à Saint-Pierre. Ce dernier avait été finaliste face à Emeline K’Bidi lors des dernières législatives dans la 4ème circonscription. Il avait même réussi à éliminer David Lorion de la compétition.

Jonathan Rivière, encarté RN, avait prévu d’organiser une grande conférence de presse ce dimanche 22 novembre pour officialiser sa candidature à Saint-Pierre où il espère conduite une liste qu’il a déjà baptisée « Rassemblement Saint-Pierrois ». Dans son invitation initiale aux militants, il écrivait : « j’ouvre bien la porte à toutes les bonnes volontés et à toutes les personnes de bonne intention qui souhaitent nous rejoindre dans cette aventure. Comme le dit souvent notre chef de parti : nous ne sommes ni un parti de droite, ni un parti de gauche, nous sommes un parti pour le peuple ». Un coup de pommade qui ne passe pas. Selon nos informations, Morel aurait demandé aux uns et aux autres de boycotter cette conférence de presse, qui devait être précédée d’une « pré-conférence » le 21 novembre à 18 heures, chez Jonathan Rivière. Ne voyant toujours pas arriver (comme Sœur Anne) la fameuse investiture nationale, ni le soutien, Jonathan Rivière a préféré prendre l’initiative de reporter la déclaration de candidature à une date ultérieure, qui n’a toujours pas été fixée. Prudent le bonhomme, qui n’a pas envie de se mettre à dos sa hiérarchie locale et nationale, même si lui et ses camarades ont compris depuis longtemps que Jean-Jacques Morel veut soutenir les maires de droite sortants ou encore des candidats comme Laurent Virapoullé à Saint-André. Ça commence à faire grincer quelques dents au sein du parti frontiste.

Saint-André : « si la poin do l’eau dan’ tuyau, c’est la faute lo maire ! »

A propos de RN, Jean-Luc Poudroux a dû se fendre d’un communiqué cette semaine pour démentir la rumeur que faisait circuler le maire sortant Bruno Domen selon laquelle il avait le soutien de l’ancien député du Rassemblement national de la 7ème circonscription. « Faux ! », précise Poudroux. Qui appelle à une campagne digne loyale et respectueuse. Il faut dire qu’à Saint-Leu, c’est assez rock n’roll entre Bruno Domen et Thierry Robert.

A Saint-André aussi, où les candidats ne se donnent pas en spectacle, mais la problématique de l’eau vient plomber la campagne du maire sortant. Et pourtant la compétence « Eau » est passée à la Cirest depuis 2020 mais face aux fréquentes coupures d’eau, les administrés continuent à cibler le maire de Saint-André qui a beau expliquer qu’il n’y est pour rien, qu’il ne peut porter à lui tout seul « tout ce qui n’a pas été fait avant 2020 » et « tout ce que la Cirest ne fait pas depuis 2020 », rien à faire ! Pour nombre d’administrés, « si na point do l’eau, c’est la faute lo maire ». Et, bien évidemment, ses adversaires surfent allègrement sur la vague. Le souci, c’est que l’eau de l’Est a été en partie basculée dans l’Ouest, alors qu’il aurait fallu, avant d’ouvrir les vannes pour l’Ouest, prendre des dispositions pour la région Est. L’eau basculée dans l’Ouest devait initialement ne servir qu’au développement agricole. Or, elle a surtout permis d’urbaniser le territoire Ouest qui s’est développé à une vitesse fulgurante (logements, infrastructures touristiques…).

Sans compter les arrosages de jour comme de nuit, aussi bien des pelouses gazonnées que des champs de cannes, qui vont bon train alors que, dans l’Est, les robinets sont à sec parfois depuis 19 heures. Cherchez l’erreur ! Il aurait fallu, pour la région, depuis des années, prévoir du stockage, ainsi qu’un forage plus puissant, du renouvellement de réseau. Il n’y a pas si longtemps, il y a même un maire qui avait pour objectif de vendre de l’eau à l’Arabie Saoudite. En fait, le manque d’eau criant aujourd’hui à Saint-André résulte d’une accumulation de défaillances qui datent de plusieurs années. Ajoutez à cette problématique de l’eau à Saint-André, que le maire de ladite commune et le président de la Cirest (qui a compétence en la matière) n’arrivent plus à mettre de l’eau dans leur vin pour s’occuper de l’intérêt général, et le problème prend ainsi des proportions encore plus grandes. L’on se rappelle que le maire de Saint-André avait d’ailleurs déposé plainte contre le marché de 210 millions d’euros passé par la Cirest pour une période de 12 ans. Marché qu’a obtenu la Cise. Dans sa plainte, le maire de Saint-André avait l’attention sur un risque d’augmentation des factures à venir pour les abonnés de Saint-André ainsi que sur les risques de manque d’eau, faute de travaux nécessaires en amont, pour garantir la desserte du précieux liquide.

Dans sa plainte bien épaisse, l’on se rappelle, se trouvait une illustration un peu particulière : une photo montrant un collaborateur du cabinet du président de la Cirest en train boire du champagne, dans un restaurant dionysien, avec le patron de la société qui a obtenu le marché à 210 millions d’euros.

Ledit collaborateur, qui avait auparavant servi l’ancien président de la Cinor, peut dormir sur ses deux oreilles. Il n’aura pas à débourser pour ses frais de justice. La Cirest a accepté sa demande de protection juridique. Document ci-dessus que nous avons volontairement recadré pour éviter de jeter des noms en pâture.

Y.M.

(montrougeyves@gmail.com)

 

 

Yves Mont-Rouge

montrougeyves@gmail.com
Téléphone : 0692 85 39 64

18 Commentaires

  1. Monsieur mont rouge ! Peut on lancer un débat sur la rémunération des élus de France svp ? On a près de 600 000 en France et si on les enlève 100 euros par mois ça fait combien svp ? Je suis hors sujet mais je tiens à dénoncer que ce n est pas là population qui creuse le déficit de la France . Vous ne serez même pas capable de dénoncer . Comme d habitude vous allez me censurer , pas grave

  2. Pour vous distraire le musée de Stella vous invite à une exposition sur les ‘engagés du sucre « . Pendant ce temps, les terrains promis par les sucreries Bourbons situés à la sortie de St-Leu côté sud attendre que les derniers travailleurs décédent pour récupérer ce terrains de plusieurs hectares. Vous avez dit réparation ? Inconnu du côté CBO malgré délibération du conseil municipal.

  3. Sur la guerre, ce trouduc de lecheur de Macron n’avait rien à faire là; il est dommage qu’aucun des maires présents n’aient réagit. Ce qui m’amène à dire qu’il faut virer tous ces trouillards au garde à vous du gouvernement qui se fout de leur gueule….

  4. Est ce que le maire de st andre travaille sur un projet ou une idée pour la crise de l’eau ? NON
    Est ce qu’il fait pression sur la cirest pour ce projet ? NON
    La situation évolue pas et st andré est comme une ville où il ne fait plus bon de vivre entre violences, coupures de l’eau, déchets. Ha j’ai oublié c’est toujours pas de sa faute ? 2026 changement sur st andré.

  5. Prendre parti pour le maire joé de st andré, vraiment ? Le maire est vice président de la cirest, sa mission est de défendre sa ville dans la crise de l’eau, mais il arrive pas à s’imposer en président de la cirest et il n’a rien fait de concluant dans la Cirest. Donc oui il ne fait rien, faut arreter de mettre la faute sur les autres à chaque fois.

  6. le détraqué en costume militaire sert de diversion médiatique pendant que les rapaces technocrates incapables augmentent les taxes et impôts sur le dos des esclaves fiscalisés français.
    combien de temps à nourrir tous ces parasites qui détruisent l’économie et la nation française ?

  7. En bon attaché de presse de Selly, Montrouge tire à boullet rouge sur Ratenon! Et maintenant, il essaie de dire que Ratenon serait Panonnais! Mais si Ratenon peut faire acte de candidature, c’est qu’il est Bénédictin! Et Selly qui aurait construit 4 villas depuis 2020, il peut postuler aux élections dans toutes les villes où il les a construites?
    Ah bon, la Plateforme réunionnaise de Bareigts existerait encore? C’est une plateforme d’élus comme Gironcel (dit maire « je suis condamné mais je reste » et Olivier Hoarau (dit maire « letchis et mangues ») ou encore de Selly (dit maire « je ne savais pas, c’est jamais moi »), Bareigts (dit maire « je déboullonne une statue pour des millions d’euros »). Les électeurs ne sont pas dupes!

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