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Sébastien Lecornu redevient Premier ministre, chargé de former un gouvernement durant ce week-end

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Le Président de la République a nommé Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un Gouvernement. Après Lecornu 1 qui a tenu moins d’un mois et qui a démissionné après avoir nommé un gouvernement qui aura duré quelques heures, voici Lecornu 2 ! Quelle sera la durée de son futur gouvernement ? Mystère et boule de gomme !

Sébastien Lecornu  : « J’accepte – par devoir – la mission qui m’est confiée par le Président de la République de tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l’année et de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes.
Il faut mettre un terme à cette crise politique qui exaspère les Français et à cette instabilité mauvaise pour l’image de la France et ses intérêts.
Comme je l’ai dit, cela ne pourra se faire qu’à certaines conditions en tirant les conclusions qui s’imposent des dernières semaines :
– Tous les dossiers évoqués pendant les consultations menées ces derniers jours seront ouverts au débat parlementaire : les députés et sénateurs pourront assumer leur responsabilité, et les débats devront aller jusqu’au bout ;
– Le rétablissement de nos comptes publics demeure une priorité pour notre avenir et notre souveraineté : personne ne pourra se soustraire à cette nécessité ;
– Toutes les ambitions sont légitimes et utiles, mais celles et ceux qui entreront au Gouvernement devront s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027;
– La nouvelle équipe gouvernementale devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences. Je ferai tout pour réussir cette mission. »

Lecornu 2 ? Jean-Louis Borloo ? Un élu de gauche du genre Bernard Cazneuve ou alors un représentant de la société civile ? Face au timing que lui imposent les institutions, Emmanuel Macron, Président de la République, n’avait plus trop le choix : dissoudre l’Assemblée nationale ou nommer un nouveau Premier ministre, en espérant que ce dernier pourra mettre en place un gouvernement qui résistera aux coups de boutoir de l’opposition. Ce vendredi 10 octobre, Emmanuel Macron a organisé un conclave avec les partis politiques , sauf LFI et RN, afin de se mettre d’accord sur le nom du nouveau Premier ministre. En rappelant que le précédent, à savoir Sébastien Lecornu, avait été nommé le 3 septembre, et qu’il a démissionné le 6 octobre. Macron a finalement décidé dans la nuit de vendredi Sébastien Lecornu au poste de chef du gouvernement qui devra se pencher sur le projet de budget 2026 au plus tard le 13 octobre en conseil des ministres et voté avant le 31 décembre prochain. Autrement dit, Lecornu 2 devra former son gouvernement durant ce week-end.

En fait, quel que soit le Premier ministre que Macron nommera, il veut surtout montrer qu’il est le maître des horloges. C’est lui qui décide. Il s’obstine. Contre vents, marées et tempêtes politiques, Emmanuel Macron s’accroche à la barre d’un navire qui tangue, persuadé qu’il est encore le seul capable de maintenir le cap. Mais pour aller où ? La question, aujourd’hui, reste sans réponse. Depuis la démission express de Sébastien Lecornu, un mois à peine après sa nomination, la France n’a plus de Premier ministre, pas de gouvernement opérationnel, et encore moins de cap politique.

La logique aurait voulu une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. Beaucoup de Français l’attendaient, convaincus qu’après ce fiasco institutionnel, le Président allait rendre la parole au peuple. Mais non. À l’Élysée, on préfère temporiser, bricoler, gagner du temps. Et dans les couloirs du pouvoir, on parle désormais d’un “Lecornu 2” – autrement dit, la même chose, mais en pire. Comme si renommer le même Premier ministre, sous une autre forme, pouvait masquer le vide du pouvoir.

À défaut, d’autres noms circulent : Jean-Louis Borloo, l’ancien ministre centriste, rappelé comme une figure de compromis national. Une idée qui sonne presque comme une nostalgie d’un temps où la politique avait encore un sens. Mais là encore, l’intention reste la même : Macron veut garder la main, coûte que coûte, quitte à nommer un chef de gouvernement sans pouvoir, une marionnette dans un théâtre d’ombres.

Le problème n’est plus seulement politique, il devient psychologique. À force de tout contrôler, de tout décider seul, le Président a fini par s’isoler dans sa propre verticalité. Ce qu’il appelle “tenir la barre”, d’autres appellent “l’aveuglement”. Car pendant qu’il s’entête, la situation du pays se dégrade à vue d’œil. L’économie vacille, les finances publiques s’enfoncent dans le rouge, l’euro dévisse. Et la colère sociale gronde, étouffée mais bien présente.

Macron, comme tous les élus, s’accrochent au pouvoir comme « carapate su tété bœuf »; C’est trop bon, trop confortable

Sous couvert de la Constitution dont il est, il faut bien le dire, le « petit protégé », Macron s’accroche. Il se justifie, se persuade que “la stabilité des institutions” exige qu’il tienne bon. En réalité, il s’aime dans le rôle du capitaine courage, celui qui tient la barre alors que tout le monde autour de lui s’affole. Mais la vérité, c’est qu’il s’écoute plus qu’il n’écoute. Et qu’à force de vouloir tout contrôler, il ne contrôle plus rien.

La France ressemble de plus en plus à un bateau sans boussole, dirigé par un capitaine persuadé que la tempête passera et que l’on finira par oublier. Sauf que le vent tourne, et les passagers – les Français – ne croient plus au capitaine.

Mais rien n’y fait : le Président continue son numéro de funambule solitaire, persuadé que sans lui, tout s’écroulerait. Et en cela, il n’est pas différent des autres. À droite, à gauche, aux extrêmes, c’est le même réflexe : ne jamais lâcher. Quelles que soient les tempêtes, ils s’accrochent à leur mandat comme « carapates su tété bœuf ». C’est trop bon, le pouvoir. Trop grisant. Trop confortable.

Ce qui se joue aujourd’hui dépasse la simple nomination d’un Premier ministre. C’est la crédibilité du pouvoir exécutif qui vacille, la confiance dans les institutions qui s’effrite, l’image de la France qui se ternit. Car un Président qui gouverne seul finit par régner sur le vide. Certes, Emmanuel Macron est toujours le maître à bord. Mais à quoi sert de tenir le gouvernail si le bateau prend l’eau de toutes parts ?

À trop vouloir n’en faire qu’à sa tête, le capitaine a perdu la boussole. Et à ce rythme, ce n’est plus un mandat qu’il risque de finir en solitaire, c’est un naufrage qu’il est en train d’écrire, en direct.

Réactions des élus locaux après la nomination de Lecornu 2

Perceval Gaillard, député LFI : « Néron/Macron a encore frappé »

« Après avoir convoqué sa cour, le pyromane de l’Élysée a décidé de renommer Sébastien Lecornu quatre jours seulement après sa démission. Par sa faute le pays brûle, sombre dans le chaos, se ridiculise aux yeux du monde et Néron/Macron continue à s’amuser avec les institutions. La provocation est totale.

Face à ce triste spectacle nous déposons une nouvelle motion de destitution car le problème venant de l’Élysée c’est donc uniquement à l’Elysée qu’il pourra se régler. Qui peut encore croire qu’avec ce Président en place il sera possible de gouverner en cohabitation ? Qui peut encore croire qu’avec ce Président le résultat de nouvelles élections législatives serait respecté ? Le croire, ou le faire croire, est au mieux de la naïveté au pire de la complicité.

Seule une Présidentielle anticipée peut régler le problème créé par ce princeps fou et déséquilibré. Toute autre solution plongerait encore un peu plus le pays dans l’abîme. Née dans des conditions de quasi-guerre civile, faite sur mesure par et pour un géant, la 5ème République se finit dans les mains d’un mauvais clown même pas drôle. «L’histoire se répète toujours deux fois, la première comme une tragédie et l’autre comme une farce » disait Karl Marx ».

Jean-Hugues Ratenon, député LFI : « une véritable honte »

« C’est une véritable honte la re-nomination de Sébastien Lecornu comme Premier Ministre.
Emmanuel Macron continue de s’amuser en humiliant les partis politiques sans perspectives
et les français. Quel a été l’intérêt d’avoir accepté la démission du locataire de Matignon pour ensuite le renommer ? Si ce n’est peut-être que Macron voulait se débarrasser de certaines personnalités de droite qui lui mettait des bâtons dans les roues.
Je déplore le triste spectacle de la classe politique qui accoure à l’Elysée dès que Macron siffle dans l’espoir de décrocher des postes ministériels ! Quoi qu’il en soit, que va faire Sébastien Lecornu maintenant ? Va-t-il proposer un budget social et de justice fiscale ? Va-t-il abroger la réforme des retraites ? Va-t-il augmenter les revenus et les minima sociaux ? Va-t-il instaurer la taxe Zucman ? Bref, va-t-il engager une politique de rupture qu’attendent les français ?
Nous savons tous que la réponse est non. Macron et ses soldats serviteurs vampirisent les
français, c’est que nous disons depuis 2018. Moi et mes amis avons déposé sur la dernière période plus d’une dizaine de motion de censure et de destitution pour dire stop au carnage social et économique. A chaque fois, certains ont préféré jouer le jeu de la macronie tout en prétendant être pour le changement.
Il n’est pas question d’une femme ou d’un homme mais bien de l’orientation politique qu’elle
ou qu’il va mettre en place. Quand allons-nous cesser de chercher la femme ou l’homme
providentiel au lieu de se concentrer sur le programme qu’il nous faut. Dans la situation actuelle plus que jamais la censure doit être immédiate.
Faut-il encore une fois rappeler que le seul responsable de cette grave crise c’est Emmanuel
Macron. C’est pourquoi mon groupe et moi-même allons déposer une nouvelle motion de
destitution et de censure. Il n’y aura pas de sortie de crise tant que Macron s’accroche au pouvoir. Pour autant, il est plus que nécessaire de mettre en garde la population sur la guerre des vampires qui se joue entre Macron et Le Pen. Une idéologie existe bel et bien dans ce pays : d’un côté les vampires, de l’autre les progressistes ».

Yves Mont-Rouge

montrougeyves@gmail.com
Téléphone : 0692 85 39 64

18 Commentaires

  1. « Pourquoi est-il important de continuer à dénoncer ce qu’il s’est passé pendant le Covid ?
    Parce que cette affaire met en lumière la réalité de nos « démocraties » occidentales : corruption systémique, conflits d’intérêts, malveillance du pouvoir, hégémonie d’une caste, projet totalitaire et de surveillance…

    En fait, contre toute attente, le Covid est peut-être la meilleure chose qui pouvait arriver aux occidentaux pour les aider à sortir du médiavers qui leur explique depuis leur naissance que « les dictatures, c’est ailleurs ». »
    la dictature actuelle s’accroche , car la population s’est fait anesthésier par des injections expérimentales et que les cerveaux lavés ne comprennent rien à ce qui se passe.

  2. « Le couple Macron part en Égypte à Sharm el-Cheikh, un lieu paradisiaque et touristique, véritable paradis sur terre avec ses plages féeriques, plus loin la vallée des Rois et bien d’autres merveilles, soi-disant pour soutenir un accord de cessez-le-feu.

    Ils se foutent de nous, ce couple de malheur ! Les frais exorbitants de ce voyage pèsent sur le dos des Français ! Ils partent tranquillement en vacances déguisées en voyage d’état, alors que le Président des États-Unis Donald Trump
    @POTUS
    a déjà tout négocié. Macron n’a rien à faire dans ce traité de paix, la risée du monde, encore une fois !

    En France, c’est l’apocalypse à cause de lui. Ces croque-morts me répugnent ! La France et les Français ne sont qu’un terrain de jeu pour ces deux spectres du mal !  »
    et nos députés + sénateurs mangeurs de foins corrompus sont complices de la dégringolade de la France !!

  3. Il n’y a pas que les retraités !!! Mettre fin au gel d’indice des fonctionnaires. Sans délai !!!!! Beaucoup de monde vont voter RN. Pas par choix politique, mais par colère !!!! préparez vous !!!! Même à la télé les gens le disent….Vive la république, Vive le RN !!!

  4. « C’est le même foutu schéma qu’à Paris, qu’à Lyon, qu’à Bordeaux. Toujours la même recette débile : taxe, règlement, norme, fermeture. Et à la fin, ça chiale sur la “disparition du commerce de proximité”. Mais c’est eux qui ont planté le clou dans le cercueil, bande d’abrutis ! Ils ont transformé les centres-villes en musées à ciel ouvert où plus personne n’a les moyens de vivre. Tout est fait pour les touristes, pour le marketing, pour le storytelling à deux balles sur “la ville apaisée”.

    Apaisée de quoi ? De vie ? De bruit ? De commerce ? Oui, là c’est réussi, félicitations, bande de technocrates sous Prozac. Vous avez tué le commerce français au nom de la planète, de la marche à pied et du vélo électrique à 2 000 balles subventionné par nos impôts.

    Pendant ce temps, le petit boulanger crève, l’artisan ferme, le libraire se pend avec sa corde de comptable. Et la mairie, elle, pond des “plans d’attractivité urbaine” rédigés par des cabinets de conseil à 800 000 balles. Tout pour la façade, rien pour les tripes.

    Et qu’on ne me parle pas de “modèle économique à réinventer”. Ce pays n’a rien à réinventer, il doit juste arrêter de se tirer des balles dans le pied à chaque nouvelle loi de merde. Les mêmes politiques publiques débiles détruisent tout sur leur passage : le commerce, la classe moyenne, la France vivante. »

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