La fête de la Saint-Nicolas, célébrée le 6 décembre, demeure l’une des plus anciennes traditions européennes. Associée à la générosité, à l’enfance et à l’entraide, elle ouvre chaque année la période des fêtes dans de nombreuses régions du continent. Si elle est parfois éclipsée par Noël, elle conserve dans certains territoires une importance culturelle majeure.

Où fête-t-on particulièrement la Saint-Nicolas ?

La tradition est profondément ancrée dans plusieurs régions européennes.

En France, elle est célébrée avec ferveur en Alsace, en Lorraine, dans les Vosges, en Franche-Comté, ainsi que dans le Nord et le Pas-de-Calais. Défilés, parades costumées et distribution de friandises rythment cette journée, notamment à Nancy où elle constitue un événement phare.

En Belgique, surtout en Wallonie, Saint-Nicolas est une figure incontournable. Il est considéré comme le « vrai » patron des enfants, souvent plus important que le Père Noël.

Au Luxembourg, le « Kleeschen » parcourt les écoles et les maisons, tandis qu’en Allemagne, notamment en Rhénanie, en Bavière et dans le Bade-Wurtemberg, les enfants déposent leurs chaussures la veille au soir pour les retrouver garnies de friandises.

Aux Pays-Bas, le très populaire « Sinterklaas » arrive traditionnellement en bateau mi-novembre et donne lieu à des semaines entières de festivités.

On retrouve également cette célébration en Autriche, en Hongrie, en République tchèque et en Pologne, où elle garde un caractère religieux et familial fort.

L’histoire de Saint Nicolas : un évêque devenu légende

Saint Nicolas est avant tout un personnage historique. Né au IIIᵉ siècle à Patara, en Asie Mineure (actuelle Turquie), il devient évêque de Myre. Connu pour sa grande générosité et pour les miracles qu’on lui attribue, il est rapidement vénéré dans tout le monde chrétien.

Au Moyen Âge, sa réputation de protecteur des enfants, des marins, des prisonniers et des plus démunis prend une ampleur considérable. Ses reliques, transférées à Bari en Italie en 1087, en font une figure centrale du culte chrétien dans toute l’Europe.

L’origine de la légende : le conte des trois enfants et d’autres miracles

La légende la plus célèbre liée à Saint Nicolas est celle des trois enfants retrouvés et ressuscités. Selon le récit populaire, trois jeunes garçons auraient demandé refuge chez un boucher, qui les aurait tués et mis au saloir. Saint Nicolas, passant par là, les retrouve et les ramène miraculeusement à la vie.

Ce conte, transmis dès le XIIᵉ siècle, a renforcé son statut de protecteur des enfants et explique pourquoi il est associé aux cadeaux et aux douceurs distribués aux plus jeunes.

D’autres récits évoquent ses interventions miraculeuses : il sauve des marins en pleine tempête, délivre des prisonniers injustement accusés, aide les pauvres en leur offrant anonymement de l’argent ou des vivres.

Ces histoires, mêlant foi, merveilleux et morale, ont façonné une figure de bienveillance qui perdure depuis plus de mille ans.

Une fête conviviale et intergénérationnelle

Aujourd’hui, la Saint-Nicolas demeure un moment très attendu dans les régions où elle est célébrée. Parades, chars illuminés, marchés, spectacles et ateliers animés rappellent l’esprit de solidarité et de partage qui accompagne cette journée. Dans certaines villes, la fête attire des milliers de visiteurs, transformant les rues en véritables lieux de convivialité.

Partout où elle est fêtée, cette tradition rappelle l’importance de transmettre un patrimoine culturel riche, tout en perpétuant les valeurs de générosité et de protection incarnées par Saint Nicolas.

A #Nancy, Saint-Nicolas est plus qu’une tradition : c’est une histoire de fête. pic.twitter.com/A2ceBCJw9Y

— Benoit BRAIBANT (@BenoitBraibant) December 5, 2025

Bonne fête de Saint-Nicolas à tous les Lorrains !

Fêtons notre Saint-Nicolas, protecteur de la Lorraine. ❤️ pic.twitter.com/evcX6ucgA5

— ☨ (@LeLorrUn) December 5, 2025