Depuis quatre semaines, les élu.e.s de la Ville de Saint-Denis sont allé.e.s à la rencontre des bailleurs sociaux présents sur le territoire : SIDR, SHLMR, SODIAC, SEDRE et SEMADER. Une mobilisation inédite pour exiger des résultats en matière d’entretien et de rénovation du parc social, fortement fragilisé par le passage du cyclone Garance.
Voilà un mois que les fortes pluies et vents du météore ont mis en lumière de nombreux dysfonctionnements dans l’entretien des logements sociaux : infiltrations, sous-sols inondés, toitures fuyantes, plafonds endommagés, arbres menaçants ou caniveaux bouchés. Résultat : des familles vivent dans des conditions indignes, parfois sans relogement malgré l’urgence, et certains immeubles restent dans un état dégradé, sans intervention rapide.
Face à ce constat, et depuis quatre semaines, les élu.e.s des quartiers dionysiens se sont mobilisés face aux bailleurs sociaux pour tirer la sonnette d’alarme. «Si on a fait cette démarche, c’est parce que nous sommes 19 élu.e.s de proximité qui recevons chaque semaine les Dionysien.ne.s, confie Monique Orphé, élue du Chaudron. Toutes les semaines, nous sommes au contact des habitant.e.s. » Notamment, des locataires souvent à bout de solutions. Les élu.e.s deviennent l’un des derniers recours : «Quand les habitant.e.s viennent voir les élu.e.s, c’est que plus rien ne bouge ailleurs. »
Et à travers ces rencontres hebdomadaires avec les bailleurs, l’idée était claire : appeler à la responsabilité de chacun. Ainsi, les élu.e.s ont fait le tour des bailleurs sociaux pour demander, tout d’abord, un recensement exhaustif des logements sinistrés et indignes. Ensuite, la mobilisation immédiate d’un budget spécifique, sans attendre les remboursements d’assurances, comme ce fut le cas dans le sud de l’île. Enfin, la suspension ou réduction des charges locatives et des loyers dans les résidences où les services essentiels ne sont plus assurés. «On a vu des parkings impraticables, mais les locataires continuent de payer des charges. Le bailleur nous explique qu’il faut attendre les assurances… Mais en attendant, les habitant.e.s paient leur loyer », s’indigne Jean-Max Boyer, élu du secteur de la Source et délégué à l’Habitat.
Durant leurs échanges, les élu.e.s dionysiens ont également rappelé la circulaire ministérielle de février 2024, qui impose aux bailleurs de réaliser un diagnostic des parties communes dans les quartiers prioritaires – une obligation qu’ils souhaitent voir strictement appliquée à La Réunion. «On est entrés dans un dialogue pour qu’on puisse suivre ce qu’on fait, ajoute Monique Orphé. Garance a été le révélateur de nombreux problèmes que nous avons décidé de traiter dans leur globalité. »
À Saint-Denis, la proximité ne se résume pas à un slogan. Ce sont 20 mairies annexes, 15 000 audiences depuis 2021, des Dialogues Dionysiens chaque samedi, et un investissement quotidien sur le terrain. «Nous sommes dans l’hyper proximité, rappelle Brigitte Adame, élue du secteur de Montgaillard. Quand on reçoit les locataires des bailleurs sociaux, on les accompagne. C’est inhumain ce que nous avons vécu avec Garance. À un moment, chacun doit prendre ses responsabilités. »
Après Garance, les élu.e.s ont aussi été mobilisés sur l’action sociale, l’environnement, et désormais sur les questions de logement, où « il est
nécessaire de réhabiliter et rénover pour permettre aux gens de rester dignement dans leur quartier ». Les rencontres ont été institutionnalisées par le vote de deux motions, l’une portée au Département et l’autre en Conseil municipal. Une méthode de travail est désormais mise en place, avec un suivi conjoint entre la Ville, les élu.e.s de proximité et les bailleurs. «Nous sommes entre le marteau et l’enclume, conclut Brigitte Adame. Mais nous refusons de laisser nos locataires dans la détresse. »








Une équipe qui bosse….il faut écouter les discours… pleine de bons sens mais ils enfoncent des portes déjà ouvertes…C’est triste mais ils sont déconnectés de la réalité…. Il n’y a rien que leurs cassos pour croire…
Saint-Denis : les élus de proximité sont en campagne
Absents pendant cinq ans à cause d’une mairesse tyrannique qui pour exister a voulu être partout, tout le temps, à la place de tout le monde. Aujourd’hui, magie! Il faut les faire sortir du placard afin de faire croire à l’existence d’une équipe. Personne dupe!