Juste avant la tenue du conseil municipal de ce jeudi 20 février, prévu à 17 heures, consacré notamment aux orientations budgétaires 2025, le maire de Saint-André, Joé Bédier, a tenu une conférence de presse à 14 heures dans son bureau à la mairie pour rappeler que la municipalité poursuivait sa feuille de route, comme annoncé depuis les élections municipales de 2020.

« 150 millions d’euros d’investissements depuis 2020 »

« Depuis 4 ans, nous avons investi 150 millions d’euros dans la commune pour la concrétisation des projets. Nos priorités sont l’éducation, la culture et le développement économique. Notre bilan est positif par rapport à cette feuille de route. Nous n’avons pas eu besoin de recourir aux impôts pour mener à bien notre politique qui s’articule autour de quatre piliers qui sont : Saint-André ville verte; Saint-André ville solidaire; Saint-André ville attractive et une gouvernance de proximité ».

Le maire a également mis l’accent sur les projets en cours de réalisation : travaux routiers (la partie concernant l’Avenue Isle de France jusqu’au Petit-Bazar va bientôt démarrer); La rénovation des écoles; Le lancement des travaux de la salle Jeanne d’Arc; La Maison Martin Valiamé; La G’Art; Le PLU (Plan local d’urbanisme) en cours de validation avec une vingtaine d’hectares de terrains réservés aux zones d’activité économique; L’îlot grande place en centre-ville… Sans compter les grands projets sur le site du Colosse dont le Colosse Arena sur 7 000 m2 avec des équipements sports (padle, futsal, restauration, salle de congrès…). Un projet porté par le Five pour un coût de 8 millions d’euros. La mairie mettra à disposition le terrain dans le cadre d’un bail.

Toujours sur le site du Colosse, pas loin du parc éponyme qui accueille chaque année un million de visiteurs venus de toute l’île, devraient démarrer au second trimestre de cette année les travaux du futur lycée pour les métiers de l’hôtellerie et du tourisme, un projet mené en étroite collaboration avec la Région et qui va coûter 80 millions d’euros.

Notons également que l’espace du Colosse accueillera dans les années à venir un campus universitaire. Ecoutez Joé Bédier, il est au micro d’Yves Mont-Rouge :

Le budget de la commune pour 2025 sera de 130 millions d’euros dont 90 millions d’euros consacrés au Fonctionnement et 40 millions d’euros destinés à l’Investissement. La cantine scolaire gratuite est prévue à partir de la rentrée d’août 2025. Elle se fera par tranche et concernera dans un premier temps les 3 000 élèves des maternelles. La commune compte 9 000 élèves en primaire. Les familles continueront à payer 1 € afin de pouvoir bénéficier de la subvention de la CAF.

« Nous maintenons également notre effort financier en faveur des associations », insiste Joé Bédier, qui précise : « depuis 4 ans, nous mettons tout en œuvre afin de tourner la page de l’archaïsme  et du clientélisme. Je laisse la politique politicienne à l’opposant et à son frère, moi je suis aux responsabilités, je travaille pour la commune. J’ai ma mission, celle que m’ont confiée les électrices et et les électeurs en 2020. Ils me jugeront en 2026. Pour l’instant, j’ai du boulot. Pas le temps de répondre aux ragots, aux commentaires sur les réseaux sociaux. Je sais que c’est dur pour certains de digérer tout cela, moi je fais tout pour faire avancer Saint-André. Au départ, mes détracteurs disaient que je ne tiendrais pas un an, ou encore que le costume était trop grand pour moi, que la commune ira droit dans le mur, que j’étais un maire fantôme… Maintenant qu’ils voient que la commune se développe, que mes services ont pu aller chercher de l’argent dans le cadre des dispositifs existants comme l’ANRU pour concrétiser les projets, eh bien, ils ont changé de slogan : ils disent que je suis un maire manger-cuit ».

Pas de 3ème couvre-feu

Concernant la problématique des violences urbaines, Joé Bédier explique qu’il ne sera pas question de 3ème couvre-feu « car les mesures mises en place par l’Etat dans le cadre du plan anti-bandes/lutte contre la délinquance avec la présence des gendarmes mobiles en renfort de la police nationale portent ses fruits ».

Le maire de Saint-André s’en félicite et rappelle que, d’ici à la troisième semaine du mois de mars prochain, sera mis en place le « GLTD » (Groupement local de traitement de la délinquance) annoncé dernièrement par la Procureure de la République Véronique Denizot lors du dernier CLSPD restreint à Saint-André. S’il y a eu un arrêté municipal en janvier, suivi d’un second (interdiction de sortie après 22 heures pour les mineurs, notamment à Fayard), il n’y aura pas (pour l’instant) d’arrêté municipal numéro 3. « Les forces de l’ordre font leur travail et l’Etat veille au grain. La sécurité, faut-il le rappeler, est avant tout une compétence régalienne, mais tous les partenaires, y compris donc la commune, travaillent en étroite collaboration », souligne Joé Bédier fustige « tous ceux qui font l’amalgame en stigmatisant la communauté mahoraise ».

Concernant le problème de la sécheresse, des coupures d’eau et ce, même si la pluie a fait son retour dans l’Est depuis la semaine dernière, Joé Bédier tient à rappeler que « la compétence eau relève de la Cirest depuis 2020 dans le cadre de la loi NOtre » mais que, malgré tout, il a demandé « une réunion d’urgence avec l’Etat, la commune, la Cirest, la Cise et la SPL Energie ». Une réunion qui se déroulera lundi prochain, 24 février, à la sous-préfecture de Saint-Benoit sous la houlette du sous-préfet Fabrice Bonicel. Ecoutez le maire de Saint-André :