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Saint-André : marche contre la carrière de Patelin organisée ce dimanche (photos – video)

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À Saint-André, le collectif d’habitants GUEP (Groupement d’union et d’entente pour le Patelin) a confirmé l’organisation d’une marche pacifique, dimanche, pour s’opposer au projet de carrière de Patelin porté par la société Préfabloc Agrégats. L’appel à mobilisation, lancé la semaine précédente, s’inscrit dans une opposition de longue date à ce projet, considérée par ses détracteurs comme une menace pour la santé publique et l’environnement.

Le maire de Saint-André, Joé Bédier, avait déjà annoncé qu’il se préparait à un « rapport de force » face à ce qu’il qualifie d’« impasse réglementaire ». Lors du dernier conseil municipal, les élus ont adopté à l’unanimité une motion rejetant l’ouverture de la carrière, témoignant du soutien institutionnel à la cause des opposants.

Sur sa page Facebook, GUEP insiste sur les dangers encourus : « Le projet de carrière de Patelin menace nos quartiers, nos enfants, nos gramounes et notre santé. Depuis 2019, nous luttons pour que cela n’aboutisse pas. Nous sommes dans l’attente de la décision du tribunal administratif. Dernier sursaut : la remobilisation, il faut faire du bruit ! On doit nous entendre. »

Le collectif invite tous les habitants de Saint-André et des communes avoisinantes à se joindre à la marche pour faire entendre leur voix.

« Ce n’est pas seulement Patelin qui est menacé », rappelle Jimmy Furcy, vice-président du GUEP.

 

La manifestation est organisée dans le plus grand pacifisme. Les participants sont invités à se présenter en tenue de sport, munis d’une bouteille d’eau, et les familles sont invitées à participer. Le cortège empruntera le chemin des Prêtres, avec un départ prévu à 9 heures au croisement Ravine-Creuse / Chemin des Prêtres, après le feu vert de la mairie. Les organisateurs espèrent rassembler une centaine de personnes.

Une opposition large et déterminée

« Toute la Rivière du Mât, le canal Moreau, la Cressonnière et Ravine Creuse seront impactés. Comment supporter le passage de 400 camions par jour sur un réseau routier déjà saturé ? »

Pour les riverains, l’alerte est claire : poussière, vacarme des concasseurs, risques pour la santé et destruction de la biodiversité. Marie-Hélène Amable, installée depuis 30 ans, témoigne : « Après 12 heures de travail à l’hôpital, je rentre épuisée. Vivre avec ce vacarme quotidien, c’est impensable. »

Des élus aux côtés des habitants

Les élus de l’opposition ont tenu à être présents : « Dès 2019, l’équipe de Jean-Paul Virapoullé avait déjà émis un avis défavorable. Aujourd’hui, toute l’équipe de l’opposition s’associe aux habitants pour dire non aux impacts sur l’environnement, la circulation et la santé.

Jimmy Grondin élu de Saint-André précise : « Un arrêté municipal a été pris contre le projet, mais la préfecture l’a cassé. C’est l’État qui décide. Nous devons utiliser tous les moyens à notre disposition pour faire entendre la voix des riverains. » La voix de GUEPPour Yann Delmas, représentant du GUEP, le constat est sans appel : « 90 % des habitants sont opposés. Depuis 2019, nous avons mené des actions, médiatisé la cause, déposé un recours au tribunal. Nos arguments sont clairs : nuisances sonores, poussières, circulation, santé, sans oublier la présence d’espèces protégées comme le caméléon endormi. »

Solidarité au-delà du quartier

Des soutiens venus d’autres secteurs ont également pris la parole. Une riveraine de Champ Borne, dans le Grand Canal, déclare : « Je viens en solidarité avec les habitants de Patelin et de Ravine Creuse. Ce projet est inadmissible. Il faut interroger la population et ne pas nous laisser de côté parce que nous sommes les ‘parents pauvres’ de Saint-André. »Un autre habitant ajoute : « J’ai vécu à Rivière du Mât, près d’un concasseur. C’était invivable. Si cette carrière voit le jour, les lotissements du chemin Janson, Colina et Grand Pelvoisin seront en danger, surtout en cas de crue. »

Et maintenant ? L’avenir du combat

La mobilisation d’aujourd’hui n’est qu’une étape. Si l’État ne réagit, « d’autres moyens seront mis en œuvre pour stopper ce projet de carrière. Recours juridiques, interpellations politiques, actions citoyennes : la population est prête à défendre son territoire avec détermination et intelligence. »La manifestation, encadrée et autorisée, s’est déroulée dans le calme. Mais le message reste puissant : « la population dit non à la carrière de Patelin et demande à l’État de reconsidérer sa décision. Le Patelin ne se laissera pas broyer ni par les roches, ni par l’indifférence. »

Photos et vidéos : Karoline Chérie 

 

 

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