Au Brésil, un séminariste et une carmélite ont pris le Seigneur au mot quand Il a dit « Aimez-vous les uns les autres ». Résultat : soutane et voile au placard, bague au doigt, et un mariage célébré en catimini.

Tout commence quand Laís, carmélite cloîtrée depuis deux ans, tombe malade : diagnostic ? Dysthymie, une dépression légère mais tenace. Elle doit quitter son ordre pour raisons de santé. Jackson, séminariste depuis cinq ans, touché, lui écrit : « Je prie pour ton retour ». C’est mignon, sauf qu’à force de prier ensemble, ils ont fini par s’appeler… très souvent.

Les discussions spirituelles deviennent des conversations plus profondes. Les doutes s’installent, pas sur l’amour divin, mais sur leur vocation religieuse. Jackson se rend compte qu’il n’est plus à sa place au séminaire et décide, lui aussi, de raccrocher la soutane. Laís jure qu’elle n’a pas influencé sa décision (même si le timing, lui, fait sourire !).

En avril 2024, ils commencent à se fréquenter : une messe, un restaurant, un cinéma, le combo classique, mais sanctifié. Six mois plus tard, ils se fiancent. En mars 2025, c’est le mariage, célébré en secret dans une église. Pas d’annonce, pas de paillettes : juste deux anciens consacrés qui se disent “oui” devant Dieu, mais autrement.

Ce n’est que plusieurs mois plus tard que Laís révèle leur union sur Instagram, là où les ex-vœux de chasteté deviennent des posts de couple assortis. Aujourd’hui, madame est influenceuse lifestyle, monsieur enseigne la philosophie, sans doute un bon moyen d’analyser la logique du cœur. Leurs abonnés méditent sur une question profonde : « Peut-on quitter Dieu sans perdre la foi en l’amour ? »

Dans la vie, il y a des vocations et des révélations. Pour certains, elles mènent à la prêtrise ; pour d’autres, à l’amour. Jackson et Laís ont choisi de dire “amen” autrement, en s’unissant devant Dieu sans renier leur foi, juste en la vivant à deux.

(Source : La Dépêche, 25/10/2025)