Nicolas Sarkozy remis en liberté par la cour d’appel de Paris

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La cour d’appel de Paris a ordonné ce lundi à 13 h 40 (heure métropole) la remise en liberté de Nicolas Sarkozy, après 21 jours de détention à la prison de la Santé. L’ancien président de la République avait été condamné le 25 septembre pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement présumé de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye.

Sa libération s’accompagne de restrictions : il lui est interdit de quitter le territoire et d’entrer en contact avec le garde des Sceaux Gérald Darmanin, qui lui avait rendu visite durant sa détention.

Lors de l’audience, Nicolas Sarkozy, entendu en visioconférence, a nié toute demande de financement libyen. La cour a précisé que les questions de fond seraient abordées lors du procès en appel prévu à partir de mars 2026.

Le parquet général a reconnu que l’ancien chef de l’État présentait des garanties suffisantes de représentation et a simplement demandé un contrôle judiciaire renforcé, incluant éventuellement un bracelet électronique.

Nicolas Sarkozy reste par ailleurs mis en examen dans une autre procédure, pour complicité de subornation de témoin dans le cadre de l’affaire Takieddine.

Nicolas Sarkozy demande sa mise en liberté ce lundi

Nicolas Sarkozy a déposé ce lundi une demande de mise en liberté, examinée dans la journée par la Cour d’appel de Paris. L’ancien président de la République, incarcéré depuis octobre dans le cadre de l’affaire des écoutes pour corruption et trafic d’influence, pourrait ainsi retrouver la liberté dès ce soir si les juges accèdent à sa requête.

Âgé de 70 ans, Nicolas Sarkozy purge actuellement une peine de prison ferme à la maison d’arrêt de Nanterre, où il bénéficie d’un régime de détention spécifique en raison de son statut d’ancien chef de l’État. Ses avocats ont plaidé ce matin pour une libération immédiate, invoquant son âge, son état de santé et sa volonté de se défendre dans d’autres procédures encore en cours.

La Cour d’appel a étudié le dossier en procédure accélérée, une démarche rare mais possible dans des affaires d’une telle portée. Autour de l’ancien président, la droite française reste mobilisée : plusieurs responsables des Républicains, dont François Fillon, dénoncent une peine qu’ils jugent disproportionnée et saluent le courage de celui qui, selon eux, « a déjà payé un lourd tribut ».

À l’inverse, du côté de la majorité et de l’Élysée, on se garde de tout commentaire, invoquant le respect de l’indépendance de la justice. L’issue de cette demande, attendue dans les prochaines heures, est scrutée avec attention par l’opinion publique.

Nicolas Sarkozy en détention : les premières confidences de la prison, des yaourts et du thon en boîte pour compléter les repas proposés

L’ancien président de la République française a été incarcéré le 21 octobre 2025 à la prison de Centre pénitentiaire de Paris – La Santé (Paris 14ᵉ), devenant ainsi le premier chef d’État français à entrer en prison. Sa condamnation à cinq ans de détention ferme dans l’affaire des financements libyens avait été rendue le 25 septembre.

D’après Paris-Match, qui a obtenu un entretien peu avant l’entrée en prison, Nicolas Sarkozy a commencé à prendre ses marques dans son nouveau quotidien carcéral. Il a fait savoir, “avec une pointe d’ironie”, avoir commandé un petit balai pour entretenir les 9 m² de sa cellule. Il a également “cantiné” des yaourts et du thon en boîte pour compléter les repas proposés.

Ses choix témoignent d’une prise de conscience : “Il a compris que cela allait être compliqué”, indique le journaliste politique Florian Tardif, correspondant auprès de Paris-Match.

Conditions de détention et contexte
À 70 ans, l’ex-président a vu ses habitudes bouleversées : ses sorties sont limitées à une cour grillagée de 30 m², et son activité physique habituelle (footings, nature) doit être révisée. Il a emporté dans sa cellule plusieurs objets personnels : photos de sa femme Carla Bruni-Sarkozy et de ses enfants, ainsi que trois ouvrages : Le Comte de Monte‑Cristo d’Alexandre Dumas, Jésus de Christian Petitfils et Anthologie de la poésie française de Georges Pompidou.

Mais cette adaptation n’est pas sans heurts : selon le journal, la première nuit a été marquée par des injures proférées à son égard depuis d’autres détenus. Trois personnes ont été placées en garde à vue pour menaces de mort.

Ce qu’il faut retenir
• Incarnation historique : Nicolas Sarkozy est le premier président français à être écroué.
• Le quotidien est imposé : cellule de 9 m², restrictions d’activité, matériel personnel limité.
• Préparation visible : achat d’un balai, alimentation complétée, livres et photos.
• Environnement difficile : menaces, tensions, adaptation à un monde carcéral.

Cette immersion dans un univers auquel il n’était plus habitué marque un tournant sérieux dans la trajectoire d’un homme politique qui, jusqu’alors, évoluait dans un autre cadre.

10 Commentaires

  1. Et dire que certains osent critiquer Ratenon! Ratenon a eu du sursis, Sarko de la peine ferme! Sarko ne fait qu’un mois et a dû recevoir caviar et champagne dans sa cellule! Une belle mise en scène! Moralité de l’histoire : Les pauvres seront condamnés pour une orange volée et les riches peuvent tuer, voler, détourner, sans vergogne!
    Le peuple se laisse duper!

  2. Voler, mentir autant avec un grand air d’innocence, voir des gens outrés a son emprisonnement injuste!!! et rester en prison doré 1 mois max voilà notre belle république où trônent égalité fraternité liberté sur nos bâtiments !!!

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