À 23 ans, Nicolas n’a jamais vraiment quitté les eaux de La Réunion. Même installé à plus de 9 000 kilomètres de son île natale, c’est dans les rivières, les falaises et les bassins qu’il continue de puiser son énergie. Passionné de cliff jumping, ce sport extrême qui consiste à sauter depuis des hauteurs vertigineuses dans l’eau, il incarne une nouvelle génération de Réunionnais qui exportent leur culture du plein air et du dépassement de soi.

« J’ai toujours sauté à La Réunion, le milieu aquatique, les cascades, les rivières… c’est un univers dans lequel j’ai grandi. » confie-t-il.

Pour Nicolas, le cliff jumping n’est pas une mode venue des réseaux sociaux, mais une pratique profondément ancrée dans son enfance réunionnaise. « C’était une évidence. Quand je suis arrivé à Toulouse, je passais tous les jours devant la Garonne. Je me suis dit : pourquoi ne pas tenter une baignade… et un saut ? »

Mais derrière l’apparente spontanéité, il y a une méthode. Nicolas insiste sur les règles de sécurité qu’il applique systématiquement :

• Vérifier la profondeur
• Mesurer la hauteur
• S’entourer de personnes capables d’intervenir en cas de problème
• Écouter son corps et respecter les étapes

« Le moment du saut est grisant, mais tout ce qui précède est crucial. Il faut savoir repérer les algues, calculer l’impact, et surtout ne jamais se précipiter« , explique-t-il.

Aujourd’hui, Nicolas ambitionne de faire rayonner sa discipline à travers des vidéos inspirantes, tournées dans des spots naturels et urbains. Il souhaite partager ce qu’il a appris à La Réunion, montrer que cette passion peut se vivre partout, mais toujours avec respect et conscience.

Le cliff jumping, popularisé par les plateformes sociales, attire de plus en plus d’adeptes. Mais cette pratique reste encadrée : à Toulouse, sauter d’un pont et se baigner dans la Garonne peut entraîner une amende allant jusqu’à 150 €.

 Pour Nicolas, l’essentiel reste ailleurs : « Ce que je veux, c’est continuer à sauter, me faire plaisir, et transmettre un peu de l’esprit réunionnais à travers chaque saut. »