C’est dans sa permanence électorale, rue Brunet, à Saint-Benoit – celle là-même où il avait fêté sa victoire en 2020 – que Patrice Selly,  maire sortant et candidat aux municipales des 15 et 22 mars prochains, s’est adressé à la presse en ce vendredi matin, 5 décembre, à 10 heures.

L’occasion pour lui de dresser le bilan de sa mandature 2020-2026, de remercier le personnel communal et son équipe majoritaire « pour le travail accompli » durant ces cinq dernières années. L’occasion aussi pour Patrice Selly d’inviter tous les autres candidats à la mairie de Saint-Benoit de faire « comme moi » en « faisant preuve de transparence » sur leur patrimoine personnel.

Patrice Selly s’est volontiers livré à cet exercice car, dit-il, « je fais régulièrement l’objet d’attaques injustifiées de la part de mes adversaires politiques sur les réseaux sociaux ». Aussi, pour couper court « aux rumeurs, intox et autres fakes dont le but est uniquement de salir », le maire-candidat a dévoilé, documents notariés à l’appui, son patrimoine.

« J’ai un seul bien immobilier en mon nom et en celui de mon épouse. Nous avons contracté un emprunt auprès de la banque, remboursable sur 25 ans. Une maison avec piscine. Par ailleurs, je détiens 60% des parts dans le capitale de la Selarl Selly/Molière, le cabinet d’avocat et 30% d’une SCI, propriétaire de deux biens : l’un à Sainte-Clotilde et l’autre à Saint-Benoit. Deux biens qui sont utilisés dans le cadre de l’exercice du cabinet d’avocat Selarl Patrice Selly et Christophe Molière ». Ecoutez Patrice Selly, il est au micro d’Yves Mont-Rouge :

« Je n’ai rien à cacher. J’invite à présent tous les autres candidats déclarés à en faire autant, à faire preuve de transparence en dévoilant l’intégralité de  leur patrimoine personnel ».

Mais la première partie de la conférence de presse a été surtout consacrée au bilan de la mandature. « Un bilan globalement positif », explique Patrice Selly, qui insiste sur « la situation financière extrêmement dégradée » observée à son arrivée à la mairie de Saint-Benoit, en juin 2020. « Je savais que la situation financière n’était pas rose, je pensais découvrir un déficit de l’ordre de 5 à 6 millions d’euros. Le choc a été rude : le déficit cumulé était de près de 20 millions d’euros. Un véritable coup de massue. La commune avait été placée sous tutelle, avec un plan de redressement. Mais en trois ans, grâce au travail de la nouvelle équipe majoritaire, grâce aussi à l’aide du gouvernement via le COROM, dispositif adopté en 2021, nous avons pu redresser la situation et sortir les comptes du rouge », précise le maire. Ecoutez le maire sortant sur son « bilan globalement positif » :

« En 2025, nous avons voté un budget de 105,5 M€; Le montant des investissements a été multiplié par 6 par rapport à 2020, soit 30,5 M€ (qui représente 30% du budget 2025. Nous avons voté 2,5 millions d’euros de subventions aux associations, 1,7 M€ au CCAS, 2 M€ pour la rénovation et l’amélioration des écoles, 1,3 M€ pour la réhabilitation des équipements sportifs, 1,7 M€ pour le programme national de renouvellement urbain et 2,8 M€ pour la future piscine de Sainte-Anne. Nous avons remis les finances sur de bons rails, retrouvé une capacité d’autofinancement, sans augmenter les impôts; L’avis de la Chambre Régionale des Comptes atteste officiellement de la résorption complète du déficit hérité en 2020 et du retour à une situation financière saine pour Saint-Benoît », insiste Patrice Selly, qui a ensuite passé en revue les réalisations ainsi que les projets déjà en cours de concrétisation, conformément aux engagements pris en 2020 concernant les écoles, les quartiers, la sécurité, la solidarité et l’attractivité. Ce qui lui fait dire que « Saint-Benoît a débuté sa transformation ».

Au niveau de la modernisation de la ville, le maire a cité le chantier de requalification urbaine : Friche Cannelle démolie en face de la CAF (« qui va accueillir une résidence séniors »), ancienne maternité reprise (avec prochainement des logements pour séniors, pour étudiants et pour les classes moyennes et de nouvelles enseignes commerciales au bas des immeubles), ZAC ISIS (près du Conservatoire régional) : 2 746 m², 80 emplois (restaurant rapide et galerie commerciale). Sans oublier début front de mer et suivi travaux quatre-voies.

En matière d’habitat : 800 logements en cours (6 opérations : NPNRU + opérations privées + bailleurs); Préservation des cases à terre; 517 logements réhabilités et 691 logements résidentialisés (NPNRU).

Au niveau des équipements : Piscine municipale rénovée; Piscine Sainte-Anne : 2,8 M€; Extension cimetière; Maison funéraire, mairie annexe, antenne de la police municipale. A noter également la reconstruction à neuf, début 2026, du gymnase Christophe Ramon (8 M€); 2 City-Stade dont un déjà inauguré à Beaufonds et un autre à Sainte-Anne.

Amélioration du cadre de vie : Parkings, espaces publics, chemins ruraux modernisés. « Une ville propre et agréable » concernant les voiries (600 000 €/an), éclairage (800 LED pour un budget de 1 M€ et 150 000 € pour la maintenance, propreté renforcés avec 10 axes réaménagés.

« De nombreux travaux dans les écoles » : 1 M€/an et écoles modernisées et  2 M€ pour les rénovations. Les écoles concernées : Denise Salaï, Beaulieu, Odile Élie, Bourbier. Reconstruction de l’école Raphaël Élie, Girofles (NPNRU); Création d’une école municipale des langues. Tous ces travaux démarrent début 2026. « Nous avons expérimenté l’uniforme scolaire dans une école publique. C’est un succès. Nous allons l’étendre à la rentrée d’août prochain aux autres établissements scolaires du public », annonce Patrice Selly.

Dans le domaine de sécurité : « plus d’effectifs de surveillance pour protéger les habitants ». Effectifs de la police municipale porté à 20 agents (15 policiers municipaux + 5 ASVP réaffectés sur des missions de terrain), ouverture d’une antenne de la police municipale à Bras-Fusil, d’une permanences à Sainte-Anne. Patrouilles renforcées en centre-ville et dans les quartiers sensibles. 19 caméras installées (centre, Rive Droite, Europe, entrées). « Les caméras n’existaient pas avant 2020 », tient-il à souligner. Sans compter la sécurisation des écoles, des parkings et des zones sensibles.

« Nou di, nou fé »

En matière de culture : « nous avons recréer du lien en organisant des évènements et en réalisant des équipements de proximité : réhabilitation des cases de quartier  à La Confiance, à la Rivière des Roches (RDR), à Bras-Canot, à Beaufonds; Maison des Associations (espace mutualisé pour clubs & associations); Club House sportif (accueil des clubs et activités locales); Aires de jeux : Beaufonds, Bras-Fusil, Rivière des Roches, Centre-ville, Sainte-Anne, Bourbier; Ambians Dann Kartié (Bras-Fusil, Rive Droite, Beaufonds, Sainte-Anne, Bourbier, Centre-ville); Pause Transat : animations culturelles / détente dans l’espace public; Rouge Ruelle : mise en lumière artistique et valorisation des ruelles du centre-ville; Cinéma plein air, fêtes de quartier, événements de proximité.

Concernant l’insertion économique : 32 000 contacts emploi; 1 200 offres; 74 créations d’entreprises. Economie sociale et solidaire : 2,67 M€, 700 emplois créés/maintenus. Mise en place des marchés : nuit, terroir, paysan, braderies, des Éco-box entrepreneurs sur l’esplanade front de mer (en cours d’installation), la ZAC ISIS relancée.

« Nous avons également consentis de gros efforts en faveur du personnel communal », signale Patrice Selly en citant les revalorisations salariales, l’avancements de grade, les titularisations, le passage à temps plein agents écoles dont certains étaient contractuels depuis 30 ans et plus, les tickets restaurant, la modernisation des véhicules et matériels.

Patrice Selly est aussi président de la Cirest depuis 2020. A ce titre, il a rappelé que la Cirest a investi 40,9 M€ en faveur de la commune de Saint-Benoit à travers plusieurs actions : déchèterie Sainte-Anne : étude : 53 106 €, travaux : 1,35 M€. Une déchèterie modernisée et adaptée aux nouveaux flux de tri. A Bras-Fusil : une déchèterie-ressourcerie : 4,9 M€, Lancement du dispositif Cliiink sur tout le territoire de Saint-Benoît. TCSP Est : RN3 : 10,19 M€, rue de Villèle : 6,80 M€, rue Jean Jaurès : 9,13 M€. Autres projets : Îlet Coco : 6,2 M€, merlons de protection, radier sécurisé, accès renforcés. Décharge : 5,3 M€

« La Cirest a engagé un vaste programme de résorption et de sécurisation des anciennes décharges du territoire bénédictin, avec plus de 5,3 M€ investis pour la remise en état des sites, la protection de l’environnement et la prévention des risques. Les opérations ont porté sur : la stabilisation des sols, la gestion des lixiviats, la dépollution des zones sensibles et la revalorisation écologique des espaces », précise le président de la Cirest.

Autres travaux en cours : à Bassin Bleu (Sainte-Anne) : 1,5 M€ (cheminements sécurisés, requalification, valorisation familiale(; Takamaka : 2,3 M€ (sentiers/belvédère sécurisés, accès rénovés, protection du site); Béthléem : 2,1 M€ (aménagements détente, nouveaux cheminements, sécurisation crues).