Mort en direct de Jean Pormanove : l’autopsie écarte toute agression mais soulève plusieurs zones d’ombre

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Le décès brutal de Raphaël Graven, plus connu sous le pseudonyme de Jean Pormanove ou « JP », continue de susciter une onde de choc bien au-delà du cercle des amateurs de streaming. Mort lundi à 46 ans, alors qu’il diffusait en direct depuis la plateforme Kick, son cas reste au cœur d’une polémique nationale tant l’issue dramatique de ce live questionne sur les dérives de ce type de contenus.

L’autopsie pratiquée jeudi matin à Nice a apporté un premier éclairage. Selon le parquet, aucune trace de violence ni d’intervention extérieure n’a été constatée. Les experts privilégient une cause d’origine « médicale ou toxicologique ». Des analyses complémentaires sont désormais en cours pour confirmer ce diagnostic. Cette orientation judiciaire ne suffit pourtant pas à apaiser les débats, tant la mort en direct d’un homme suivi par des milliers d’internautes reste un événement sidérant.

Les autorités rappellent que Raphaël Graven souffrait déjà de problèmes de santé. En 2024, une anesthésie avait dû être interrompue à cause de complications cardiaques, et il suivait par ailleurs un traitement pour la thyroïde. Ces éléments, désormais intégrés à l’enquête, orientent les investigations vers la piste d’un malaise ou d’un trouble lié à son état de santé.

Mais au-delà de l’aspect médical, c’est le contexte même de son décès qui glace l’opinion. Jean Pormanove était filmé, depuis plus de douze jours, dans des conditions jugées humiliantes et violentes par de nombreux observateurs. Entouré de partenaires se faisant appeler « NarutoVie » et « Safine », il avait accepté – en apparence du moins – des mises en scène choquantes, censées générer du buzz et de l’argent. Si lui et son compagnon de diffusion, « Coudoux », affirmaient ne pas être victimes de violences mais d’un « spectacle » construit pour attirer des spectateurs, les images diffusées interrogent.

Le parquet de Nice a ordonné la saisie de matériels et de vidéos afin d’analyser l’enchaînement des faits. Cette procédure s’inscrit dans la continuité d’une enquête déjà ouverte sur la monétisation de contenus mettant en scène des personnes vulnérables dans des situations d’humiliation. En parallèle, l’Arcom, autorité de régulation des contenus numériques, a convoqué la plateforme Kick pour l’interroger sur ses pratiques. Kick a, de son côté, suspendu tous les co-streamers impliqués et annoncé une révision de ses contenus francophones.

Si l’autopsie semble écarter toute agression physique, la mort de Raphaël Graven met en lumière un malaise plus large : celui d’une société connectée où la souffrance humaine devient spectacle. Le décès d’un homme en direct, sous les yeux d’un public impuissant, pose une question cruciale : jusqu’où peut-on aller au nom du divertissement ?

Guillaume Martin

 

Dans la nuit du 17 au 18 août 2025, le monde du streaming a basculé dans l’horreur. Jean Pormanove, de son vrai nom Raphaël Graven, âgé de 46 ans, est décédé en plein direct sur la plateforme Kick, sous les yeux de milliers de spectateurs. Ce décès tragique, survenu dans un local situé à Contes (Alpes-Maritimes), soulève de lourdes questions sur les dérives du contenu en ligne et les limites de la modération.

Un live marathon devenu cauchemar

Depuis près de deux semaines, Jean Pormanove participait à un stream continu de 298 heures, entouré de membres du collectif « Le Lokal ». Ce groupe, déjà pointé du doigt pour ses vidéos humiliantes et violentes, mettait en scène des défis extrêmes, souvent au détriment de la santé physique et mentale des participants.

Quelques heures avant sa mort, des extraits vidéo montrent Jean Pormanove victime de violences : gifles, propos dégradants, privation de sommeil. L’un des streamers présents, connu sous le pseudonyme « Naruto », a confirmé le décès sur Instagram, appelant à ne pas diffuser les images du drame.

Une enquête en cours

Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes du décès. Une autopsie est en cours, et les auditions se poursuivent. Les autorités examinent également les précédents signalements visant les membres du collectif, notamment pour violences sur personnes vulnérables et incitation à la haine.

 La plateforme Kick dans la tourmente

Kick, plateforme de streaming à la modération controversée, est au cœur des critiques. Connue pour sa tolérance envers les contenus extrêmes, elle avait déjà été alertée en 2024 par des journalistes et des associations sur les pratiques du collectif « Le Lokal ». Malgré une suspension temporaire, les diffusions avaient repris, alimentées par les dons des spectateurs.

Le décès de Jean Pormanove met en lumière les dangers d’un système qui valorise le spectaculaire au détriment de la dignité humaine. Derrière les écrans, des vies sont mises en jeu pour des clics, des vues, des likes. Ce drame relance le débat sur la responsabilité des plateformes, la protection des créateurs vulnérables, et l’urgence d’une régulation plus stricte du streaming en direct.

Sources : Médias nationaux

5 Commentaires

  1. Internet !le tueur de la nouvelle ère , combien de victimes faira t’il ? . Face Book un réseau sociaux a déstabiliser , a narrer a s’exhiber c’est vrai que cela sert aux impôts , et un bon appât pour !

  2. Té quelle déchéance tous ces contenus sur internet !!!! la boîte de Pandore est ouverte : internet est totalement incontrôlable .
    Les internautes se gavent de contenus dégradant et inutiles triste très triste réalité . Que font les autorités ???

    • Comment les gens y peut regarder ce genre d’inepties et qui fait à zot du bien ? Non assistance à personne en danger. Y fait pas rigoler ce mis en scène. Après bun lo boug lé mort. Étonnant ek toute le coup lu la prends ? Et aussi ziska oussa domoun lé prêt à aller pou avoir des tonnes de vues ? Voir la souffrance derrière lé pas évident. Rappel à zot de Lolo Ferrari. Un autre façon aussi découvre la souffrance : marmaille amorphe aucune expression son silence té un cris un appel au secours. Affreux. Na beaucoup de cris dan la nuit qui revient en échos la plupart reste impassible. Obstinément sourd.

    • Surement nena des enfants de politico malhonnête dans le communauté ou bien de moune bien placé dans le fameux plateforme Kik.. encore une histoire de dissimulation et d’argent. Le rapport d’autopsie surement faussé. A la le monde de demain, zanimo nena plus d’humanité que nous

    • Ils s’en merdent ces cons ! Ils veulent être reconnus et acceptés et l’outil c’est ‘INTERNET  » le vrai c’est d’être en face et non camouflage a distance ! Je conclu qu’il n’ont ni couilles et savoir être !

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