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Les Régions de France « demandent plus de soutien pour les territoires d’Outre-mer face aux difficultés économiques et sociales »

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Alors que le PLF 2025 a déjà conduit les Régions à assumer un effort budgétaire sans précédent – représentant près d’un quart de l’objectif national d’économies – au prix d’un affaiblissement tangible de leur capacité d’investissement et d’action territoriale, les collectivités ultramarines font, quant à elles, face à une conjonction de crises économique, sécuritaire et climatique d’une intensité préoccupante. Elles sont d’autant plus fragilisées qu’elles cumulent des charges structurelles spécifiques et des ressources plus contraintes.

Dans ce contexte, Régions de France souhaite appeler votre attention sur plusieurs enjeux majeurs. Il est essentiel que les travaux du Comité interministériel des Outre-mer du 10 juillet prochain, ainsi que la préparation du projet de loi de finances pour 2026, permettent d’y apporter des réponses concrètes et pérennes, à la hauteur des défis que traversent chacune de ces collectivités.

Parmi les priorités identifiées, l’intégration de la pêche au sein du programme POSEI constitue une attente forte. Alors que ce dispositif européen a démontré son efficacité dans le soutien à l’agriculture ultramarine, son exclusion de la filière halieutique limite considérablement les marges de manœuvre des territoires. Or, les Antilles françaises – en insuffisance alimentaire forte, comparativement à une pêche artisanale à dominante informelle et sujette à un renforcement des contrôles européens – se trouvent dans une situation bien différente de la France hexagonale, de l’Espagne et du Portugal, d’ancrer davantage les Régions Ultra Périphériques (RUP) dans le projet européen.

Concernant l’aquaculture, une revalorisation substantielle de l’enveloppe POSEI est également attendue. La Conférence des Régions Ultrapériphériques appelle, à ce titre, à un doublement du dispositif au regard des enjeux de développement durable, de sécurité alimentaire et de structuration des filières locales.

Par ailleurs, la vulnérabilité structurelle des économies ultramarines commande une vigilance particulière. À la suite de la publication, en mai dernier, du rapport de l’Inspection générale des finances sur les dispositifs d’allègement des charges sociales, il nous semble indispensable de réaffirmer l’importance de maintenir les dispositifs spécifiques inscrits dans la LODEOM et la LOPOM. Toute évolution ou mesure d’adaptation que vous seriez amené à proposer au regard de ce rapport devrait faire l’objet, en amont, d’une évaluation rigoureuse et d’une concertation approfondie avec les acteurs concernés.

Enfin, nous prenons acte, avec satisfaction, des arbitrages budgétaires rendus sur le dossier des contrats aidés (PEC) pour l’année 2025. Le volume de ces contrats aidés et leur taux de financement suivent toutefois une trajectoire baissière qu’il est impératif d’enrayer au regard de la situation sociale hors norme des régions d’outre-mer.

Dans ce contexte, nous demandons que les préoccupations et enjeux si dessus exprimés soient pris en compte par le CIOM prévue le 10 juillet et que parallèlement, dans la perspective du PLF 2026 et des arbitrages budgétaires qu’un travail conjoint soit engagé en amont, en lien direct avec Régions de France.

7 Commentaires

  1. Gérez déjà honnêtement et arrêtez bello a vouloir faire la grande dame d’hypocrisie ! Avec votre panoplie d’habit ridicule ! Vous auriez dû vivre a l’époque de Richelieu et non en 2025 , nos jeunes d’aujourd’hui ont besoin du vrai et du transparent des adultes , vous donnez aucun exemple les élus ! Tous a la barre , comment nos remplaçants de demain puissent être confiants ? un mini sortira du lot , le maxi vont savoir vous copier ! Bien triste cette île !

  2. Des crédits qui ne profitent qu’à eux même alors que des associations œuvrent pour des projets régionaux

    Il y a des moments où l’on se demande si certains bureaux du Conseil Régional ne sont pas en fait des agences de voyages déguisées. Alors que notre association d’entreprises, engagée sérieusement pour la coopération régionale, a proposé un projet Interreg ambitieux et structurant sur la souveraineté alimentaire – un enjeu reconnu comme stratégique par à peu près tous les rapports prospectifs de l’État et de l’Union européenne – on nous a gentiment opposé un non.

    À croire que les priorités du moment consistent à remplir des cars de « délégations » pour aller applaudir des buffets à l’étranger ou dans l’hexagone et accumuler des badges autour du cou. On visite, on papote, on remplit des comptes rendus creux, et surtout, on ne dérange pas l’ordre établi. Une belle subvention pour trois photos LinkedIn ou Facebook et deux citations dans la presse régionale. La coopération ? Oui, mais surtout pour les cocktails.

    Pendant ce temps, notre projet…

    Nous proposons de structurer un réseau d’acteurs économiques autour de la production et distribution alimentaire locale, de renforcer les circuits courts transfrontaliers, de mutualiser les outils, …Bref, du fond, du terrain, du résultat.

    Mais peut-être est-ce trop sérieux. Ou trop technique. Peut-être que ça ne rentre pas dans les cases à cocher des fiches de interreg 2025-2030. Trop orienté développement, pas assez festif.

    Faut-il organiser un bal costumé de la souveraineté alimentaire ?

    On plaisante. Enfin… presque.

    Ce rejet en dit long sur une administration qui, trop souvent, préfère le paraître au progrès, les effets d’annonce aux effets durables. Et qui oublie qu’au-delà des dossiers bien formatés, il y a sur le terrain des acteurs économiques mobilisés, porteurs d’initiatives sérieuses, qui ne demandent ni médailles ni voyages, mais juste un peu de bon sens.

    En attendant, nous poursuivrons notre projet. Avec ou sans l’applaudimètre administratif.

  3. Des crédits qui profiteront qu’à eux même .

    Il y a des moments où l’on se demande si certains bureaux du Conseil Régional ne sont pas en fait des agences de voyages déguisées. Alors que notre association d’entreprises, engagée sérieusement pour la coopération régionale, a proposé un projet Interreg ambitieux et structurant sur la souveraineté alimentaire – un enjeu reconnu comme stratégique par à peu près tous les rapports prospectifs de l’État et de l’Union européenne – on nous a gentiment opposé un non.

    À croire que les priorités du moment consistent à remplir des cars de « délégations » pour aller applaudir des buffets à l’étranger ou dans l’hexagone et accumuler des badges autour du cou. On visite, on papote, on remplit des comptes rendus creux, et surtout, on ne dérange pas l’ordre établi. Une belle subvention pour trois photos LinkedIn ou Facebook et deux citations dans la presse régionale. La coopération ? Oui, mais surtout pour les cocktails.

    Pendant ce temps, notre projet…

    Nous proposons de structurer un réseau d’acteurs économiques autour de la production et distribution alimentaire locale, de renforcer les circuits courts transfrontaliers, de mutualiser les outils, …Bref, du fond, du terrain, du résultat.

    Mais peut-être est-ce trop sérieux. Ou trop technique. Peut-être que ça ne rentre pas dans les cases à cocher des fiches interreg 2025-2030. Trop orienté développement, pas assez festif.

    Faut-il organiser un bal costumé de la souveraineté alimentaire ?

    On plaisante. Enfin… presque.

    Ce rejet en dit long sur une administration qui, trop souvent, préfère le paraître au progrès, les effets d’annonce aux effets durables. Et qui oublie qu’au-delà des dossiers bien formatés, il y a sur le terrain des acteurs économiques mobilisés, porteurs d’initiatives sérieuses, qui ne demandent ni médailles ni voyages, mais juste un peu de bon sens.

    En attendant, nous poursuivrons notre projet. Avec ou sans l’applaudimètre administratif.

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