Les Etats-Unis ont attaqué l’Iran : doit-on se préparer à la Réunion à cultiver et à manger manioc, patates douces, fruit à pain et songes ?

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Plus sérieusement, vu le durcissement du conflit depuis cette nuit, l’on est en droit aujourd’hui à la Réunion, qui se trouve à moins de 2 500 km de la base militaire américaine de Diego Garcia (océan Indien) à se poser des questions sur des dommages collatéraux potentiels de cette guerre pour l’instant régionale, mais qui, malheureusement, s’étend.

L’on savait depuis l’attaque de l’Iran par l’armée israélienne que la situation allait se corser et tout le monde redoutait l’entrée américaine dans ce conflit. C’est fait depuis hier soir (dans la nuit du samedi 21 juin au dimanche 22 juin). En effet, Les États-Unis ont mené des frappes sur les sites nucléaires iraniens à Fordow, Natanz et Ispahan, en coordination avec Israël. Téhéran a qualifié cette intrusion américaine « d’inadmissible” et menace “d’attaquer les bases américaines”. Pas besoin d’être grand-clerc ni grand spécialise de géopolitique pour comprendre qu’à partir de là, la situation risque de se tendre encore plus et que l’entrée des États‑Unis dans ce conflit pourrait augmenter fortement les risques de déclenchement d’un conflit plus large, les alliés iraniens (Hezbollah, Houthis) pouvant riposter. D’où la menace d’une escalade vers une 3ème guerre mondiale. En tout cas, si pour l’instant, certains spécialistes estiment que cette issue serait peu probable, il faut reconnaître que la situation reste très volatile, surtout avec des dirigeants comme Donald Trump aux Etats-Unis, Benyamin Netanyahu en Israël et une autorité internationale qui mène une politique de l’autruche : la tête dans le sable, le cul en l’air. Nombreux sont ceux qui craignent un effet domino régional : le Golfe, le Levant, la Méditerranée et la mer Rouge/Persique pourraient devenir des maillons d’une escalade géopolitique impliquant des puissances comme la Russie, la Chine… Nombreux sont ceux également qui redoutent des menaces nucléaires. Moscou a déjà prévenu d’un “risque minime de catastrophe nucléaire”. L’Iran, sous pression, envisagerait de relancer son enrichissement jusqu’à 60 %, mais sans viser officiellement l’arme nucléaire

Quid de l’océan Indien où les Etats-Unis détiennent des bases militaires, et de la Réunion ?

Sachant que les Etats-Unis disposent de bases militaires un peu partout dans le monde, y compris dans l’océan Indien, à Diego-Garcia précisément, à moins de 2 500 kilomètres de la Réunion, quels pourraient être les dommages collatéraux pour l’océan Indien en général et l’île de la Réunion en particulier ? Rappelons que Diego Garcia est une base militaire stratégique majeure, renforcée récemment avec des B‑2 et ressources avancées.

Faut-il rappeler par ailleurs que l’Iran a explicitement menacé d’attaquer les bases US, y compris celle de Diego Garcia, en cas de guerre ! La question des dommages collatéraux pour l’océan Indien et, pour la Réunion, de ce conflit qui a lieu en Iran et en Israël ne relève donc pas du mythe. La présence militaire US dans l’océan Indien augmente la vulnérabilité de la région et engage indirectement La Réunion.

L’on est donc en droit de s’interroger en toute légitimité car si l’Iran passe à l’acte en bombardant les bases américaines, il va sans dire qu’ une attaque sur une base de l’océan Indien pourrait déclencher des ripostes militaires, sécuritaires, maritimes (fermeture du canal du Mozambique, détroit de Malacca) et/ou cybernétiques contre les intérêts occidentaux dans la région.

Certains à la Réunion vont même se demander dans leurs discussions que j’ai captées lors d’un marché forain, s’il ne va pas falloir se préparer dès à présenter à cultiver et à manger les produits d’antan : manioc, patates douces, cambar, songes. En oubliant de préciser que ces « ravages », comme on dit en créole, sont presque devenus des produits de luxe quand on voit leurs prix. Ils coûtent plus chers que des courgettes et des choux de Bruxelles. Bref, tout cela pour dire que ça commencer à mouliner dans la tête des adultes vu ce qu’il se passe entre l’Israël et l’Israël, qui plus est depuis l’intervention américaine en Iran, durant cette nuit du 21 juin.

Même si nous ne sommes pas encore directement touchés pour le moment, il faut nous préparer à des dommages collatéraux potentiels en cas de durcissement de ce conflit dans lequel Trump a décidé de « bourrer » son nez. L’une des premières répercussions pourrait être la flambée du prix des carburants; Qui dit flambée des prix du carburants, dit augmentation également des prix des billets d’avion. Il est à craindre en effet des retards ou détournements des routes de fret et pétroliers, hausse spectaculaire des prix de l’essence. A craindre également, des restrictions pour la navigation commerciale en raison des exercices militaires qui pourraient s’intensifier autour de Diego Garcia.

Au niveau aérien, il pourrait y avoir des risques d’interdiction temporaire ou complexité accrue pour les lignes long-courriers (Europe-Asie). Si le conflit s’intensifie et se généralise à d’autres pays, l’économie locale (industries touristiques, pêche, import-export…) de notre île sera forcément impactée via une augmentation du coût de la vie.

Croisons les doigts pour que cette guerre pour l’instant régionale (même si elle a tendance à s’étendre) ne se transforme pas en une 3ème guerre mondiale et prions pour que les têtes pensantes de la diplomatie internationale (ONU, l’UE…) se bougent les fesses afin de trouver une solution de désescalade

Vous l’aurez compris, la menace d’un conflit global existe, mais l’océan Indien, et La Réunion en particulier, sont plus exposés à des effets régionaux (logistiques, économiques, sécuritaires) qu’à une attaque directe (bombardements). Il est donc essentiel pour les autorités locales de renforcer la résilience tout en s’appuyant sur les cadres diplomatiques et militaires internationaux pour limiter l’escalade.


Yves Mont-Rouge

montrougeyves@gmail.com
Téléphone : 0692 85 39 64

23 Commentaires

  1. C’est un évidence que si une guerre mondiale éclate, la Réunion sera plongée dans la famine et mangera…. du sucre de cannes parce que la filière canne empêche l’autonomie alimentaire de l’île pour pouvoir continuer à grassement enrichir quelques gros propriétaires ultra minoritaires qui encaissent les subventions de l’Europe et de l’Etat à longueur d’année et qui ose faire croire à quelques niais de la population que la canne à sucre c’est le passé le présent et l’avenir de cette île.

    • « La filière canne » c’est la mort des Réunionnais si la guerre éclate. Sauf si tout de moun i sa mange de sucre roux toute la journée. Des emplois perdus si on la ferme cette filière ?et mon cul c’est du poulet carri combava. ARRETEZ OU DIMINUEZ LA CANNE A SUCRE DE TOUTE URGENCE POUR LE SALUT DE LA REUNION ET DE SON PEUPLE

  2. Montrouge fait rire dans ses analyses à la petite semaine sans valeur ni crédibilité. C’est dommage d’avoir des éditorialiste à la plume aussi mauvaise et non pertinente. Peut être l’influence d’une certaine collectivité de l’île?

  3. Comme toujours Montrouge utilise des raccourcis, un ton alarmiste mal justifié, un style ad hominem anxiogène !
    C’est une lecture trop simpliste ou alarmiste des faits et comment oublier la résilience alimentaire de La Réunion durant la 2nde guerre mondiale.

  4. On moins on sait que YM va au marché du Chaudron le dimanche matin
    Par contre faut pas déconner té, on parle de 2500 km jusqu’à Diego Garcia. 12,5 fois plus loin que Maurice…
    En plus c’est le détroit d’Ormuz qui pourrait être fermé, pas le canal du Mozambique.
    Je crois qu’en géographie, l’élève Yves a un souci.

  5. Pour manger patate et manioc, il faudrait en avoir mais pour presqu’un million d’habitants, nous n’aurons pas de quoi nous nourrir! Aucun fruit, aucune viande, aucun légumes! Mêmes les oeufs sont en pénurie! Pêcher, chasser? Pas de gaz pour cuire et encore moins du bois à brûler! Nous serions en situation de famine! Nos élus n’ont jamais travaillé sur une autonomie alimentaire!

    • Et aucun carburant pour rouler et nos centrales électriques sont au charbon pour produire de l’électricité! Donc ce serait comme pour un cyclone, pénurie de tout! Madagascar et Maurice nous approvisionneront, si ils le veulent!

  6. Qui a planté chez lui quelque chose? Villas avec piscine et chaises longues, appartement au 10ème étage! Nos politiques organisent seulement des fêtes mais n’ont pas créé de jardins partagés, de productions pour créer l’autonomie alimentaire! Le seul qui a pensé à planter des fruits à pain, c’est le maire de Bras Panon, Atchapa! Même notre bonne vieille canne à sucre peut nous sauver, avec une eau sucrée! Nous avons de beaux jardins mais rien n’y pousse pour manger! Qui a une poule pour avoir un oeuf! Qui a planté des brèdes! On se mangera les uns les autres (ce que l’on sait faire tout le temps virtuellement, avec du sel et du poivre)! Pendant ce temps, Bareigts fait une fête grandiose en ne pensant pas aux lendemains! Macron n’est pas venu à la Réunion pour les beaux yeux du peuple! Il prépare la guerre depuis longtemps! Les grands de ce monde veulent dimininuer une population mondiale excessive!
    IIs ont une stratégie, nos chefs de gouvernement : faire la guerre à tout prix pour nous affamer et nous poser une puce et nous mettre en esclavage, avec l’aide de l’IA! D’un coup les complotistes deviendront des prophètes!
    Pour nous préparer, il est encore temps! Commençons à planter, à nous organiser! Sur les balcons, sur les parcelles, dans des pots! Anticipons la guerre! Sans affolement, sans être alarmiste, préparons-nous!
    S’il n’y a pas de guerre, nous aurons de quoi vivre et si la guerre arrive, nous serons prêts!

    • Mange lo roche asteur. Quelle terre na encore pou planter ? Partout dan les hauts pou défricher rienk pou construit villa. Combien ti créole la fait sorti dan les hauts la Possession ? Largue pou z’étranger même toute nout terre. Toussa politicien pas là semb ça lé pou investir dan d’autres pays. Est ce que toussa créole la mette dan parc va retrouve à zot dan des camps parce la vole un mangue banane ou autre comme en 1864 ?

    • Bravo si beaucoup de monde réfléchissaient comme vous et en tiraient les bonnes décisions, la réunion pourrait PRESQUE se suffir à elle-même et envisagerait un futur moins aléatoire pour ses habitants , guerre ou pas , une plus grande autonomie alimentaire rendrait la vie moins cher , donc plus sûre et moins dépendante… mais ça ne ferait pas les affaires de quelques GROSSES LEGUMES qui se font du fric au détriment des reunionais .

  7. Quand la vérité sera en face , ils vont chier dans leur froc et avec la famine au bout ! Cette guerre devient éminente ! Il le pour faut remettre les pendules a l’heure , riche pauvre on souffrira tous ! Et un bon recommencement d’après guerre serra une délivrance et une égalité obligatoire

  8. on est pas là ek ça nous à la Réunion. il y en a combien qui s’inquiète de cette guerre. il y en a combien qui regarde les actualités !!!! faire la fete il n’y a que ça qui intéresse… les vieux s’inquiètent mais pas les nouvelles générations car eux ne savent pas ce que c’est que de ne pas manger à sa faim et surtout demande pas zot de mange « ravages » »… Zot y connait que burger et soda

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