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Le préfet Patrice Latron aux côtés des pêcheurs : « nous voulons tous protéger la bichique » (Podcast-Vidéos-Photos)

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Visite de terrain pour le préfet Patrice Latron hier à Saint-André. Rendez-vous à Rivière du Mât les Bas, Champ-Borne, avec les pêcheurs de bichiques. Objectif : écouter, comprendre les enjeux de cette pêche traditionnelle et les difficultés rencontrées sur le terrain.

Au micro d’Yves Mont-Rouge, notre correspondant politique, le préfet a même parlé de « la bichique » :

 

« La bichique », une prononciation à la zoreille (à la française). Vous aurez compris que le préfet de la Réunion, Patrice Latron, parle bien de bichiques (le ou les bichiques) ces fameux alevins appelés également « le caviar » local et dont le kilo coûte sur le marché jusqu’à 120 euros lorsque les petites bêtes daignent bien quitter la mer et se faire capturer dans les vouves placés dans les canaux de bichiques. Il faut aussi savoir que, lorsque le consommateur l’achète aux bazardiers, il paye en effet le kilo entre 100 à 120€. Mais que le bazardier l’achète aux pêcheurs entre 70 à 80€ le kilo. Les pêcheurs en ont beaucoup parlé au représentant de l’Etat, ce jeudi après-midi, sur le site de la Rivière-du-Mât-les-Bas à Saint-André.

De gauche à droite : Ludovic Courtois (CRPMEM), le préfet, le sous-préfet et le maire de Saint-André; (Crédit photos : Yves Mont-Rouge)

Le préfet Patrice Latron, accompagné su sous-préfet de l’Est Fabrice Bonicel, des représentants de la DEAL, de la Chambre d’Agriculture, de la DAF et d’autres services de l’Etat, voulait « comprendre » le fonctionnement de la pêche des bichiques, « cette activité traditionnelle qui permet aux pêcheurs de vivre ». Il a été accueilli par le maire de Saint-André Joé Bédier. Jean-Marie Virapoullé, vice-président du Département, est arrivé avec un peu de retard.

Le préfet prêt pour la pêche « à la bichique » avec sa vouve à l’épaule.

Comprendre donc avant de prendre des arrêtés préfectoraux. C’était l’objectif premier de la visite du représentant de l’Etat, qui n’a pas hésité à mouiller la chemise, en descendant carrément aux abords d’un des canaux de bichiques pour se faire expliquer cette pêche traditionnelle par les pêcheurs professionnels, dans une ambiance conviviale, suite à un accueil chaleureux. Jacquelin Floricourt, pêcheur professionnel a joué au « professeur ».

Le préfet, qui prône « la concertation », s’est dit « ouvert à faire évoluer la réglementation en vigueur depuis 3 ans afin d’encadrer cette activité. Une réglementation qui arrive à échéance d’ici à février 2026. « Il faut protéger l’activité et la ressource ». C’est ce qu’il explique au micro d’Yves Mont-Rouge :

Un message on ne peut plus clair, que le maire a redit en présence des pêcheurs dans le cadre du rond-causé organisé par le comité régional des pêches maritimes et des échanges marins à la Réunion (CRPMEM), présidé par Gérard Zitte (absent cet après-midi) et représenté par le secrétaire général Ludovic Courtois, qui a géré de main de maître cette rencontre entre le préfet et les pêcheurs. « Une organisation très carrée », s’est félicité le représentant de l’Etat. Ecoutons Ludovic Courtois, qui nous rappelle le but de cette rencontre et les doléances des pêcheurs, en insistant sur le fait que « c’est la première fois qu’un préfet vient dans l’embouchure d’une rivière pour  rencontrer des pêcheurs » :

« Un label pour les bichiques de la Réunion »

Les pêcheurs professionnels et de loisirs (M. Dijoux de la Rivière-des-Galets, Mme Vaïty de Sainte-Marie, Marceau Maillot de Saint-André, Mme Turpin de Bras-Panon, Mr Damour de la Rivière-du-Mât, M. Bassonville de Saint-Louis, M. Coralin de la rivière des Marsouins à Saint-Benoit (rive droite), M. Stéphane Etienne de la rivière des Marsouins (rive gauche) ont été ravis de pouvoir échanger en direct avec le représentant de l’Etat en lui faisant part de leurs préoccupations (plus de lâchers d’eau dans certaines rivières de l’île, une réglementation plus allégée si possible,  plus d’aides matérielles pour dégager les canaux après les intempéries, une meilleure traçabilité pour que les restaurateurs ne fassent pas payer aux touristes 60 euros le cari de bichiques d’Indonésie qui se vend 1€  le kilo en leur faisant croire qu’il s’agit des bichiques de la Réunion, possibilité de revoir le calendrier lunaire afin de pouvoir pêcher même au mois de mars, la mise en place par l’Etat d’un label sur le bichique local, une requalification des pêcheurs de loisirs en pêcheurs professionnels…) ainsi que de leurs attentes « afin de sauvegarder cette activité traditionnelle ». Une pêche qui se fait de plus en plus rare : environ 5 tonnes seulement en une année contre 80 du temps de nos grands-parents.

« A Maurice, la pêche à la bichique, il n’y en a quasiment plus, m’a dit un pêcheur », a rappelé le préfet. Toutes ces doléances seront étudiées dans le cadre de la nouvelle saison de pêche.

Yves Mont-Rouge

montrougeyves@gmail.com
Téléphone : 0692 85 39 64

2 Commentaires

  1. BAND PECHEURS BICHIQUES I POURRAS FAIRE CE QUE Z’OT I VEUT!!!MAIS L(OFBD)CRER IL N’Y A PAS SI LONGTEMP, POUR EMBAUCUE QUE DES Z’OREYL(VERIFIE,ET Z’OT VAS DIS A MOIN QUE C’EST FAUX???)POU FAIT TRAVAIL DES CLOCHES VENUS DE LA METROPLEQUE NA RIENS A VOIR AVEC LA BIODIVESRCITé, POU Fé RENTRE A Z’OT A LA REUNION A LA PLACE DES REUNIONNAIS QUE NA LES MéMES DYPLOMES!!! POU EMPECHE A NOUS FAIT NOUTTRADITIONS!!!! COMME L’ONF QUE LA FAIT VENIR DES GENT DE LA METROPOLE POU FAIT VOL DES DRONES POUR VOIR LES ESPECES INVASIFS COMME SI NOUS REUNNIONNAIS NOUS PEUT PAS FAIRE CELA???

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