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Le département de La Réunion se mobilise pour faire face aux violences intrafamiliales (PHOTOS-VIDEOS)

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Le Département de La Réunion organise aujourd’hui, mardi 25 novembre 2025, à l’Hôtel du Département (Palais de la Source), le forum « Parentalité et prévention : ensemble contre les violences ». Cette rencontre s’inscrit dans la mobilisation autour de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et, plus largement, contre toutes les violences intrafamiliales.

Parents, professionnels, associations et institutions — justice, santé, éducation, services départementaux — sont réunis pour renforcer la prévention et améliorer la prise en charge des victimes. L’objectif est de sensibiliser aux risques de violence en contexte familial, de promouvoir une parentalité protectrice et de consolider la coordination entre acteurs. Le forum vise aussi à faire émerger des propositions concrètes afin d’alimenter une feuille de route départementale.

Le Département rappelle le rôle clé de la CRIP 974, qui centralise les informations préoccupantes relatives aux mineurs en danger, et invite à appeler immédiatement la police en cas d’urgence.

Frédéric Sautron, sous-préfet chargé de la cohésion sociale et de la jeunesse, explique qu’il participe au séminaire sur la parentalité, les violences intrafamiliales et la protection de l’enfance, organisé dans le cadre du 25 novembre et de la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes. Il rappelle que La Réunion est l’un des départements les plus touchés et insiste sur l’impact de ces violences sur les enfants témoins, durablement marqués.

Selon lui, ce séminaire sert à rassembler professionnels, chercheurs, médecins, associations et institutions pour agir ensemble. Il souligne que la violence peut être physique ou psychologique, qu’elle touche aussi des hommes, et qu’il faut d’abord libérer la parole, accompagner sans juger et aider à sortir de la spirale. Il évoque des facteurs de contexte comme l’alcool, les stupéfiants et la pauvreté, sans stigmatiser, et encourage le signalement.

Fabiola Lagourde, conseillère départementale référente, rappelle que la journée du 25 novembre, dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes, est aussi un temps fort pour combattre toutes les violences intrafamiliales, y compris celles subies par les enfants. Elle souligne l’importance de réunir dans l’hémicycle juges, associations, PMI, sociologues, médecins et autres spécialistes afin d’agir collectivement dans un département particulièrement touché. Pour elle, il faut protéger d’abord les victimes et les enfants, « dommages collatéraux » des violences, en misant sur la prévention, le repérage et l’accompagnement.

Sur deux jours, le programme aborde la parentalité et les violences éducatives, notamment dans les situations de séparation : écouter les besoins de l’enfant, changer certaines paroles ou pratiques pouvant être violentes sans qu’on s’en rende compte. Le lendemain, journée des droits de l’enfant, proposera à la Villa du Département des groupes de parole pour parents accompagnés et des ateliers créatifs pour enfants, afin de libérer la parole en famille.

Madame Cisaré, travailleuse sociale (SCG) à Saint-Benoît, explique qu’elle fait partie d’une équipe de 13 professionnels (travailleurs sociaux et psychologue) présents directement dans les gendarmeries et commissariats de l’île pour accompagner les victimes de violences intrafamiliales et conjugales. Ils reçoivent les personnes sur rendez-vous ou sans rendez-vous, avant ou après le dépôt de plainte, afin de les orienter vers les bons interlocuteurs, les soutenir et les aider à suivre leur procédure.

Elle souligne que la parole se libère de plus en plus grâce aux associations et aux dispositifs existants, mais que beaucoup de victimes hésitent encore à franchir la porte des forces de l’ordre, par peur du jugement, de l’emprise, ou des conséquences sur la famille et les enfants. Son message est clair : personne ne doit rester seul, des professionnels sont là pour écouter, rassurer et accompagner, même avant toute démarche judiciaire. Elle partage enfin l’impact humain de ce travail, marqué par le souvenir d’une victime de féminicide qu’elle avait rencontrée peu avant sa mort, et rappelle que malgré la charge émotionnelle, l’équipe reste mobilisée pour être un appui essentiel.

4 Commentaires

  1. Il faut aussi travailler avec la caf car il faut arrêter les versements d’allocation rentrée scolaire pour les parents des enfants placés en famille d’accueil. Car les parents abusent.
    Les enfants sont les souffres douleurs des parents pauvres.

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