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La ville de Saint-Paul récompensée pour sa stratégie littorale : un prix national qui salue un travail de terrain (photos+vidéos)

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La commune de Saint-Paul vient de recevoir un prix national pour son action en faveur de la protection du littoral, une reconnaissance qui met en lumière plusieurs années de travail menées sur le terrain, notamment aux Brisants et à l’Hermitage. Hier, la municipalité a été distinguée pour son approche innovante fondée sur les « solutions et actions basées sur la nature », une stratégie encore rare à La Réunion.
Au cœur de ce projet, un principe : laisser la nature retrouver sa place, tout en l’accompagnant face à l’érosion et aux pressions climatiques. Sur le terrain, Valérie Mouchard, responsable du service aménagement paysager et suivi environnemental à la mairie, résume cette démarche :

« C’est une stratégie innovante. Saint-Paul est précurseur… On protège nos espaces littoraux impactés par l’urbanisation et les aléas climatiques, tout en réinstaurant la biodiversité. »

Des chantiers sur tout le littoralDepuis 2017, l’Hermitage-les-Bains est devenu le site vitrine de cette politique écologique. Les travaux, entamés il y a huit ans, ont aujourd’hui porté leurs fruits. Selon Valérie Mouchard :

« On voit une amélioration. Un paysage naturel est en train de se recréer. L’empreinte de l’homme est de moins en moins marquée… Quand on regarde aujourd’hui, on oublie comment était l’Hermitage avant. »

Cette dynamique ne se limite pas à l’Hermitage. D’autres zones sont concernées, notamment les Brisants et Cambay. À chaque fois, la même méthode : reconstitution écologique, chantiers participatifs, et interventions légères inspirées du fonctionnemen.
https://youtu.be/RgghB_IDvck
Les Brisants : un financement dédié et un engagement jusqu’en 2050Le site des Brisants bénéficie d’un budget d’un peu plus de 140 000 euros, dans le cadre du dispositif Natura 2050, un programme qui impose une gestion écologique continue durant plus de vingt ans.

« On s’est engagé à entretenir et gérer le site jusqu’en 2050. Ce sont des actions légères, peu impactantes, mais qui demandent une veille constante : arrosage, taille, suivi phytosanitaire… On aide le site à reprendre son autonomie écologique. »

Selon les équipes municipales, un site peut mettre jusqu’à 10 ans avant de redevenir totalement fonctionnel sur le plan écologique.
Un appui scientifique de plus en plus structuréLongtemps intuitive, cette stratégie bénéficie désormais d’un suivi renforcé par plusieurs partenaires scientifiques : Observatoire du littoral, Université de La Réunion, BRGM, CEDTM…

« Au début, on a travaillé de façon empirique, mais aujourd’hui, les scientifiques nous accompagnent. Ils légitiment nos actions avec des outils précis. Il y a un vrai suivi et une évaluation de tous nos travaux. »

Ce regard scientifique permet de mesurer concrètement l’évolution de l’érosion, la régénération des habitats naturels ou encore l’efficacité des plantations littorales.
https://youtu.be/fChZUx2OHHg
Une reconnaissance méritéeLe prix reçu hier vient saluer une démarche engagée, patiente et participative. Pour les équipes municipales, cette distinction souligne surtout un changement profond dans la manière de gérer le littoral : moins d’ingénierie lourde, plus d’écoute des dynamiques naturelles.

« On s’inspire de ce que fait la nature pour lutter contre les aléas climatiques. L’idée, c’est d’accompagner, pas de forcer. »

À l’heure où les littoraux réunionnais subissent une érosion croissante, le modèle saint-paulois pourrait devenir une référence régionale.

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