La banane locale atteint 1,50 € l’unité et 60 € la caisse : entre pénurie, vols et crise pour les professionnels

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Le prix de la banane locale atteint désormais des sommets. Sur certains marchés, elle s’affiche à 1,50 €… l’unité. Un tarif qui choque les consommateurs, d’autant plus que la caisse de bananes se négocie actuellement à près de 60 €, voire plus dans certaines annonces en ligne. Une situation inédite qui soulève de nombreuses interrogations et soulève la colère des professionnels.

Plusieurs facteurs expliquent cette hausse brutale. D’abord, une pénurie réelle : les productions de bananes ont été fortement impactées ces derniers mois par les conditions climatiques, notamment une succession d’épisodes de forte chaleur suivis de pluies abondantes. Résultat : les récoltes ont chuté, et la banane réunionnaise, pourtant cultivée en abondance, se fait rare sur les étals.

Autre problème récurrent : les vols. Plusieurs exploitants de l’Ouest et du Sud de l’île ont signalé des intrusions nocturnes dans leurs plantations. Des régimes entiers sont volés, destinés à être revendus au noir, parfois à des prix défiant toute logique. Ce phénomène alimente à la fois la rareté sur le marché légal, et la spéculation sur les réseaux parallèles.

Cette flambée du prix affecte directement les restaurateurs, boulangers, glaciers, industriels de la pâtisserie ou de la transformation. Pour certains, la banane est un ingrédient de base : bananes flambées, tartes, confitures, gâteaux ou glaces. Mais avec des prix multipliés par deux, voire trois, les coûts de production deviennent difficilement soutenables. Certains boulangers préfèrent temporairement retirer les produits à base de banane de leur vitrine, ou réduire les portions.

Alors que la banane locale a toujours été un produit accessible et emblématique du terroir réunionnais, elle devient aujourd’hui presque un produit de luxe. Ce paradoxe soulève aussi une question d’équité : comment un fruit cultivé localement, censé bénéficier de circuits courts, peut-il devenir aussi onéreux pour le consommateur final ?

Face à cette situation, certains appellent à un encadrement temporaire des prix ou à des aides spécifiques pour soutenir les agriculteurs victimes de vols et les professionnels fragilisés. En attendant, sur les marchés comme sur les plateformes de revente en ligne, la banane se vend désormais au poids de l’or.

9 Commentaires

  1. d’accord avec créoles, c’est les communautés mahorais es et comoriennes qui achètent les régimes de bananes car c’est leurs plats quotidiens , comme il y en à de plus en plus à la réunion qui se sont installés c’est pourquoi le prix des bananes ont flambée. on comprends aussi les vols dans les plantations alors que les planteurs travaillent pour survivre . ils ont prévu de planter beaucoup de fruit à pain mais pour qui ? car le vrai réunionnais n’en consomme pas beaucoup, tout est fait pour casser notre modèle de vivre réunionnais à cause de ces importés.

  2. Il y a un troisième facteurs, c’est que la banane verte est consommée comme plat principal pour la communauté comorienne et mahoraise..
    Cela explique la cherté des bananes et les vols dans les plantations ..
    Ajouter à cela les planteurs de bananes préférant vendre au mahorais au lieu de livrer à la coopérative..
    Des acheteurs mahorais achètent les régimes de bananes à plus de 50€ …
    Le cyclone Garance a fait qu’aggraver le manque de bananes …
    Depuis , on ne trouve plus sur les marchés forains des bananes murs…
    Il y 10 ans de cela, on retrouvait des bananes murs après le passage d’un cyclone..
    Le phénomène de manque de bananes murs à la Reunion avait commencé à partir de 2015!
    A ce jour, après l’insécurité par rapport à cette immigration incontrôlée et en masse, nous sommes privés de bananes murs…
    Et bientôt notre vivre ensemble…
    Ousanousava!

    • Arrête mette l’auteur su certain communauté. Lé pareil comme après 1848 z’enfant n’avait pu famille té traine n’avait faim la mette dan un camp parce la vole un mangue ! L’écart social lé trop important à la Reunion. Beaucoup perçoivent de l’aide social et quand la fine paye facture c’est la priorité y reste à ces personnes quoi à mettre dan le garde manger ? C’est ça que nous la récolter après 1848 ? Si la plupart n’avait un cour comme créole dan temps avant n’importe comment n’avait un affaire pou faire bouillir la marmite ! Ou la fine vu des ti mamie papi qui vole parce zot ti retraite y suffit pas ?

    • Entièrement d’accord avec créole. Je connais des personnes qui vendent des gros régime de bananes vertes à 20€ à certaines communautés .en face de chez moi y en a qui achetent c vraiment injuste que nous payons les bananes mûres à ce prix là

    • 1,50 € un banane. Qui l’eût cru ? Banane y pousse vite. Donc pas pou cet na un cour. Arriver à un stade coma fait nir banane costa rica, la Dominique (lé bio et pas cher) Martinique (crie pas pou zot prostate) verra si à la Reunion y vende banane à 1.50 € l’unité ??? Moun y vive dan un loyer ou toute y faut payer li vit seul li gaigne très peu d’aide lé pu tenable. Comment affronte au quotidien un vie pareille ? Calcul ça bitation avant té entre créole domoun té demande à zot voisin l’autorisation casse feille manioc un main banane etc ? biensûre semb toute tête connait pas oussa y sorte zot plantation lé menacée. Paye domoun pou fait la ronde. C’est un l’ile de l’après 1848. Lé pas possible. Na un l’écart social trop flagrant. Un banane 1.50 € coupe l’envie mange banane sauf bonbon banane à out enterrement ! Lol !

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