C’est ce qu’a déclaré Joé Bédier, maire de Saint-André, ce jeudi après-midi, 27 novembre, lors d’une conférence de presse tenue dans son bureau, à l’hôtel de ville, à trois heures du début du dernier conseil municipal de la mandature 2020-2026. Six ans se sont déjà écoulés, 6 ans durant lesquels Joé Bédier explique « avoir agi concrètement, transformé en profondeur et préparé l’avenir ».

Pour le maire de Saint-André, entouré de son directeur de cabinet Guillaume Govindin-Ramassamy (notre photo de Une), de son 1er adjoint Jean-Marc Péquin et de son chef de cabinet Hubert Haillot, « ce dernier conseil municipal de la mandature ne clôture pas un mandat, il pose les bases solides d’un développement projeté à l’horizon 2030 ». Joé Bédier a précisé que « depuis cinq ans, nous portons une vision : faire de Saint-André non pas une commune spectatrice, mais une collectivité actrice, audacieuse, qui s’engage dans des projets structurants et assume les décisions nécessaires pour améliorer le quotidien des habitants ».

Le maire a profité de cette conférence de presse pour présenter « sept dossiers majeurs, chacun porteur de transformation, d’engagement et de responsabilité », sept dossiers discutés en conseil municipal. Le premier dossier concerne l’indemnisation des commerçants dans le cadre des travaux de réaménagement menés au centre-ville. « Lors du lancement de ces travaux, j’avais pris un engagement clair : indemniser les commerçants à hauteur de 100 % de la perte de leur bénéfice. Cet engagement n’était pas un slogan. Aujourd’hui, nous le tenons. Plus de 300 000 € sont validés. Au total, plus de 1,2 million d’euros auront été mobilisés depuis le début du projet. Cet effort est inédit à La Réunion, et peu de collectivités en France sont allées aussi loin. Nous assumons pleinement ce choix, car la transformation urbaine ne doit pas fragiliser ceux qui font vivre l’économie locale. Cette indemnisation n’a pas été décidée de manière arbitraire. Nous avons mis en place une commission indépendante, présidée par un magistrat du tribunal administratif, associant la CCIR, la CMA, l’Ordre des experts-comptables, le comptable public, appuyée par un cabinet comptable reconnu. Cette méthode garantit équité, transparence et crédibilité. Je tiens à remercier les services municipaux, les élus, les experts et les commerçants pour leur patience et leur confiance. Saint-André est aujourd’hui la seule ville à avoir pris une telle mesure de soutien économique, et nous pouvons en être fiers », insisté Joé Bédier, rappelant que « certains avaient dit que « j’étais un menteur, que la majorité municipale n’allait pas pouvoir tenir son engagement, que la commune était ruinée et que le costume était trop grand pour moi. Le résultat est là aujourd’hui ».

Extension du cimetière de Champ-Borne et futur cimetière à Patelin

Le deuxième dossier concerne 129 nouvelles places de stationnement en centre-ville afin de renforcer l’attractivité urbaine. « Depuis 2020, nous travaillons à moderniser nos infrastructures : routes, équipements urbains, centre-ville, espaces publics. Le statonnement est un enjeu stratégique pour accompagner le renouveau de notre cœur de ville. Aujourd’hui, le centre-ville dispose d’environ 600 places publiques. Avec l’acquisition de 129 nouvelles places dans le cadre du projet ICADE Promotion, nous améliorons significativement l’accessibilité du futur pôle commercial et de la Grande Place », a annoncé le maire. En soulignant que « cette décision est essentielle car ce secteur accueillera prochainement des événements, le marché forain, des commerces et de nouvelles animations. Elle permet également de maintenir un niveau de loyers raisonnable pour les futurs commerçants, y compris ceux qui sont implantés ici depuis des années. Nous agissons donc sur deux leviers : renforcer la fonctionnalité du centre-urbain et soutenir son attractivité économique ».

Le troisième dossier est relatif au projet du Colosse Arena, projet privé de 12 millions d’euros porté par un opérateur privé.  » Le Parc du Colosse s’apprête à franchir un cap majeur. Le permis de construire est désormais validé, et nous votons à présent le bail à constructon pour un complexe de loisirs de 7 000 m², répartis sur deux niveaux. Cet équipement proposera du padel, du foot à 5, des salles de séminaire, des espaces sportifs et évènementiels. Il deviendra une réelle locomotive économique et touristique pour la zone. 12 millions d’euros sont investis par un opérateur privé. Une centaine d’emplois directs et indirects sont attendus. Des créneaux dédiés aux établissements scolaires sont intégrés. C’est l’image même de la politique que nous défendons : attirer l’investissement, créer de l’emploi et faire du Colosse un pôle de loisirs d’envergure régionale qui soit viable dans le temps », se félicite Joé Bédier.

Le quatrième dossier concerne l’extension du cimetière de Champ-Borne.  « Face à la pression démographique et à l’épuisement des capacités actuelles, nous lançons l’extension du cimetière de Champ-Borne, permettant la création de 200 nouvelles tombes, assurant une réponse sur cinq années minimum. Parallèlement, nous travaillons à la création d’un nouveau cimetière sur le site de Patelin, conçu comme un équipement moderne, adapté aux besoins futurs. Ce projet nécessite un travail technique et financier conséquent, notamment en raison des travaux d’épierrage. Nous assumons une stratégie funéraire à deux étages : l’urgence opérationnelle et la planification à long terme », indique Joé Bédier.

Le cinquième dossier évoqué par le maire de Saint-André traite du photovoltaïque au parc du Colosse.  » Notre stratégie énergétique se concrétise à travers le projet photovoltaïque sur le parking du Colosse. La SPL Énergies Réunion a piloté le développement, et la société GreenYellow Énergie Réunion a été retenue comme opérateur. C’est une démarche cohérente avec notre volonté de faire de Saint André une commune engagée dans la transition écologique, non par discours mais par réalisation concrète », dit-il.

« Les tickets-restaurants, qui touchent plus de 700 agents, passent de 5,50€ à 6,50€ »

Le sixième dossier concerne les travaux de re-qualification de la rue Victor Hugo. « Les travaux ont débuté le 24 novembre, suite à une réunion publique le 14 novembre. Cette rue, située entre la gare et l’avenue de la République, était peu éclairée, mal aménagée et bordée d’un parking vétuste, dans un secteur pourtant très fréquenté. Le projet prévoit la réfection complète des cheminements, la création d’un éclairage public et la rénovation du parking. Nous agissons ainsi sur la sécurité, la mobilité et la qualité de vie. C’est une intervention lourde, mais nécessaire, au cœur du projet de renouvellement urbain », signale le premier magistrat de la commune.

Le septième dossier relève du social et du pouvoir d’achat. Il est question des tickets restaurants. C’était un engagement de la majorité municipale. « En 2022, nous avons introduit, pour la première fois, les tickets restaurants pour les agents de la collectivité à 5 €. Nous les avons revalorisés à 5,50 €, et aujourd’hui nous franchissons un nouveau cap à 6,50 €. Soit un engagement de plus de 630 000 euros en faveur des agents, avec une augmentation de 100 000 euros supplémentaire dès janvier 2026. Plus de 700 agents sont concernés, soit 70 % du personnel éligible. Il s’agit d’une mesure fonctionnelle, mais également sociale, avec un effet positif sur la restauration et sur les commerces de proximité. Cette revalorisation traduit notre volonté de reconnaître l’engagement des agents, tout en soutenant l’économie locale », soutient Joé Bédier, expliquant que le conseil municipal de ce jeudi 27 novembre « n’est pas simplement administratif; Il symbolise la cohérence, la vision et la constance de notre action depuis 2020 ». Et le maire de rappeler que « nous avons investi 150 millions d’euros en une mandature – c’était 50 millions d’euros avant 2020 -, nous avons soutenu notre économie locale, nous avons préparé l’avenir avec méthode ».

« L’eau, c’est la priorité des priorités »

Il a conclu en disant : « Saint-André est aujourd’hui une collectivité de projets. Demain, elle sera une collectivité de réussite. Nous avons posé les fondations. Nous sommes en mouvement. Ce que nous allons valider ce soir, en conseil, n’est pas une clôture de mandat, c’est l’ouverture d’une nouvelle étape vers 2030 ». Joé Bédier a par ailleurs « remercié l’ensemble des élus, des agents et partenaires institutionnels ou privés pour leur engagement. Notre action est collective, notre ambition est partagée », a-t-il souligné. En attirant l’attention sur « les finances communales, qui sont saines contrairement ».

Répondant aux questions des journalistes présents sur les problèmes d’eau dans la commune, il a répondu : « l’eau c’est la priorité des priorités. Elle relève de la compétence de la Cirest depuis 2020. Si j’avais été président de la Cirest, j’aurai présidé dans un esprit communautaire. Chose que les autres n’ont pas fait. Ils ont géré la Cirest comme une succursale de la mairie de Saint-Benoit. Rien n’a été fait par la Cirest pour l’eau, l’économie, les déchets. Ne parlons même pas de la mobilité ! ». Joé Bédier rappelle également que « le Département a zappé la commune de Saint-André dans sa politique de l’eau. Tout récemment, le Département a pris la décision de réaliser 6 forages et d’en réhabiliter 2 dans l’Est. Les communes concernées pour la réalisation de forages sont : Saint-Benoit, Bras-Panon et la Plaine-des-Palmistes. Sainte-Suzanne et Bras-Panon sont également concernées par la réhabilitation. Pour ces futures réalisations, le Département a passé un marché de prospection de nouveaux forages. Vous remarquerez que Saint-André ne figure pas dans cette liste. A se demander s’il y a des conseillers départementaux dans notre commune ! « , ironise le maire de Saint-André. Enfin, concernant le Plan local d’urbanisme (PLU), il fait actuellement d’un travail commun entre les services de l’Etat et de la commune. Il sera prêt pour le début de 2026.

Parlons maintenant de Joé Bédier, le candidat aux municipales de 2026. Il a  depuis quelques temps déjà annoncé officiellement qu’il briguera un second mandat en mars 2026. Pour l’heure, il mène campagne, le soir, sous forme de réunions de cellule « mais en respectant l’intimité des familles, en ne les exposant pas, comme le font certains. Ce n’est pas mon style », dit-il. Le candidat Bédier devrait inaugurer prochainement sa permanence électorale.