Filière canne : les professionnels s’organisent entre crise et perspectives

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La Chambre d’Agriculture de La Réunion a tenu ce jeudi une conférence de presse sur l’exploitation de Paul Techer, planteur de canne à Sainte-Suzanne, pour faire le point sur l’état de la filière canne après le passage du cyclone Garance. Organisée en partenariat avec la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de La Réunion, cette rencontre intervient à un moment stratégique : à la veille d’une campagne sucrière marquée par de nombreuses incertitudes et à quelques semaines des États Généraux de la Canne.

La filière, pilier historique de l’agriculture réunionnaise, traverse une période de grande fragilité. Les représentants de la Chambre d’agriculture, dont son président Olivier Fontaine, accompagnés d’élus tels qu’Aritina Henriette, Guillaume Sellier, Olivier Bernard, Ludovic Lasaone et Stéphane Sarnon, ont mis en lumière quatre préoccupations majeures. D’abord, la précampagne sucrière s’annonce difficile, notamment dans le Nord et l’Est de l’île, les régions les plus touchées par Garance, où de nombreuses exploitations ont subi des dégâts importants.

Ensuite, la question de la remise en état des terres agricoles reste entière. De nombreux exploitants attendent encore des appuis nationaux pour restaurer leurs parcelles et redémarrer une activité normale. La problématique de la trésorerie est également criante : les pertes enregistrées ont fragilisé les équilibres économiques déjà précaires de nombreuses exploitations.

Autre point technique soulevé : la maîtrise de l’enherbement. Cette question sera au cœur des discussions lors des États Généraux, notamment à travers un travail en comité technique avec le CPCS (Comité paritaire de la canne et du sucre), afin de proposer des solutions adaptées et durables aux défis agronomiques posés.

Enfin, les Jeunes Agriculteurs, représentés notamment par Pierre Emmanuel Thonon, ont insisté sur une demande clé : la mise en place d’un prix fixe exceptionnel pour la tonne de canne, applicable sur toute l’année. Cette mesure permettrait d’éviter aux planteurs de devoir rembourser des avances à Tereos en fin de campagne, comme cela a pu être le cas par le passé. L’objectif affiché est clair : garantir un revenu minimum pour les producteurs face à une production qui s’annonce en baisse, tant en volume qu’en richesse saccharimétrique.

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