Filatures de salariés en arrêt : la CFTC dénonce « une dérive inquiétante »

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Face à la polémique suscitée par un article publié sur le site linfo.re, évoquant « le recours à des détectives privés pour surveiller les salariés en arrêt maladie à La Réunion », la CFTC Réunion-Mayotte a tenu à réagir. Dans un communiqué transmis ce jeudi 30 mai, le syndicat dénonce des pratiques qu’il juge « dangereuses et déshumanisantes, » et alerte sur « un climat social de plus en plus délétère dans les entreprises de l’île et de Mayotte ».

Voici leur réponse intégrale.

« Surveillance des salariés en arrêt maladie : dérive sécuritaire face à une crise sociale ignorée

La CFTC Réunion-Mayotte s’alarme de la banalisation de pratiques de plus en plus intrusives et inquiétantes : le recours à des détectives privés pour contrôler les salariés en arrêt de travail.

Sous prétexte de lutter contre la fraude, certaines entreprises franchissent une ligne rouge. Cette logique de suspicion permanente participe à une véritable dérive :

filature des salariés malades,

collecte de données privées,

⚖️ instrumentalisation de la justice contre les plus fragiles.

Mais où est passée la responsabilité sociale des employeurs ?

Ce n’est pas la fraude qui explose, c’est la souffrance au travail.

❗️Un contexte local alarmant

À La Réunion et à Mayotte, les salariés cumulent les difficultés :

  • des salaires parmi les plus bas de France,
  • l’inflation galopante et l’envolée des prix des produits de base,
  • l’absence d’une politique d’attractivité pour les métiers essentiels,
  • pas de convention collective NATIONAL et juste, notamment dans le privé et le secteur associatif,
  • des pressions constantes sur les temps de travail, les plannings et les droits syndicaux,
  • et un manque de reconnaissance généralisé.

Nos revendications sont claires :

  1. Revalorisation immédiate des salaires dans tous les secteurs, public et privé.
  2. Mise en place d’une convention collective NATIONALE et protectrice pour chaque branche, sans nivellement par le bas.
  3. Respect du droit à la santé physique et mentale, sans contrôle abusif ni intimidation.
  4. Renforcement des effectifs dans les secteurs en tension, au lieu de compenser par la répression.
  5. Arrêt immédiat des pratiques de surveillance privée, contraires à la dignité et aux libertés fondamentales.

La solution n’est pas la filature, mais l’écoute

À force de nier les réalités du terrain, les employeurs et les pouvoirs publics participent à la dégradation du lien social.

La CFTC Réunion-Mayotte rappelle que la confiance et le dialogue sont les seuls fondements durables d’un travail respectueux et efficace.

Plutôt que de surveiller les malades, agissons pour ne pas les rendre malades. »

5 Commentaires

  1. Si c’est pou jouer « voleur » autant prendre un CA. Au moins ou risquera rien. Si ou lé vraiment malade fièvre courbature etc sorte de out lit pou rode médicament à peine si ou gaigne bouger….comprends pas poukoué un tas y faut la police dan zot boyo. Comme dit créole « lé pire qu’un sipozitoire » !

  2. Un gars a déposé un arrêt pour un jour. Il était en sortie ce jour-là avec des dalons. Et ce n’était pas la première fois. De quoi je me mèle mais tout le monde fait ça, nos enfants vont en chier grave.

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