Lors du dernier conseil municipal, la maire de La Possession a annoncé la démission de Maxime Fromentin, ancien premier adjoint et conseiller municipal. Dans un communiqué, l’élu Gilles Hubert indique que « la majorité municipale est à bout de souffle ».

« Ce départ s’ajoute à une longue série de défections au sein de la majorité. Mais ce qui rend cet épisode inédit et révélateur d’une dérive profonde, c’est qu’aucun colistier n’est aujourd’hui disponible pour prendre le relais. La liste majoritaire est épuisée. Elle ne peut plus assurer le remplacement de ses propres élus. Du jamais vu à La Possession.

Preuve supplémentaire du naufrage : le quorum du conseil municipal n’a été atteint qu’à une voix près. Il a fallu attendre de longues minutes et la présence in extremis d’un élu pour ouvrir la séance. Ce climat délétère est le résultat direct d’un système de gouvernance autoritaire,
centralisé autour d’une seule personne.

Élus comme agents municipaux fuient les uns après les autres, incapables de travailler sereinement dans une ambiance marquée par la défiance, la pression permanente et l’absence de concertation. Au fil du temps, l’image de cheffe de file s’est transformée en image de cheffe
autoritaire. Un style de gestion où l’écoute n’existe plus, où la parole se tait, où les décisions tombent d’en haut. Il devient difficile de ne pas voir, derrière ce fonctionnement, les dérives d’un autoritarisme assumé.

La démission de Maxime Fromentin, fidèle parmi les fidèles, vient symboliser la fin d’un cycle politique fondé sur le contrôle, l’isolement et le mépris du collectif.

Aujourd’hui, la majorité municipale n’a plus de cap, plus de souffle, plus de relais. Le pouvoir est désormais concentré, solitaire… et à bout de forces. Il est temps de briser le silence, de nommer les choses, et d’ouvrir les yeux sur une gestion qui dérive dangereusement vers la personnalisation autoritaire du pouvoir. «