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Danse indienne : Natya Kalamani aux Folies Bergère à Paris ; Retour en images sur une soirée pleine d’émotions(Vidéos et Photos)

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Avant que les lumières de La Réunion ne s’élèvent jusqu’aux Folies Bergère, Lynda Sellom et son association Natya Kalamani ont offert, hier soir, un moment d’une intensité rare. Entre émotion, fierté et émerveillement, cette soirée a réuni danseurs, parents, partenaires et amis autour d’un même rêve : celui de voir briller la culture réunionnaise sur l’une des scènes les plus mythiques du monde.

Voici les photos et vidéos de cette rencontre inoubliable signées Fred Replay :

 

Danse indienne : Natya Kalamani aux Folies Bergère à Paris ce lundi 20 octobre

Un projet grandiose qui se concrétise; Un rêve qui se réalise pour Lynda Sellom et son association Natya Kalamani qui, le jour même du Dipavali, le 20 octobre prochain, à 20 heures, va porter les lumières de La Réunion sur la scène des Folies Bergère, l’un des music-halls les plus prestigieux du monde où sont passés des artistes internationaux de renom. Un spectacle créé et mise en scène par Lynda Sellom-Pandeeswaran en 2024. Il s’agit d’un conte dansé bouleversant qui retrace, à travers la danse, le corps et l’émotion, un chapitre essentiel mais trop souvent méconnu de l’histoire de l’île de La Réunion : l’engagisme indien. Le spectacle a déjà été ovationné au TEAT Champ Fleuri (Réunion) par plus de 1 400 spectateurs.

C’est une aventure humaine et artistique hors du commun. Ce lundi 20 octobre en effet, l’association réunionnaise Natya Kalamani fera rayonner les couleurs de notre île sur la mythique scène des Folies Bergère, à Paris. Une première historique pour cette troupe de danse indienne fondée et dirigée par Lynda Sellom, professeure et chorégraphe passionnée, qui porte haut la flamme de la culture indienne à La Réunion.

Une cinquantaine de danseurs en route pour Paris

« Ça y est ! Nous partons ce samedi 11 octobre par le vol d’Air Austral, à 10h40 », précise Lynda Sellom-Pandeeswaran. Elle a tenue une conférence de presse,  ce mercredi après-midi 8 octobre au « Vieux Saltimbanque » à chemin du Centre à Saint-André.

Lynda Sellom entourée de Richard Souprayenmestry (GOPIO) et d’Edwige Dorali, conteuse. (Crédit photos : Y.M)

Entourée de Richard Souprayenmestry du GOPIO (Global Organization for People of Indian Origine/Organisation mondiale des personnes d’origine indienne) et d’Edwige Dorali, conteuse, sans oublier la présence des élèves et de leurs parents, Lynda Sellom est toute heureuse d’annoncer cet évènement. « C’est un rêve qui se réalise », confie-t-elle, émue. « Mon objectif a toujours été de montrer que la danse indienne n’est pas qu’un art ancestral : c’est aussi un langage universel de respect, de mémoire et de beauté. À la croisée de la danse, de la musique, du théâtre et de la narration, “Kaliyammavin Pârvayil” est bien plus qu’un spectacle. C’est une expérience sensorielle et éducative, un hommage vibrant aux racines culturelles réunionnaises, et un outil de transmission pour les jeunes générations. Il invite à la réflexion sur les valeurs d’héritage, de résilience, et d’unité dans la diversité». Ecoutez la chorégraphe et professeure de danse indienne au micro d’Yves Mont-Rouge :

Ils seront 48 danseuses et danseurs, âgés de 13 ans et plus, à s’envoler vers la capitale française pour cette représentation exceptionnelle. Pour beaucoup d’entre eux, ce sera le premier voyage à Paris, une expérience à la fois artistique, humaine et initiatique. Une aventure collective qui s’annonce inoubliable, fruit de plusieurs mois de travail, de sacrifices et de répétitions intensives.

Un spectacle entre mémoire et lumière

Le spectacle intitulé Kalyammavin Parvayil – littéralement “Sous le regard de Kalyamma”- puise sa force dans l’histoire et la mémoire. À travers la danse, la musique et la mise en scène, Lynda Sellom et ses élèves rendent hommage à un pan essentiel du peuplement réunionnais : l’histoire des engagés indiens, ces hommes et ces femmes venus du Sud de l’Inde au XIXe siècle pour reconstruire leur vie sur l’île après l’abolition de l’esclavage en 1848. Un récit vibrant, mêlant culture, transmission et identité, qui rappelle combien La Réunion doit à la richesse de ses origines et à la diversité de ses influences. Kalyammavin Parvayil interroge les racines du peuplement réunionnais et invite le public à se reconnecter à une part essentielle de l’histoire des Outre-mer. Deux démonstrations ont été faites par quelques élèves ce mercredi, après la conférence de presse.

Un projet artistique et éducatif ambitieux

Au-delà de la performance, Natya Kalamani, qui est une véritable école de la vie où s’apprennent, outre la danse, la rigueur, la discipline ainsi que les valeurs telles que le respect, la responsabilité, porte un véritable projet éducatif et culturel. Chaque danseuse, chaque danseur, devient ambassadeur d’un patrimoine vivant, d’une tradition millénaire revisitée avec la sensibilité réunionnaise. Un rêve rendu possible grâce à la solidarité. Comme on peut l’imaginer, un tel projet représente évidemment un coût considérable : voyages, hébergements, costumes, décors… L’association a pu compter sur le soutien de nombreux partenaires (Etat via les aides en faveur de la cohésion sociale, le Département, la Caisse d’Allocations Familiales, la ville de Saint-André…) qui ont cru en cette belle aventure culturelle et humaine. Sans compter les élèves eux-mêmes et leurs parents qui, avec l’association, ont mené diverses actions afin de boucler le budget important que requiert un tel déplacement dans l’hexagone.

Grâce à eux, les lumières de la Réunion brilleront jusque dans la capitale française, pour un soir de Dipavali qui s’annonce magique et durant lequel Lynda Sellom sera très fière de faire connaître le nom de son papa à Paris, comme le lui avait demandé sa maman. Lynda Sellom a rappelé que ce projet de spectacle à Paris lui est venu suite à un échange avec le secrétaire général de la préfecture de la Réunion et le directeur de France Travail.

La Réunion sur la scène du monde

En foulant la scène mythique des Folies Bergère, Natya Kalamani ne se contente pas d’offrir un spectacle : elle porte une part de l’âme réunionnaise, ce métissage unique où se rencontrent l’Afrique, l’Europe et l’Inde. Un message d’unité, de lumière et d’espérance, à l’image de ce Dipavali qui célèbre la victoire de la lumière sur les ténèbres.

Le 20 octobre, les Folies Bergère s’illumineront donc aux couleurs de La Réunion. Et, le temps d’une soirée, Paris vibrera au rythme des tambours et des pas de danse indienne, dans un hommage éclatant à la mémoire de nos ancêtres malbars et à la beauté du métissage. Lynda Sellom espère que le public sera au rendez-vous. Elle compte également beaucoup sur les Réunionnais vivant en métropole.

L’association a profité du séjour parisien pour offrir un programme très diversifié aux danseuses et danseurs et ce, grâce aussi, à la collaboration du GOPIO. Au menu : de la danse évidemment, mais aussi visite de l’Ambassade de l’Inde à Paris, de l’Assemblée nationale, de la comédie musicale avec le spectacle du Roi Lion, participation à des cours de danse au Conservatoire de Paris, Disney Land, prestations à la mairie du XVI ème arrondissement à l’occasion d’un débat sur l’Outre-mer, visite de la capitale. « Ce sera pour nombre d’entre eux un voyage inoubliable », souligne Lynda Sellom. Voir le programme ci-dessous :Lundi 13 octobre : mairie du 16e arrondissement, Ambassade de l’Inde , Hôtel de Ville de Paris; Mardi 14 octobre : Conférence de presse au Conseil Départemental (antenne de Paris); Rencontre avec M. Taube (Mairie du 16e); Mercredi 15 octobre : Répétitions aux Folies Bergères ; Soirée culturelle au Théâtre Mogador (Le Roi Lion); Jeudi 16 octobre : Temps libre; Shopping; Visite de l’Assemblée nationale; Vendredi 17 octobre : Répétitions; Rencontre et soirée avec l’association culturelle indienne de Paris; Samedi 18 octobre : Répétitions; Visite du Musée National de l’Histoire de l’Immigration; Dimanche 19 octobre : Préparations et répétitions; Lundi 20 octobre : Spectacle “Kalyammavin Parvayil” aux Folies Bergères (20h00); Mardi 21 octobre : Excursion à Disneyland Paris; Mercredi 22 octobre : Temps libre; Départ vers La Réunion.

Le spectacle durera environ 1H45 minutes, sera présenté en plusieurs tableaux. Les élèves répèteront le matin même du 20 octobre, se prépareront (habillage et maquillage) l’après-midi pour danser le soir. « Comme des pros », insiste la chorégraphe. L’association sera accompagnée de deux conteurs dont Edwige Dorali.

Enfin, pour rassurer certains qui, localement, avaient polémiquer au moment où l’annonce de spectacle avait été faite il y a quelques mois déjà, Lynda Sellom tient à rappeler « qu’il ne faut pas confondre Folies Bergère avec Moulin Rouge ». En effet, aux Folies Bergère, les danseuses ne dansent pas les seins à l’air.

Pour tous renseignements : Association Natya Kalamani; Directrice artistique : Lynda Sellom. (marielyndap@gmail.com).

Yves Mont-Rouge

montrougeyves@gmail.com
Téléphone : 0692 85 39 64

5 Commentaires

  1. Soyons honnêtes : elle a réserve la salle des Folies Bergères pendant les vacances pour faire son spectacle. Les balcons étaient vides… et aucune campagne de pub n’a été assuré par l’administration Folies Bergères… c’est juste une location de salle.

    • C’est pas de la religion, c’est de la culture banane flambée ! C’est comme l’évêque qui a sur sa crosse non pas le peuple de la Réunion et Jésus Christ mais ses ancêtres et la Croix. La crosse c’est pas la religion, la danse indienne c’est pas que la religion

      • Bande malbar na encore de beaux jours devant zot à la Reunion… dommage qui mette pas en avant le causé créole avec su plateau un caf’, un blond, un sinois, un z’arabe qui exprime entre zot dan un même langue… Cossa le zoreil en France y sar comprende dan la danse indienne ? Y dira pas que zot y vient de la Reunion mais de l’Inde. Nout richesse c’est ce mélange de pep’ ek un même langaze. Nout fierté. Patrick Fiori y chante en créole « toué lé jolie… » sans accent français tout d’même.

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