Antananarivo en sang et en colère. Depuis jeudi, la capitale vit une situation explosive : plus de cinq morts dont des bébés victimes du gaz lacrymogène, des dizaines de blessés, des pillages massifs et une population qui n’en peut plus des coupures d’eau et d’électricité.
Une goutte d’eau qui fait déborder la rue
Cela fait des mois que les Tananariviens subissent délestages interminables et robinets à sec. Jeudi, la colère a explosé. Malgré l’interdiction de manifester, des milliers de citoyens ont envahi les rues pour crier leur ras-le-bol. Face à eux, les forces de l’ordre n’ont pas hésité : gaz lacrymogènes, tirs de balles en caoutchouc et de balles réelles, répression musclée. Résultat : un bilan humain déjà insupportable pour une protestation née de la misère du quotidien.
Pillages et chaos dans la capitale
Une fois la colère déclenchée, le chaos a pris le dessus. Magasins dévalisés, voitures incendiées, commerces mis à sac… même la toute nouvelle station de téléphérique, fierté de la capitale, n’aura pas résisté : elle est partie en fumée. Dans une librairie, les pertes se chiffrent à 80 000 euros. Des pillards fouillaient encore les rayons pour choisir les ouvrages à emporter, pendant que la gérante, impuissante, regardait son travail partir en cendres.
“On ne nous protège pas”
Les témoignages sont glaçants. Beaucoup accusent les forces de l’ordre d’avoir préféré tirer sur la foule plutôt que de sécuriser les commerces et protéger les habitants. Une vendeuse confie : « Nous, les Malgaches, nous ne nous sentons pas en sécurité. » Pendant ce temps, d’autres habitants, armés de simples balais et pelles, tentaient de nettoyer les rues dévastées au lendemain de la nuit d’émeutes.
Un pays en ébullition, le mouvement s’étend !
Et la colère ne s’arrête pas à Antananarivo. Ce vendredi, des heurts ont éclaté dans d’autres grandes villes : Tamatave, Mahajanga, Diego-Suarez… La contestation gagne du terrain, portée par une jeunesse qui refuse de vivre dans l’obscurité et l’insalubrité.
Après Antananarivo, la vague de mobilisation s’étend dans plusieurs régions du pays. Depuis jeudi, Diego Suarez, dans le nord de la Grande Île, est le théâtre d’une importante manifestation populaire. Les forces de l’ordre, déployées pour contenir la foule, auraient été prises à partie par des manifestants. La situation a dégénéré lorsque des tirs à balles réelles ont été utilisés pour disperser les protestataires. Le bilan provisoire fait état d’au moins deux morts et de plusieurs dizaines de blessés pris en charge dans les centres hospitaliers d’Antsiranana.
Sur la RN7, à Antsirabe, deuxième grande ville de Madagascar, des exactions ont également été signalées depuis hier. Cette situation illustre la propagation rapide des tensions et la multiplication des foyers de contestation, rendant l’atmosphère nationale de plus en plus préoccupante.
Antananarivo : les pillages continuaient encore ce vendredi matin, la capitale devenue ville morte
Ce vendredi matin, au lendemain de l’événement de jeudi, les pillages des magasins continuent, notamment du côté d’Ankazomanga et d’Andraharo ainsi qu’à Ambodivona.
Le centre commercial Jumbo Score à Tanjombato serait également dans le collimateur des casseurs ce vendredi en milieu de la journée. De multiples appels à l’aide ont été diffusés sur les réseaux sociaux.
Les forces de l’ordre mobilisés sur les lieux en ce moment pour empêcher toutes nouvelles formes d’exactions.
Les parents du président Rajoelina ciblés
Des morts ont été enregistrés dans le quartier où les parents du président malgache Andry Rajoelina sont domiciliés.
L’aéroport international d’Ivato fermé, des magasins pillés et des morts enregistrés
Dans la nuit, des groupes d’individus organisés se sont rendus à l’aéroport international d’Ivato. Ils ont dans un premier temps mis le feu devant l’entrée de l’aéroport, avant de se rendre à l’intérieur de l’enceinte. Ils prétextaient de vouloir empêché les dirigeants actuels de quitter le pays. Mais à proximité de l’aéroport, des magasins ont été vendalisés et des heurts ont eu lieu dans ces endroits. Aux dernières nouvelles, des morts auraient été enregistrés sur ces lieux.
Couvre feu et fermeture des établissements scolaires
Dans la nuit du jeudi , une réunion de l’OMC national s’est tenue sous la présidence du Premier ministre et chef du gouvernement, Ntsay Christian. À cette occasion, il a lancé un appel au calme et a adressé un message de réconfort aux personnes ayant subi des pertes matérielles, ainsi qu’une marque de compassion envers les victimes.
L’OMC national a confirmé que le couvre-feu est en vigueur à partir de 19h jusqu’à 5h du matin.
Les cours sont également suspendus dans les districts d’Antananarivo Renivohitra, Avaradrano, Atsimondrano, Ambohidratrimo et Antsirabe I durant la journée du 26 septembre.
Une manifestation pour l’eau et l’électricité
Jeudi, une manifestation populaire sans précédente depuis les conflits électoraux de la présidentielle de 2023 s’est déroulée à Antananarivo, la capitale de Madagascar. Tard dans la soirée, des grenades lacrymogènes continuent d’exploser aux alentours d’Anosy, où se trouvent plusieurs bâtiments ministériels ainsi que le Sénat. À Ivandry, les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants se poursuivent encore.
Mais surtout, des incendies se déclarent un peu partout : des terminaux du téléphérique (Anosizato, Ankorondrano) sont en flammes, ceux d’Anosy ont déjà été saccagés, et une partie du centre commercial Tana Water Front est réduite en cendres. Des pneus brûlent également au niveau de plusieurs ronds-points et carrefours stratégiques, notamment à Ampasampito.
Il s’agit a priori d’un mouvement de contestation contre le délestage récurrent — autrement dit les coupures d’électricité — et les problèmes d’approvisionnement en eau qui frappent le pays depuis des années, mais qui ont pris une ampleur démesurée sous le régime d’Andry Rajoelina.
Autour du rond-point d’Ambohijatovo, des centaines de citoyens scandent les mots « Mila Jiro, Mila Rano » (littéralement : « besoin d’électricité, besoin d’eau »), tandis que les forces mixtes de sécurité nationale (militaires, gendarmes et policiers) quadrillent les lieux depuis six heures du matin. Pour les autorités malgaches, cette manifestation est illégale et ne devrait pas avoir lieu. Analakely, l’avenue de l’Indépendance, ainsi que les accès vers Antaninarenina et Ambohitsirohotra, où se situe le palais présidentiel, ont également été verrouillés.
D’autres groupes, notamment des étudiants venus du campus universitaire d’Ankatso ainsi que des membres d’organisations de la société civile en provenance d’Anosy, convergent également vers Ambohijatovo.
La manifestation s’est visiblement déroulée sans heurt au début. Des manifestants déclarent également qu’il suffit de résoudre les problèmes et il n’est pas question de coup d’Etat comme le groupe des sénateurs de Madagascar ont déclaré hier dans un communiqué condamnant la tenue de cette manifestation. Mais vers 11h30, la situation a commencé à se dégénérer. Les forces de l’ordre ont eu recours à des grenades lacrymogènes pour disperser la foule, laquelle a répliqué en lançant des pierres contre les hommes en treillis.
Photos et Vidéos : Réseaux sociaux, Gazetiko, Tia Tanindrazana…
Un enfant pris dans un nuage de gaz lacrymogène
La panique a particulièremnet gagné une mère et son fils réfugiés dans les toilettes publiques lorsqu’un nuage de gaz lacrymogène les a subitement enveloppés. L’incident ne trouve pas son origine dans un tir direct, mais dans une maladresse : une grenade lacrymogène aurait explosé à l’intérieur d’un camion des forces de l’ordre. Pour éviter le pire, l’engin a été rapidement rejeté hors du véhicule. Mais son point de chute s’est révélé dramatique : juste à proximité de l’endroit où la femme et l’enfant cherchaient protection. Les témoins décrivent une scène d’étouffement et de cris, avant que des riverains ne viennent en aide à la famille en détresse.
« Nepal Version 2 »
La tension n’a pas cessé de monter depuis 11h30. En milieu d’après-midi, le mouvement a pris une autre tournure : l’on parle désormais d’une sorte de « Nepal Version 2 », à la malgache. Un groupe baptisé « Génération Z », composé de jeunes d’une vingtaine d’années, commence à se faire connaître. Ses membres ont évoqué la mise en exécution d’un plan visant les dirigeants actuels, annoncé depuis quelque temps par certains militants de la diaspora malgache les plus extrémistes, installés en métropole. Ainsi, la maison du député Naivo Raholdina, élu du cinquième arrondissement d’Antananarivo et proche du président Andry Rajoelina, ainsi que plusieurs de ses véhicules, ont été incendiés. Parallèlement, la résidence de la sénatrice Lalatiana Rakotondrazafy, ancienne ministre de la Communication et ex-porte-parole du gouvernement, a été saccagée.
( Incendie chez le député Naivo Raholdina)
(Incendie de la maison de la sénatrice Lalatiana Rakotondrazafy)
De la capitale à Antsirabe, sur la RN7
La manifestation ne concerne pas uniquement la capitale de Madagascar. La deuxième plus grande ville du pays en termes de population, Antsirabe, ville natale du président de la République malgache, a également connu des rassemblements pour la même cause. De même, dans les communes périphériques d’Antananarivo, comme Fenoarivo et Andoharanofotsy, des manifestants bloquent depuis la nuit la route nationale 7.
Mais à Antsirabe, la colère populaire a pris une autre dimension. Des manifestants y ont pillé de grands magasins, notamment COSMOS, rappelant le mouvement de 2009, lorsque les partisans d’Andry Rajoelina — alors maire d’Antananarivo et tombeur du président Marc Ravalomanana — avaient dévalisé les magasins du groupe Tiko, propriété de l’ex-chef d’État malgache.












LE PRESIDENT, MALGACHE LA DONNE LORDRE DE TUER DES GENS QUE Lé EN TRAIN DE MANIFESTER POUR DES CHOSES DE PREMIERES NECESSITER,ET LI PANDENT CE TEMPS LI DETOURNE SON AVION VERS LA REUNION AVEC LA COMPLICITER DU GOUVERNEMENT FRANCAIS??? LI C’EST UN VRAIS MOUCATE ET GENOCIDAIRE AVEC LA COMPLICITéES DES FRANCAIS!!! MI PENSE.
Lol en tant qu’un réprésentant politique il est toute à fait normal que d’autre chef d’etat lui accorde tout ce qu’il demande entre autre déroutement de son avion vers la Réunion pour son intégrité physique et sa vie
s’il à donner l’ordre pour tuer le peuple Malgache sa c’est pas bon et mauvais nul homme que se soit son statu à le droit sur la vie humaine sur terre sa il faut qu’il se le met bien dans la tète, on ne peux pas empécher une population de manifester, s’ils se rebellent c’est qu’on lui reproche à lui mème comme chef d’état des choses peut etre une incompétence de pouvoir faire face au besoin d’une population, motif de ce conflit coupure d’eau et d’électricité trop répétitif
Dans ce cas moi je pense il est préférable que ce président ou premier ministre de Madagascar quitte le pouvoir et laisse sa place à quelqu’un d’autre qui comprendra mieux le peuple Malgache que lui sa se n’est que on avis personnel
Sa craint quand mème !!! si vous n’etes pas originaire du pays vaut mieux éviter de voyager labas pour info une Agence de Air Mauritius à été prise pour cible ordinateur dérobé Agence hors service jusqu’a nouvel ordre, franchement sa craint Réunionnais , Mauricien rester chez vous .
Il n’y a plus a aider ces pays africains , il faut leur laisser a vivre leur culture bestial bien ancrée
Il faut bien que le peuple se révolte ! Ce président mixité blanc et noir pavane comme il désire ! C’est l’Afrique et Macron ne devrait plus recevoir plus ce chef d’état ? Il ira en prison comme Sarko qui a reçu Kadhafi ! Il paye très chère a ce jour ! Autodestruction acquis par ces hommes sans âmes et sentiment ! l’Afrique dans son état propre et bestial
Y a 3 pelés et un tondu dans cette manif !!!
C’est ridicule ….
vous appelez des dizaines de milliers de personnes, 3 pelés et un tondu???
honte à vous, courageusement planqué ici, à pianoter sur votre portable pendant que des gens sont assassinés par leur propre police pour des biens essentiels à leur survie…
honte à ce président qui s’enrichit sur la misère de son pays, tout en s’octroyant la nationalité française afin d’aller y vivre royalement avec ses enfants, quand ça sentira le roussi pour lui…
Vive la lutte de la jeunesse et du prolétariat malgaches pour leur droit à vivre dignement !
Vive l’indépendance !!!