Affaire Jubillar : l’accusé condamné à 30 ans de prison

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Depuis le 22 septembre 2025, la cour d’assises du Tarn à Albi examine l’un des dossiers judiciaires les plus suivis de France : la disparition, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, de Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans, dont on cherche toujours le corps. Son mari, Cédric Jubillar, est jugé pour meurtre aggravé, dans un contexte où les preuves factuelles sont rares, mais les accusations particulièrement graves. 

Condamné à 30 ans de réclusion criminelle

L’accusé est donc jugé coupable du meurtre de son épouse Delphine Jubillar. Pour rappel, le ministère public avait requis 30 ans de réclusion criminelle à son encontre, ses avocats réclamaient son acquittement.

La défense a déjà annoncé qu’elle ferait appel. Un nouveau procès devrait se tenir en 2026 pour le peintre-plaquiste de 38 ans, reconnu coupable du meurtre de Delphine Aussaguel.

Cédric et Delphine Jubillar le jour de leur mariage

Une enquête marquée par des débuts fragiles

L’enquête initiale a été déclenchée après le signalement de la disparition par Cédric lui-même. Les premières investigations furent confiées à deux jeunes gendarmes, Fanny L. et Sophie F., peu expérimentées, dont les méthodes et prises de notes ont depuis été critiquées.  Ces premiers manquements sont régulièrement invoqués par la défense pour remettre en question la solidité du dossier.

Au fil des audiences, le chef d’enquête Bernard Lorvellec a livré des témoignages clés : il a notamment souligné la mise en lumière d’éléments matériels à la maison familiale — une paire de lunettes brisée posée près d’une tétine pour enfant figure parmi les pièces fortes présentées à la cour.  Lorvellec a aussi affirmé que tous les indices, parfois ténus, convergeaient vers Cagnac-les-Mines, le domicile du couple, comme lieu probable du drame. 

Le réquisitoire : 30 ans requis, absence de corps et incertitudes

Mercredi 15 octobre, le ministère public a requis 30 ans de réclusion criminelle contre Cédric Jubillar, assortis de la révocation de son autorité parentale. Le réquisitoire a été marqué par une expression forte : « Dissimuler un corps doit-il faire échapper à toute responsabilité ? »  L’accusation admet l’impossibilité d’établir formellement le « comment » du crime, mais mise sur le mobile : la volonté de Delphine de se séparer aurait déclenché une dispute fatale. 

Pour les parties civiles, ce procès est emblématique d’un féminicide sans corps, où le doute sur la matérialité du crime ne doit pas servir de refuge à la présomption d’innocence quand d’autres indices concordent. 

La défense contre-attaque : erreurs d’enquête, doutes et appel assuré

Tout au long du procès, la défense a dénoncé un dossier construit sur des certitudes plutôt que sur des preuves solides. Les avocats de Cédric, Me Emmanuelle Franck et Me Alexandre Martin, ont plaidé l’intime conviction de l’innocence de leur client et demandé l’acquittement. 

Leurs arguments clés :

  • l’absence de scène de crime formelle

  • des témoignages contradictoires ou peu fiables

  • des éléments d’enquête précoces mal recueillis

  • la possible construction médiatique d’un scénario accusatoire

    Ils ont notamment dénoncé ce qu’ils appellent un « procès vicié » et un traitement des preuves biaisé. 

Par ailleurs, la défense a prévenu que, quel que soit le verdict — condamnation ou acquittement — un appel sera formé, assurant que la question sera rejouée ultérieurement. 

Une disparition toujours sans corps, un procès hors norme

Ce qui rend cette affaire si exceptionnelle, c’est l’absence persistante de corps et de scène de crime identifiée. Malgré les fouilles, audits, recherches terrestres et aériennes, Delphine n’a jamais été retrouvée.  Le procès doit en grande partie s’appuyer sur les indices circonstanciels et les éléments d’interprétation : les tensions du couple, des propos tenus, le comportement de Cédric les jours précédents la disparition.

Pour le public et la presse, cette affaire combine mystère, drame intime et questionnements judiciaires : comment juger un homme quand les preuves matérielles font défaut ? Pourtant, la portée symbolique est forte : elle incarne le combat pour la justice dans les cas de femmes disparues sans trace.

À venir : verdict attendu

Le verdict est attendu pour ce vendredi 17 octobre. Trois magistrats et six jurés doivent décider « selon leur intime conviction ». Pour qu’une condamnation soit prononcée, au moins 7 jurés sur 9 doivent déclarer Jubillar coupable. Dans le cas inverse, un acquittement sera prononcé. 

Quel que soit le sort de ce verdict, l’affaire Jubillar continuera d’alimenter les débats sur la justice, l’enquête criminelle en contexte incertain, et les droits des victimes dans les disparitions non élucidées.

9 Commentaires

  1. Etait t il vacciné contre le COVID , c’est la grande question !!!!! Vous n’avait rien à foutre de votre pauvre vie de Moucate de Réunionnais de merde ??? retourner à vos VIF d’alcooliques svp !!!! ou retournez en Afrique …..

  2. En droit français, on ne condamne pas quelqu’un “par intuition”. « au Pif ! »
    Sans corps, sans mobile clair, et sans preuve directe, le doute devrait profiter à l’accusé.
    Et pourtant la justice qui est au-dessus de la loi condamne !!!

    • Ou sont les preuves ? Les voisins disent avoir entendu des cris d’une femme ce soir la
      Ou est le cadavre ? bien caché quelque part (son ames m’a dit que son corps est immergé sous l’eau mais ou ? I don’t know j’ai pas plus interroger l’ame car j’ai l’impression que par rapport à ma maladie mon cerveau me joue des tours
      On condamné sans preuve il y a doute.je ne le défend pas je ne le connais pas .
      Le crime parfait n existe pas il y a doute. Pourquoi serait elle partie en abandonnant ces enfants et sans donné de nouvelles jusqu’a présent ? aucune femme ne serait capable de faire cela

  3. il est trés fort, jamais il n’avouera ….. s’il est libéré, il recommencera parce que ce monsieur n’a rien d’humain…. pour le bien de ses enfants, il faut l’enfermer à vie et lui rendre la vie impossible en prison. Il faut qu »il bave

    • Li té crois chapé vu que l’avait dit que té sar largue à li. Et bun voilà. Avec pas d’corps pas d’crime la zistice la finie par trancher. 30 ans. Plère, saute en l’air, crie l’assassin. Rien. C’aurait été autre chose si té passe su l’échaffaut. Magine si cet l’avait tué son fanm et la dépose le corps su un terrain privé té persiste à dire la pas li la tué ? Et bun té libre. Pareil pou cet la tué Maelys, la jeune étudiante asiatique… En France la peine de mort la été aboli cossa y empêche de dire la vérité ? Ou peux pas continuer à vivre semb le sang su out main et à continuer de donner cette main à saluer aux gens comme de rien. Alors que cet la fait y dénonce à li. Na pu le couperet. Pas besoin la peur.

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