Ce dimanche 6 juillet, les Figaro Bénéteau 3 ont rallié Port-la-Forêt, berceau de la course au large, après une étape de 190 milles nautiques partie la veille de Pornichet. Le parcours, exigeant et rythmé, passait notamment par le plateau de Rochebonne
avant d’imposer aux équipages la traversée d’un front froid durant la nuit.
Pour cette étape, l’équipage La Réunion avait à son bord :
Aurélien Barthélémy : Barreur
Jules Delpech : Stratégiste et régleur
Calixte Benoît : Numéro 1
Noémi Gicqueau : Numéro 2 et Floater
Le bateau La Réunion s’est imposé au terme de 26 heures de course, franchissant la ligne d’arrivée à 15h10min58s. Une victoire acquise de haute lutte dans des conditions météorologiques musclées. Jules Delpech, régleur et responsable de la stratégie à bord, revient sur les moments clés de cette étape :
« C’était sympa, on a fait un super départ en Baie de Pornichet, grand soleil, mer plate, 10-12 nœuds, vraiment de belles conditions […] À Rochebonne, on a réussi à doubler le bateau Paprec Normandie, Ensuite, c’est un grand bord de près avec passage de front : du vent, des rotations, de la pluie, une mer croisée. Il ne fallait pas faire dans ladentelle, il fallait attaquer comme des sangliers. »
Dans la nuit, l’équipage La Réunion fait un choix tactique audacieux en envoyant un gennaker dans un vent soutenu.
« On a envoyé un gennaker, engagé, dans 20 à 30 nœuds de vent et une mer croisée pas confortable du tout. On a tenu, attaqué, cravaché toute la nuit et ça a payé. »
Calixte Benoit, n°1 à bord de La Réunion pour cette étape, souligne également ce moment décisif :
«Jules nous a sorti un bord sous gennaker d’anthologie. Sous le front, avec des vagues, du vent, de la pluie… Je ne pensais pas qu’on pouvait tenir un gennaker aussi haut. A part le Bateau Paprec-Normandie, les autres concurrents sont restés sous foc, et c’est là qu’on a creusé l’écart. »
Ce premier succès d’étape vient récompenser une prise de risque assumée et une navigation engagée. L’équipage de La Réunion signe ainsi une étape remarquable tant sur le plan technique que stratégique.
Jules Delpech conclut
“On est content, c’était un peu dur et du coup, on est récompensé par une victoire”.





