Des chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan ont récemment identifié un nouveau coronavirus chez les chauves-souris, soulevant des interrogations sur son potentiel de transmission à l’homme. Selon une étude publiée dans la revue scientifique Cell le 18 février, ce virus utilise le même récepteur humain que le SRAS-CoV-2, responsable du Covid-19.
Un virus sous surveillance
Bien qu’aucun cas humain n’ait encore été recensé, les scientifiques estiment que le risque de transmission de l’animal à l’homme existe et mérite une surveillance accrue. Ce virus appartient à une lignée de coronavirus déjà connus pour causer des maladies graves, notamment le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), qui peut se transmettre des chameaux aux humains.
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) rappellent que le MERS touche principalement des pays du Moyen-Orient comme l’Arabie saoudite, le Koweït et le Qatar, mais qu’une propagation mondiale n’est jamais exclue lorsqu’un virus franchit la barrière des espèces.
Un laboratoire sous le feu des projecteurs
L’Institut de virologie de Wuhan, déjà au centre des débats lors de la pandémie de Covid-19, est une nouvelle fois scruté de près. Certaines théories évoquent la possibilité de fuites de laboratoire à l’origine de la pandémie de 2019, des hypothèses que la Chine a toujours réfutées.
Si l’impact de ce nouveau coronavirus sur la santé humaine reste encore à étudier, les experts appellent à la vigilance et à un suivi rigoureux pour éviter une éventuelle crise sanitaire à l’échelle mondiale.

