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Un Centre Animalier Intercommunal pour endiguer l’errance animale dans l’Ouest (Vidéos-Photos)

2 min de lecture

Un projet attendu depuis plus de trois mandats vient de se concrétiser à l’Ouest de La Réunion : la création d’un centre animalier intercommunal regroupant refuge et fourrière. Présenté ce jeudi 24 juillet à l’Éperon, ce projet marque un tournant dans la lutte contre l’errance animale, un fléau devenu sociétal.

Vidéos-Photos Raphaël Gauvin.

 

 

Une réponse à « une urgence collective »

Pour Emmanuel Séraphin, président du Territoire de la Côte Ouest (TCO), ce projet est « attendu depuis au moins trois mandats ». Il s’inscrit dans une démarche collective : « c’est un projet intercommunal qui regroupe les cinq communes de l’Ouest », a-t-il rappelé. L’objectif étant, vous l’aurez compris, de « mettre un terme à la prolifération des animaux errants et à leurs effets dévastateurs » :

« On travaille avec onze associations, mais aussi avec la chambre d’agriculture, car on connaît les ravages causés dans les exploitations, les chantiers, les espaces publics, sans oublier la biodiversité, mise en péril notamment par les chats sur les oiseaux endémiques. »

Des moyens renforcés

Ce nouveau centre permettra de doubler les capacités actuelles d’accueil des animaux. Il comprendra deux pôles : une fourrière, gérée par l’intercommunalité, et un refuge, dont la gestion sera confiée à une association sélectionnée via un appel à projets.

« Avec les puçages et les tatouages, on pourra restituer les animaux errants à leurs propriétaires, ou les proposer à l’adoption », précise M. Séraphin.

L’investissement est conséquent : entre 6 et 7 millions d’euros, avec un soutien de 10 % de l’État. À cela s’ajoutent les campagnes de stérilisation, pour lesquelles « 450 euros par animal, c’est beaucoup, mais c’est indispensable pour agir durablement. » Sur ce mandat, plus de 15 000 stérilisations ont déjà été menées, mais le phénomène reste massif : on estime à plus de 70 000 le nombre d’animaux errants sur l’île.

Sensibiliser et sanctionner

Le projet intègre aussi un volet pédagogique, notamment en lien avec l’Éducation nationale.

« Un animal, ce n’est pas un jouet. Il faut faire comprendre cela dès le plus jeune âge », insiste Laëtitia Lebreton.

Une brigade intercommunale environnementale est également chargée de faire respecter la loi : identification obligatoire, sanctions pour divagation… Car « il faut de la pédagogie, mais aussi de la coercition. »

Un outil qui manquait

Le centre animalier comble « un vide criant ».

« On aura enfin la capacité d’agir pour le bien-être animal », se réjouit Mme Lebreton.

Pour Emmanuel Séraphin, cette réalisation est aussi une nécessité humaine :

« J’ai vu des agriculteurs pleurer après avoir perdu des bêtes, victimes de chiens errants. C’est un enjeu de société. »

 

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