Donald Trump frappe fort. Depuis ce 1er août, une vague de hausses de droits de douane s’abat sur les importations en provenance de dizaines de pays, avec un déploiement complet prévu d’ici le 7 août. Objectif : protéger l’économie américaine et réduire le déficit commercial. Résultat : un séisme pour les échanges mondiaux.

Les surtaxes grimpent jusqu’à 50%, alors qu’elles étaient en moyenne de 2,5%. L’Europe échappe de peu à une punition plus lourde grâce à un accord signé entre Trump et Ursula von der Leyen. Verdict : 15% de taxes pour les produits européens, en échange d’engagements sur les achats d’hydrocarbures et de combustibles nucléaires américains. Un accord perçu en Europe comme une reddition en rase campagne.

Tous ne s’en sortent pas aussi bien. L’Inde et le Brésil subissent des hausses massives sans négociation. Le Canada et la Suisse sont aussi dans le viseur. L’Allemagne, plus gros exportateur européen vers les États-Unis, voit ses secteurs phares — automobile, pharma, semi-conducteurs — particulièrement visés.

Trump mise tout sur son crédo protectionniste. Mais en déclenchant une nouvelle salve de hausses tarifaires, il ravive les tensions commerciales et plonge les marchés dans l’incertitude. Le retour des barrières douanières est acté, et le monde commercial retient son souffle.