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Trokali : 10 ans à « transformer les déchets en trésors » (Vidéo-Photos)

2 min de lecture

Ce mercredi matin à Saint-Laurent, à La Possession, la petite déchèterie ne ressemblait pas vraiment à une déchèterie. Sur le parking, des enfants fabriquaient des meubles en carton, transformaient un vieux tee-shirt en sac, ou customisaient une bouteille en verre. L’objectif étant de leur apprendre qu’un “déchet” peut devenir une ressource. Car c’est bien de ça qu’il s’agissait : fêter les 10 ans des Trokali, ces espaces de réemploi implantés dans cinq déchèteries du Territoire de l’Ouest.

Vidéo-Photos Raphaël Gauvin

20 m² pour faire changer les habitudes

Le principe des Trokali est simple : on vient déposer un objet dont on ne se sert plus – un livre, une assiette, un jouet – et on repart, si on le souhaite, avec autre chose. Pas d’argent, pas de troc au sens strict. Juste du bon sens. Pour en profiter, il faut seulement apporter un objet réutilisable.

“Quand un objet entre au Trokali, ce n’est plus un déchet. C’est une ressource”, insiste le TCO, qui défend une approche concrète : mieux vaut offrir une seconde vie à un objet que l’envoyer à l’enfouissement.

Une décennie d’expériences… et d’ajustements

Le premier Trokali a vu le jour en 2014. Depuis, cinq sites ont vu le jour :

  • Saint-Laurent (La Possession)

  • La Marine (Le Port)

  • Plateau Caillou (Saint-Paul)

  • Capucines (Trois-Bassins)

  • Thénor (Saint-Leu)

Dans certaines déchèteries trop exiguës, on a trouvé des alternatives : des mini-Trokali (de simples étagères partagées) ou des matériauthèques pour stocker et redistribuer des matériaux (planches, carrelage, sanitaires…).

Et ce n’est pas fini. Deux nouveaux Trokali sont à l’étude, notamment à Savanna.

“Le manque de place freine parfois les projets, mais dès qu’on construit une nouvelle déchèterie, on y inclut systématiquement une zone de réemploi”, assure le TCO.

Une fête tournée vers les familles

Pour les 10 ans, cinq matinées festives sont prévues jusqu’au 13 août, dans chaque Trokali. On y retrouve les ateliers phares (DIY récup’, sac tee-shirt, mobilier carton), des expos d’objets détournés, et les acteurs du réemploi (Ekopratik, Réutiliz, TRR, Agame, etc.).

Les partenaires ne cessent d’augmenter : “Chaque année, on teste une nouvelle collaboration. Si ça fonctionne, on signe une convention longue durée.” Le tout pour élargir l’offre, mutualiser les efforts, et renforcer une dynamique locale qui séduit bien au-delà du TCO.

Réduire l’enfouissement, un impératif

Derrière ces matinées créatives se cache un enjeu très sérieux : réduire les déchets enfouis, dont le coût ne cesse d’augmenter. La loi oblige, mais surtout, l’urgence environnementale pousse à agir.

“Avant de jeter, il faut se demander : est-ce réparable ? Réutilisable ? Donnons-nous les moyens de répondre autrement que par une benne.”

 

 

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