Transport sanitaire par taxi : l’intersyndicale des taxis de La Réunion affirme son soutien à la mobilisation nationale du 11 juin 2025

L’intersyndicale des taxis de La Réunion réaffirme sa ferme opposition à la convention nationale encadrant le transport sanitaire par taxi, publiée le 18 mai 2025. Cette convention, rejetée massivement par la profession, met gravement en péril les conditions d’exercice des taxis sanitaires, la viabilité des entreprises, ainsi que la qualité de la prise en charge des patients, notamment les plus vulnérables.

Suite à la grève réussie du 19 mai à La Réunion et aux 9 jours de mobilisation nationale qui ont suivi en métropole, l’État a annoncé l’intégration du Premier ministre François Bayrou dans les discussions ainsi que les ministères de la Sante et des Transports. Une réunion entre les fédérations de taxis, l’UNCAM et des représentants ministériels s’est tenue le jeudi 5 juin 2025. Mais en à peine 20 minutes, il est apparu que l’UNCAM persistait dans son mépris : elle a affirmé que plus de 90 % des départements seraient favorables à la convention, sans en fournir la preuve, ni citer un seul territoire concerné.

Les fédérations nationales ont quitté la table, dénonçant un affront supplémentaire et annonçant une mobilisation nationale du 10 au 11 juin, jour de la dernière réunion prévue avec le gouvernement.

À La Réunion, l’intersyndicale apporte son soutien total à cette mobilisation, tout en adoptant une forme d’action différente et responsable, respectueuse des spécificités locales. Deux convois escargots partiront du Sud et de l’Est de l’île le mercredi 11 juin, pour converger vers la Préfecture de Saint-Denis entre 7h et 12h, où une motion sera déposée à partir de 11h.

Aucun blocage, aucun barrage filtrant ne sera mis en place. Le transport sanitaire sera pleinement assuré. Chaque jour, entre 7 000 et 8 000 patients sont transportés par les taxis de La Réunion. Nous ne pénaliserons pas les assurés et l’ensembles des usagés pour des décisions prises à Paris.
L’intersyndicale rappelle que la grève du 19 mai a permis de faire avancer des engagements locaux, avec l’appui de la Préfecture et de la CGSS, en faveur d’un protocole adapté aux réalités réunionnaises. La décision finale revient au ministre de la Santé.

Les taxis réunionnais sont responsables et profondément attachés à leur mission de service public, pour l’ensemble de la patientèle réunionnaise, qui sont malheureusement souvent en situation précaire.
La profession espère une issue rapide et juste, après plus de 15 mois de discussions sans résultats.

Nous appelons l’État à respecter ses engagements envers la population, et à reconnaître que le transport sanitaire est une composante essentielle du parcours de soins.