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Transport routier : La Réunion signe une charte contre l’injustice des tarifs imposés (Photos-Vidéos)

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Ce vendredi soir à la Préfecture de Saint-Denis, les acteurs clés du transport routier de marchandises et de la logistique ont posé un geste fort : la signature officielle de la Charte de bonnes pratiques, fruit de concertations entre institutions publiques, organisations professionnelles, entreprises et donneurs d’ordre. Symbolique et stratégique, cet acte fondateur vise à redessiner les contours d’une filière vitale pour l’économie locale, jusque-là marquée par des tensions persistantes, des pratiques contestées et un déséquilibre tarifaire profond.

Une refondation structurée et attendue

Composée de 26 engagements concrets, la Charte marque une avancée décisive pour une filière longtemps minée par des offres sous-évaluées, des rémunérations non soutenables et un manque de régulation. Le Département, par la voix de Janick Atchapa, souligne la nécessité de structurer ce secteur stratégique, garant de la continuité économique sur l’île. L’engagement est clair : renforcer les contrôles, repérer les pratiques abusives, et protéger la viabilité des entreprises locales.

 

La profession revendique sa légitimité économique

Présent aux côtés des signataires, Michel Alamel, président de l’IRR, a défendu la reconnaissance des transporteurs comme véritables partenaires économiques. « Nous avons été contraints de travailler à perte pendant des décennies. Cette Charte, c’est notre outil pour retrouver l’équilibre, imposer nos tarifs, et sortir de la dépendance tarifaire », a-t-il déclaré.

Un comité de suivi sera mis en place dès octobre, en appui notamment au chantier de la Nouvelle Route du Littoral.

 

Une vision partagée, tournée vers l’avenir

Du côté des donneurs d’ordre, Philippe-Alexandre Rebboah, président du SICR, rappelle que « le bon fonctionnement du transport est indissociable de la compétitivité globale du territoire« .  Cette Charte, applicable immédiatement, vient corriger les erreurs du passé, celles de chartes inopérantes faute de suivi, et inaugure une dynamique de régulation, de coopération et de responsabilisation partagée.

 

 Une vigilance nécessaire pour ne pas répéter l’histoire

Si cette signature marque une avancée historique pour la filière transport, elle s’accompagne aussi d’une forme de prudence lucide : en 2011, une charte similaire avait vu le jour… mais n’avait pas été suivie d’effets concrets. Le manque de suivi, de rigueur et d’engagement opérationnel avait laissé les transporteurs dans les mêmes difficultés, parfois aggravées.

Cette fois, les parties prenantes se disent déterminées à ne pas reproduire les erreurs du passé. La mise en place immédiate d’un comité de suivi, l’implication active des institutions et la mobilisation des professionnels donnent à espérer un changement durable. Car au-delà des signatures, seule l’application rigoureuse des engagements permettra de bâtir un transport réunionnais équitable, structuré et solide.

Rendez-vous dans quelques mois pour voir si cette charte deviendra enfin le levier attendu… ou une promesse de plus restée lettre morte.

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