Depuis février 2025, le plan anti-bandes déployé sous l’impulsion du préfet a permis une baisse significative des affrontements et un retour progressif à la tranquillité publique dans les quartiers sensibles du département. Cependant, l’incident survenu le 17 mai 2025 à Bassin Bleu, où deux groupes rivaux se sont affrontés, rappelle que la vigilance doit rester de mise.
Face à cette résurgence de tensions, l’État réaffirme son engagement et poursuit ses actions de sécurisation sur le terrain. Dans cette optique, le directeur de cabinet, Vincent BERNARD-LAFOUCRIERE, a pris part hier soir, à une opération anti-bandes dans plusieurs quartiers sensibles de l’arrondissement Nord, récemment marqués par des affrontements. Cette mobilisation continue témoigne de la détermination des autorités à lutter contre les violences urbaines et à garantir la sécurité des citoyens.
Un retour temporaire de tensions
Après plusieurs mois de calme, une résurgence de violence a été observée à Saint-Benoît, dans le quartier de Saint-Anne, et à Saint-Denis où deux groupes rivaux se sont affrontés. Face à cet événement, le préfet a réaffirmé sa politique de tolérance zéro et annoncé un renforcement des opérations de sécurisation.
“ Il y a un partage total de l’information pour la réussite des poursuites et de l’enquête judiciaire. Dans le Nord, il semble que ces bandes soient originaires de Saint-Denis issues de différents quartiers. Il y a le 243, P77, Moufia 2, des noms qui sont connus, qui sont dans la presse. Ces bandes doivent savoir une chose, les pouvoirs publics ne faibliront pas. Dès lors qu’elles commettront des violences sur la voie publique, dès lors qu’elles s’affronteront en telles, il y aura une réponse très ferme à la fois de la justice et du préfet” explique Vincent Bernard-Lafoucrière.
Une répression ferme et une coopération renforcée
Les opérations judiciaires sont en cours sous l’autorité de la procureure de la République, visant à punir les auteurs des affrontements et à empêcher toute réinstallation de ces phénomènes de violence. La coordination entre police et gendarmerie joue un rôle clé, notamment pour anticiper la mobilité des bandes, qui ne se limitent pas à leur commune d’origine. Une centaine d’opérations ont été menées depuis le lancement du plan, et un bilan complet sera présenté par le préfet entre juin et juillet.
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Des contrôles et une présence accrue sur le terrain
Guillaume Maniglier, Directeur Adjoint par intérim et commissaire divisionnaire, a précisé que les forces de l’ordre travaillent en synergie pour assurer des contrôles rigoureux. Des équipes sont positionnées en fixe, tandis que des unités mobiles réagissent à tout événement nécessitant leur intervention.
Une population soulagée par cette mobilisation
Les résidents, notamment dans le quartier du Chaudron, expriment leur satisfaction face à ces mesures. Une habitante témoigne de son sentiment d’insécurité, évoquant les nuisances et la peur qui règnent, même en journée ou en soirée. Cette intervention des autorités répond ainsi à un besoin urgent de tranquillité et de protection pour les familles.
Une collaboration exemplaire entre police et gendarmerie
Christophe Heurtebise, commandant en second de la gendarmerie de La Réunion, a souligné l’importance de la coopération étroite entre les forces de l’ordre. Bien que certaines interventions se déroulent en dehors de leur zone de compétence habituelle, cette collaboration permet d’optimiser l’échange d’informations et d’appréhender un maximum de délinquants impliqués dans ces phénomènes de bandes.
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Grâce à cette mobilisation constante, les autorités s’engagent à maintenir et renforcer la lutte contre les violences urbaines, garantissant ainsi la sécurité et la sérénité des habitants de Saint-Denis.


