Le climat diplomatique entre Israël et la France connaît un nouvel accès de tension. Mardi 14 mai 2025, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a publiquement dénoncé la position du président Emmanuel Macron, l’accusant d’adopter une posture favorable au Hamas en raison de ses critiques répétées sur les opérations militaires israéliennes menées à Gaza.

Selon Netanyahu, la France, par la voix de son chef d’État, s’est engagée dans un discours qui « renforce les ennemis d’Israël », en particulier le Hamas, qu’il considère comme directement responsable des violences dans la région. Le Premier ministre israélien reproche à Paris de faire preuve de partialité, et d’ignorer, selon lui, la réalité du conflit sur le terrain, notamment les menaces sécuritaires qui pèsent sur les populations israéliennes.

Ces déclarations interviennent alors qu’Emmanuel Macron a récemment renouvelé ses critiques vis-à-vis des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, appelant au respect du droit international humanitaire, à la protection des civils et à la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat. Paris considère que l’ampleur des opérations militaires israéliennes nuit aux perspectives de paix et aggrave une crise humanitaire déjà dramatique.

Du côté de Tel-Aviv, ces prises de position sont perçues comme un abandon du principe de solidarité face au terrorisme. Le gouvernement israélien estime qu’en remettant en cause la légitimité des actions de Tsahal, la France alimente un discours qui affaiblit le droit d’Israël à se défendre.

Ce nouvel épisode illustre la fracture diplomatique croissante entre certains alliés traditionnels d’Israël et son gouvernement actuel. Alors que les tensions restent vives sur le terrain, les divergences d’approche entre Paris et Tel-Aviv ne cessent de s’accentuer, dans un contexte où les positions internationales sur le conflit israélo-palestinien se radicalisent.