Comme chaque année, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) sera revalorisé au 1er janvier afin de préserver le pouvoir d’achat des salariés concernés. La mesure, fixée par décret après consultation des partenaires sociaux, a été examinée ce vendredi 12 décembre par la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle.

Une hausse encadrée par la loi

La revalorisation du SMIC repose sur deux critères définis par la loi.
D’une part, l’évolution de l’inflation pour les 20 % des ménages les plus modestes. Selon l’Insee, cette inflation hors tabac s’établit à 0,6 % entre novembre 2024 et novembre 2025.
D’autre part, l’évolution des salaires horaires de base des ouvriers et employés. Sur un an, ces salaires ont progressé de 2 %, tandis que les prix augmentaient de 0,8 %, soit un gain de pouvoir d’achat de 1,19 %. La moitié de ce gain, soit 0,595 %, est intégrée au calcul.

Au total, ces deux paramètres conduisent à une revalorisation du SMIC de 1,18 %.

Les nouveaux montants au 1er janvier 2026

À compter du 1er janvier 2026, le SMIC atteindra :
• 12,02 € brut de l’heure, contre 11,88 € actuellement
• 1 823,03 € brut mensuels pour un temps plein, soit une hausse de 21,23 € brut par mois
• 1 443,11 € nets par mois

Ces montants s’appliqueront en métropole ainsi qu’en Guadeloupe, Guyane, Martinique, à La Réunion, à Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.

Un régime spécifique à Mayotte

À Mayotte, le SMIC suit une trajectoire progressive prévue par la loi du 11 août 2025. À compter du 1er janvier 2026, il devra atteindre 87,5 % du SMIC net applicable dans les autres territoires.

Concrètement, le SMIC horaire brut y passera de 8,98 € à 9,33 €, tandis que le SMIC mensuel brut à temps plein augmentera de 1 361,97 € à 1 415,05 €, soit une hausse de 3,90 %.

Minimum garanti revalorisé

Le minimum garanti, utilisé notamment pour le calcul de certains avantages en nature, sera quant à lui porté à 4,25 € au 1er janvier 2026.

Cette revalorisation, bien que conforme aux mécanismes légaux, reste limitée et continue d’alimenter le débat sur l’écart entre le SMIC et le coût réel de la vie, notamment dans les territoires ultramarins.