Sharenting : la face cachée des photos d’enfants publiées sur les réseaux sociaux

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À l’occasion de la rentrée scolaire, l’Observatoire Cyber Océan Indien (OCOI) souhaite attirer l’attention des familles, des professionnels de l’éducation et des acteurs du numérique sur les risques liés au sharenting (contraction de share et parenting), cette pratique consistant à publier des photos ou vidéos d’enfants sur les réseaux sociaux.

La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL), autorité française de référence en matière de protection des données personnelles, alerte sur les conséquences de cette exposition numérique précoce.

Selon un rapport de la Fondation pour l’Enfance publié en octobre 2024, 50 % des images ou vidéos d’enfants échangées sur des forums pédocriminels ont été initialement publiées par leurs parents.

Ce chiffre alarmant souligne l’urgence de sensibiliser les familles de la zone Océan Indien aux dangers invisibles du numérique.

Des risques multiples et durables

La CNIL identifie plusieurs dangers majeurs liés au sharenting :

 Détournement d’images à des fins pédocriminelles
 Usurpation d’identité et création de faux profils
 Cyberharcèlement et moqueries à l’adolescence
 Révélation involontaire de la localisation via les métadonnées
 Construction d’une identité numérique non choisie : à 13 ans, un enfant apparaît en moyenne sur plus de 1 300 photos en ligne

Des gestes simples pour protéger les enfants

La CNIL recommande aux parents et responsables légaux :

 De paramétrer la confidentialité de leurs comptes sociaux
 D’éviter les contenus intimes ou gênants
 De demander l’avis de l’enfant dès qu’il est en âge de comprendre
 De privilégier les partages privés (messagerie, cloud sécurisé)
 De faire régulièrement le tri dans les publications et les abonnés

Un appel à la vigilance dans l’Océan Indien

Les institutions éducatives, les associations familiales et les acteurs du numérique de la zone Océan Indien sont appelés à intensifier les actions de sensibilisation auprès des familles. Il est essentiel d’intégrer ces enjeux dans les programmes de protection de l’enfance, de citoyenneté numérique et d’éducation à la vie privée.

Protéger un enfant, c’est aussi protéger son image.

Avant de publier, posez-vous cette question :

“Est-ce que mon enfant me remerciera plus tard ?”

Pour en savoir plus : www.cnil.fr/sharenting

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