Séparés à la naissance, Frédéric Scellos et Jean-Marc Lehecq ont vécu 57 ans sans se connaître… alors qu’ils étaient voisins à Caen. Grâce à un article de presse, une passionnée de généalogie et un peu de hasard, les deux frères ont enfin recollé les morceaux d’une histoire familiale longtemps éclatée.

Tout commence en janvier 2025, quand le journal Ouest-France publie le témoignage de Frédéric Scellos, 59 ans, qui découvre trois ans plus tôt, en consultant son livret de famille, qu’il a un petit frère né en 1968. Ce frère, Jean-Marc, avait été confié à une nourrice puis à la DDASS, pendant que Frédéric grandissait en fils unique à Argentan. Jean-Marc, lui, vivait à Alençon. Deux vies parallèles, deux trajectoires sans croisement… jusqu’à ce que la généalogie s’en mêle.

C’est Annie Roncin, passionnée de généalogie, qui débloque la situation. En lisant l’article, elle décide de mener l’enquête et retrouve l’acte de naissance de Jean-Marc, révélant son nom d’adoption : Lehecq. Frédéric écrit alors une lettre à l’adresse retrouvée dans la Manche. Le courrier arrive bien chez Jean-Marc, mais la maison étant en vente, il ne le découvre que bien plus tard. À 18 ans, Jean-Marc avait déjà tenté de retrouver ses parents biologiques, sans succès. Cette fois, c’est différent : il apprend qu’il a un frère, et qu’il habite… à deux rues de chez lui, à Caen.

La suite ? Une rencontre pleine d’émotion, des ressemblances troublantes, et une complicité immédiate. « Au premier regard, j’ai senti que c’était un mec bien », confie Frédéric.

Les deux frères savent qu’ils ne pourront pas rattraper les décennies perdues, mais ils ont décidé de ne pas perdre une minute de plus. Ils veulent vivre, partager, rattraper ce que le destin leur avait caché. Une histoire qui prouve que parfois, la famille n’est pas loin… il suffit juste de la retrouver