La majorité sénatoriale, composée de la droite et du centre, s’engage à maintenir le déficit des comptes sociaux à 16 milliards d’euros pour 2025, tout en proposant des ajustements au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). L’objectif : conjuguer discipline budgétaire et soutien aux populations les plus vulnérables.
Face aux besoins croissants liés au vieillissement de la population, une nouvelle journée de solidarité serait instaurée. Cette contribution, équivalente à sept heures de travail supplémentaires, financerait exclusivement la branche autonomie de la Sécurité sociale, générant 2,5 milliards d’euros. Une partie de ces fonds serait allouée aux Ehpad en déficit et au financement de l’aide à domicile.
Des amendements renforcent les taxes sur les produits nocifs, comme les boissons sucrées et le tabac, avec l’objectif de générer 500 millions d’euros supplémentaires. Ces mesures visent à réduire les comportements à risque tout en améliorant les recettes de la Sécurité sociale.
Les sénateurs rejettent la hausse des cotisations patronales pour les salaires proches du Smic, préférant réduire les allègements pour les salaires plus élevés. Cette approche vise à préserver les secteurs employant majoritairement des bas salaires, comme l’aide à domicile et la propreté, tout en générant 4 milliards d’euros de recettes supplémentaires.
Les sénateurs souhaitent limiter l’impact de l’inflation sur les retraités modestes. Ils proposent une revalorisation des pensions à hauteur de la moitié de l’inflation dès janvier 2025, avec un rattrapage en été pour les pensions inférieures au Smic. Cette mesure, qui réduit les économies initialement prévues, reflète la volonté de protéger les plus fragiles.
La commission préconise un étalement sur quatre ans de la hausse des cotisations retraite employeur pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers. Cette mesure permettrait d’atténuer les pressions financières sur les établissements de santé et les collectivités.
Au-delà des ajustements budgétaires, les sénateurs appellent à des réformes structurelles dans le secteur de la santé et du médico-social. Une loi dédiée au grand âge et une programmation budgétaire à long terme sont jugées indispensables pour anticiper les défis à venir.
Ce projet, bien que difficile à équilibrer, traduit la volonté du Sénat de concilier rigueur budgétaire et justice sociale, tout en préparant le terrain pour des réformes durables dans les années à venir.


