En Macronie, s’attendre à une absence de scandale, c’est faire preuve de la folie qu’Einstein lui-même dénonçait : répéter la même chose en espérant un résultat différent. Pourtant, les habitués sont servis. Car là où l’on pensait avoir touché le fond, les limites de l’indicible et de l’immoral sont constamment repoussées. Cette fois, la « surprise » vient de la Première dame en personne : Brigitte Macron.

Celle qui est à la tête de la Fondation des Hôpitaux (Opération Pièces Jaunes) semble avoir trouvé le moyen de poncer la France… jusque « la trogneux », si l’on ose dire.

Selon les révélations explosives du Canard Enchaîné du 26 novembre, Brigitte Macron aurait pioché près de 2 millions d’euros dans les fonds des Pièces Jaunes pour les reverser à une unique association : e-Enfance.

À première vue, rien d’anormal : une association qui lutte contre les contenus violents et protège les enfants en ligne. C’est le rôle de la Fondation, non ?

Sauf que non. Il faut creuser un peu le pedigree de la présidente de cette association, Justine Atlan. Celle-ci est également… trésorière du think tank « groupe de pensée » macroniste  Renaissance Numérique.

En clair : la Première dame, sans statut officiel, donne 2 millions d’euros de l’argent récolté par la générosité populaire à une association dirigée par une copine purement macroniste.

Le problème n’est pas seulement l’amitié politique, mais l’utilisation des fonds, qui contrevient aux règles mêmes de la Fondation. L’article détaille un usage pour le moins discutable des 2 millions d’euros :

• Rémunération interdite : L’association e-Enfance se serait servie de cet argent pour rémunérer son personnel, une pratique strictement interdite par les règles de la Fondation Pièces Jaunes.

• Locaux fastueux : L’argent a également servi à financer de nouveaux locaux près de la Bourse de Paris. Un quartier chic, et un déménagement symboliquement marqué par l’inauguration… par Brigitte Macron elle-même.

• Promesses ratées : L’association s’était engagée à former 2 000 membres du personnel des maisons de l’enfance. Seules 159 formations ont été dispensées en 2024, et par simple visioconférence.

Deux millions d’euros déboursés pour une poignée de formations sur Skype et des bureaux de prestige. Ce détournement d’usage, qui permet aux proches de la Première dame de bénéficier de la générosité populaire, est dénoncé comme un nouveau scandale qui frappe la sphère présidentielle.