L’Établissement Public de Santé Mentale de La Réunion (EPSMR) a inauguré, le 3 décembre, le Centre de Santé Mentale (CSM) de référence de Bras-Fusil, en présence de l’ARS La Réunion, principal financeur, ainsi que des élus et partenaires du bassin Est. Cette ouverture symbolise une nouvelle étape dans la réorganisation de l’offre de soins psychiatriques sur l’île : rendre la santé mentale plus proche, plus lisible et plus accessible au quotidien des Réunionnaises et Réunionnais. « En santé mentale, rien ne se fait seul : c’est le lien humain qui prime », a souligné Gérald Incana, président du Conseil de surveillance de l’EPSMR, saluant le travail des professionnels engagés au service de la population de l’Est.
Soutenu à hauteur de 8 millions d’euros par l’ARS, le CSM Bras-Fusil constitue un investissement structurant pour le territoire. Installé sur 4 000 m², il regroupe l’ensemble de l’offre du secteur Est : centre médico-psychologique adultes (CMP), CMPEA pour les enfants et adolescents, deux CATTP (adultes et enfants), hôpitaux de jour, et équipes spécialisées (gérontopsychiatrie, psycho-trauma, réhabilitation, précarité…). Pour l’ARS, ce projet s’inscrit dans la continuité d’un travail collectif de restructuration de la santé mentale à La Réunion, a rappelé le Dr Lobo de Sousa.
Un an après son ouverture, le centre affiche déjà des résultats significatifs : +6 % de patients accompagnés, +39 % d’actes médicaux et +106 % d’actes infirmiers. « Aujourd’hui, 4 patients sur 5 ne sont jamais hospitalisés : leur prise en charge se fait ici, en ville », a insisté le Dr François Appavoupoulle, président de la CME de l’EPSMR, soulignant l’importance d’un dispositif extrahospitalier qui représente plus de 80 % de l’activité. Pour Nathalie Robin-Sanchez, directrice du CHOR et de l’EPSMR, Bras-Fusil répond à un double enjeu : rapprocher les soignants des habitants et offrir aux équipes des locaux adaptés à leurs missions d’accompagnement et de soutien.


