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Saint-Pierre : les locataires du Jardin des Îles dénoncent l’abandon de leur résidence par la SIDR (Photos-Vidéo)

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Deux mois après l’incendie survenu dans le parking souterrain de la résidence Jardin des Îles, les locataires tirent la sonnette d’alarme. Malgré les dégâts, les risques sanitaires et les multiples signalements, le bailleur social SIDR reste silencieux. Les habitants se disent épuisés, désemparés et livrés à eux-mêmes.

Ce matin, une visite du site a été organisée par la Confédération Nationale du Logement (CNL), qui suit activement ce dossier. L’objectif : constater les conditions de vie actuelles et recueillir les témoignages des résidents. La présence de la CNL témoigne de son engagement à défendre les droits des locataires et à interpeller les autorités compétentes face à l’inaction du bailleur.

Un incendie, puis le silence

Dans la nuit du 14 juin 2025, plusieurs véhicules ont été détruits par les flammes sous le parking de la résidence. Depuis, les déchets du sinistre n’ont pas été évacués, les eaux usées stagnent sur le parking, et les installations communes sont hors service. Portails, interphones, éclairage : rien ne fonctionne. Et pourtant, les loyers continuent d’être prélevés.

« Tous les soirs, nous avons peur. Des silhouettes rôdent dans la résidence. Le portail ne fonctionne plus, n’importe qui peut entrer », témoigne une habitante.

Des conditions de vie indignes et dangereuses

Les témoignages des résidents sont accablants. Dans l’appartement n°3, l’eau s’infiltre par les gaines électriques, provoquant des pannes d’éclairage. Une locataire se lave à la lampe torche, faute de lumière. Dans le bâtiment A, une résidente fait sa vaisselle sous la véranda, l’évier étant inutilisable. À l’étage, l’eau s’écoule dans les couloirs, rendant les déplacements périlleux. Dans l’appartement B19, une fuite au plafond liée à la toiture a engendré de la moisissure dans le compteur électrique. Les interventions des entreprises mandatées par la SIDR sont souvent absurdes : dans l’appartement n°7, une salle de bain a été détruite sans qu’aucune fuite ne soit détectée, laissant la locataire sans solution ni réparation.

Dans l’un des logements visités, toute une famille est touchée par les infiltrations, et la situation est d’autant plus préoccupante que plusieurs membres sont asthmatiques. L’humidité permanente et les moisissures aggravent leur état de santé, mettant en danger leur quotidien.

« Trois entreprises sont venues, mais aucune n’a pu résoudre le problème. Et pourtant, nous payons notre loyer », déplore une résidente. 

À cela s’ajoute un autre problème : Runéo réclame aux locataires des sommes astronomiques pour leurs factures d’eau, alors même que les fuites non réparées et les installations défectueuses pourraient expliquer une partie de cette surconsommation. Les habitants dénoncent une injustice flagrante.

Une gestion opaque et un bailleur silencieux

Ce qui choque le plus, c’est le silence assourdissant de la SIDR, le bailleur social, qui reste sourd aux appels à l’aide des résidents. Malgré les courriers, les visites, les signalements et les lettres recommandées, aucune intervention sérieuse n’a été menée. Aucun responsable n’est venu constater les dégâts. Les locataires sont livrés à eux-mêmes, contraints de vivre dans des conditions insalubres et dangereuses. Et pourtant, les loyers continuent d’être prélevés, les relances tombent à la moindre échéance manquée.

« Cela fait dix ans que j’habite ici. Les interphones n’ont jamais fonctionné. Le portail non plus. Et maintenant, après l’incendie, c’est encore pire », affirme une locataire.

 Une mobilisation qui ne faiblit pas

Face à cette situation intenable, les habitants du Jardin des Îles réclament des mesures concrètes. Ils demandent à la mairie de Saint-Pierre de se mobiliser, de constater sur place le non-respect flagrant du règlement sanitaire départemental, et d’agir pour garantir leur sécurité et leur dignité. 

Ils ne demandent pas l’impossible : simplement vivre dans des logements salubres et sécurisés. La SIDR, qui perçoit 155 millions d’euros de loyers par an à La Réunion, est sommée de réagir. Les locataires, eux, sont déterminés à faire entendre leur voix.

« Ce n’est pas lié à l’incendie. C’est l’immeuble qui est abandonné. Nous sommes totalement oubliés », conclut une résidente.

3 Commentaires

  1. Commencez par etre solidaures entre vous et dire stop a tout derive car na beaucoup par peur, par représailles nne diront rien mais y laisse les autres faire à leur place bien fait pour zot gueule, dans tous habitat social pareil kan un y ouvre sa gueuke y traite a li de concierge de l immeuble en foutant

  2. Quand vous aurez compris que les promoteurs se remplissent les poches et fouttent le camps en laissant derrière eux des immeubles aux milles malfaçons, vous comprendrez qui ils sont , il faudrait que les maires et les élus fassent le nécessaire pour que les logements soit construit avec des entreprises locales qui sont implantés à la réunion et personnes d’autres surtout pas de l’extérieur.

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