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Saint-Paul célèbre l’héritage républicain et honore l’un de ses héros de l’ombre Augustin Nirlo (Photos-Vidéo)

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Ce matin du 14 juillet 2025, au Jardin de la Liberté, Saint-Paul ne s’est pas contentée de célébrer une fête nationale : elle a ravivé une mémoire longtemps enfouie, celle de Monsieur Augustin Nirlo. Dans un climat de solennité et de gratitude, la ville a honoré celui qui, en silence, a incarné l’engagement, la fidélité à la patrie et les valeurs républicaines.

Autour du maire Emmanuel Séraphin, de nombreux élu·es, des anciens combattants, ainsi que des enfants du Conseil des Jeunes Saint-Paulois étaient réunis pour cette cérémonie qui marquera durablement l’histoire de la commune.

Une reconnaissance longtemps attendue : la Croix du Combattant pour Augustin Nirlo

C’est dans une émotion palpable que le maire a remis à Monsieur Nirlo la Croix du Combattant pour son engagement durant la guerre d’Algérie. Né en mai 1940, père de huit enfants, “M. Katy” comme on le surnomme, est un homme discret, humble et travailleur. Cultivateur enraciné à Bellemène, il a servi comme soldat de transmission en Algérie dès 1961, après un périple en mer depuis La Réunion. Il revient à Saint-Paul en août 1962, marqué par son expérience mais silencieux sur ses années de guerre.

« Cette décoration, obtenue 63 ans après son retour, est bien plus qu’une médaille. Elle symbolise une mémoire qu’on refuse désormais d’oublier ».

 Un discours vibrant sur les valeurs de la République

« En ce 14 juillet, Saint-Paul réaffirme, 236 ans après la Révolution, son attachement indéfectible aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, dans un contexte où préserver notre héritage républicain est plus crucial que jamais. » rappelle le maire Emmanuel Séraphin.

Son discours a résonné comme un appel à préserver cet héritage révolutionnaire, particulièrement dans un contexte national complexe.

 

Des témoignages familiaux poignants

Les enfants de M. Nirlo ont partagé leur émotion. L’un d’eux, ancien militaire, a confié que c’était la première fois qu’il voyait son père pleurer. Sa fille aînée a parlé de transmission, de racines et de mémoire familiale, précisant que cette distinction sera une lumière pour les générations futures. Leur témoignage souligne l’impact de cette reconnaissance, au-delà du cadre institutionnel.

 

 

 “Il faut être militaire pour parler militaire”

Les membres de l’Association des Réunionnais et Blessés des Armées ont également pris la parole pour rappeler que des voix restent encore à reconnaître, notamment celles des oubliés et des amputés de guerre. Leur mobilisation pour la mémoire militaire se traduit par des cérémonies, des rencontres, et par la flamme du soldat inconnu qui, récemment, a touché les cœurs des anciens à La Réunion.

 

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