Saint-Louis : Suzanne, 65 ans, amputée, oubliée et un escalier pour prison

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C’est une histoire qui pourrait se passer n’importe où. Mais non : elle se déroule ici, à La Réunion, à Saint-Louis, dans le quartier joliment nommé Avenir, ironie du sort, puisque celui de Suzanne semble bloqué… au premier étage.

Récemment installée dans l’immeuble, une nouvelle habitante découvre l’envers du décor : sa voisine de palier, Suzanne, 65 ans, amputée depuis quatre mois après une série de neuf opérations (cœur, carotide, jambes… la totale), se bat chaque jour contre ce que Kafka lui-même aurait appelé un cauchemar administratif carrelé.

« Toujours souriante, trop mignonne et coincée dans un appartement qui la maltraite « .

Suzanne, malgré son fauteuil roulant et sa rééducation en cours, continue d’élever ses deux petits-fils. Pour loger tout le monde dans cet appartement du premier étage, une solution de fortune a été trouvée : le balcon a été transformé en chambre pour les enfants.

Elle est heureusement épaulée par son fils de 32 ans, rentré exprès de métropole pour devenir son aidant familial. Un rôle dévoué, mais qui le rémunère seulement 26 heures par mois, alors qu’il est présent 24 heures sur 24 par crainte qu’un souci n’arrive.

L’urgence est d’ordre vital, car l’appartement situé au premier étage constitue une entrave sérieuse à la survie et à la dignité de Suzanne. Le logement est totalement inadapté à son handicap : l’escalier représente un obstacle permanent pour son fauteuil roulant. La baignoire est une source de danger qui rend l’accès à l’hygiène de base presque impossible. De plus, l’insuffisance familiale est flagrante avec une seule chambre pour quatre personnes, forçant la famille à transformer le balcon en chambre pour ses deux petits-fils. Enfin, des problèmes sanitaires majeurs persistent, notamment des éviers, lavabos et évacuations bouchés, ce qui aggrave l’insalubrité et attire des nuisibles. »

Le logement adapté, un rêve au rez-de-chaussée

Ce qui rend la situation particulièrement scandaleuse, c’est que la solution était littéralement juste en dessous ! Pendant des mois, un appartement au rez-de-chaussée, entièrement accessible en fauteuil roulant, s’est libéré dans le même bâtiment.

Malgré les démarches répétées du fils de Suzanne auprès de la Mairie, du Conseil Départemental et des associations, un combat qui dure depuis plus de trois ans pour un logement plus grand, et des mois pour obtenir l’appartement du bas, l’offre n’a jamais été faite à cette dame.

« Je me bats depuis des mois » : le cri du cœur du fils

Le fils de Suzanne, qui gère les papiers de sa mère depuis trois ans, exprime son désarroi : il a quitté la métropole pour prendre soin d’elle suite à un AVC en 2016 et la dégradation de sa santé.

« Elle a été amputée en juin 2025. Elle a fait deux mois de rééducation mais vu qu’elle n’a pas de logement « adapté », elle a été renvoyée chez elle… Le logement actuel reste quand inadapté pour elle. Je me suis battu pour avoir l’appartement du rez-de-chaussée pendant plusieurs mois, mais ça n’a servi à rien et maman ne l’a pas. »

Le fils est épuisé. Il parle vite, fort, entre la colère et le désespoir : « Je voulais juste qu’elle puisse descendre de chez elle sans risquer sa vie. C’est pas un caprice, c’est une question de dignité. »

 

Les rendez-vous avec la Mairie sont repoussés, les démarches s’enlisent. L’unique souhait de l’entourage est de voir Suzanne relogée « dans un logement décent » et adapté à sa situation de handicap, car « laisser une dame comme ça, c’est pas très juste, » insiste la voisine.

L’objectif est clair : faire bouger les choses pour que Suzanne, qui a toujours eu « la main sur le cœur » et a élevé ses enfants seule, obtienne enfin le soutien et la dignité qu’elle mérite.

La question reste entière et révoltante : Comment l’administration, parfaitement informée de l’urgence vitale de cette citoyenne en fauteuil roulant, peut-elle fermer les yeux sur son propre immeuble alors que des solutions existent, laissant une grand-mère et ses petits-enfants vivre dans l’indignité ?

3 Commentaires

  1. ou sont nos députés pourtant zot i écoute freedom les plaintes des locataires pour naissance sonores pour problème de mal contrefaçon des petites casse etc…nos députés o lieu de défendre un.projet insoutenable sur le genre pourquoi zout i monte pa o créneau députés à la noix Thierry Robert t un bon député lé pa bandes mangue la terre là.depute ce sont des dépité

    • Les députés ne donnent pas de logements à sui que ce soit, aux bailleurs de gérer les incivilités de ses locataires et de lancer les procédures pour résilier le bail des fouteurs de merde, de faire intervenir les forces de l’ordre.

  2. ou sont nos députés pourtant zot i écoute freedom les plaintes des locataires pour naissance sonores pour problème de mal contrefaçon des petites casse etc…nos députés o lieu de défendre un.projet insoutenable sur le genre pourquoi zout i monte pa o créneau députés à la noix Thierry Robert t un bon député lé pa bandes mangue la terre là.

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