Disparu dans la nuit du 27 novembre, un homme de 75 ans a été retrouvé vivant après plusieurs heures d’angoisse dans un champ de cannes. Les recherches, menées par les militaires du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Saint-Benoît, ont connu un tournant décisif avec l’arrivée de l’équipe cynophile. Une opération éprouvante, conclue sur un sauvetage inespéré.
Tout commence en pleine nuit, dans un secteur de cannes à sucre devenu piège naturel. Le gramoun — terme créole désignant une personne âgée — s’est volatilisé sans laisser de trace. Très vite, la gendarmerie engage les premières recherches : ratissages, appel à témoins et sécurisation des abords. Mais le terrain complique tout : la zone est vaste, accidentée, et la visibilité presque inexistante.
À 21 h 15, l’équipe cynophile est mobilisée. L’adjudant Christophe B. arrive sur place avec Orak, son chien de recherche. Ensemble, ils s’enfoncent dans un environnement hostile : sol rendu glissant par l’humidité, bambous tranchants, pentes abruptes et obscurité totale. Chaque pas exige prudence et endurance. Malgré les obstacles, le duo progresse sans relâche, méthodiquement.
Puis, au bout de la traque, Orak s’immobilise brusquement au bord d’une ravine d’environ vingt mètres de profondeur. Un arrêt net, typique d’un marquage. L’espoir renaît. Les gendarmes conduisent aussitôt la famille jusqu’au point indiqué. Quelques appels sont lancés dans le vide, retenus par le silence de la nuit… jusqu’à ce qu’une voix réponde.
Le gramoun est là. Cinquante mètres plus bas, blessé, mais vivant.


