/

Saint-André : les locataires en colère de la SIDR crient leur ras-le-bol de « vivre dan’ parc cochons » ! (Vidéos)

4 min de lecture
6

Ce sont plus précisément les locataires des immeubles « Embruns » et « La Mer » situés à chemin Fourchon, dans le quartier de Champ-Borne à Saint-André. Ces derniers ont profité d’une réunion convoquée par le maire de la commune Joé Bédier en tant que garant de la sécurité des personnes vivant sur le territoire communal.

Une rencontre qui s’est déroulée à la mairie annexe de Champ-Borne ce jeudi après-midi, 10 juillet, en présence du directeur de la SIDR, Laurent Pinsel, et des locataires qui n’ont pas hésité à passer un véritable coup de gueule contre ce bailleur social.

De gauche à droite : Jean-Paul Constant, adjoint au maire de Saint-André; Guillaume Govindin, directeur de cabinet du maire de Saint-André; Erick Fontaine de la CNL; Joé Bédier, maire de Saint-André; Laurent Pinsel, directeur de la SIDR et son collaborateur. (Crédit photo : Y.M)

Des locataires soutenus dans leur combat par Erick Fontaine, le président de la Confédération nationale du logement (CNL). « C’est la première fois à la Réunion qu’un maire se positionne en prenant une telle initiative », s’est félicité Erick Fontaine. Les locataires ont applaudi cette décision de Joé Bédier, à savoir mettre face-à-face direction de la SIDR et les « victimes » remontées en raison des conditions insalubres de leur logement. « C’est vraiment dommage d’en arriver à là », a regretté le maire de Saint-André, qui a clairement laissé apparaître son agacement vis-à-vis du comportement de la SIDR.

« Ces gens là payent un loyer et la moindre des choses, c’est qu’ils attendent en retour d’avoir un logement décent. Ceux qui leur louent ces logements sociaux ont pour mission de contrôler que les appartements sont en bon état et dans les normes. Manifestement, d’après ce que j’entends ici, ce n’est pas le cas ». Joé Bédier a menacé, en tant que maire, de prendre les mesures qui s’imposent pour que la SIDR en particulier et les bailleurs sociaux en général se conforment à la loi, « en respectant la dignité » de leurs locataires.

D’autant que les problèmes mis sur la table par les locataires tels que « présence de moisissures, champignons, installations électriques défectueuses… » ne date pas de Garance, le cyclone passé sur notre île fin mars dernier. Lequel n’a fait qu’achever de détruire leur logement en arrachant les toitures. Ce sont des problèmes qui remontent à plus de quatre ans. Ecoutez Leila, maman d’un enfant de 5 ans, qui à l’instar de nombreux autres occupants de ces deux immeubles, ne sait plus où donner de la tête. Notre journaliste Yves Mont-Rouge était présent à cette « réunion de crise ».

Durant la réunion de ce jeudi, les locataires ont dit ce qu’ils avaient sur le cœur, soutenus dans leur action par le maire Joé Bédier et le président de la CNL. De vifs échanges ont eu lieu entre les différentes parties.

Le directeur de la SIDR, Laurent Pinsel, a essayé tant bien que mal, d’affronter la colère des locataires en prenant des engagements : « les travaux seront faits dans les règles de l’art », a-t-il promis. Mais il s’est quelque peu emmêlé dans ses propres contradictions et n’a pas répondu à la question d’Erick Fontaine quant à savoir si, en attendant la fin les travaux, les locataires allaient être exonérés du paiement de leur loyer, eux qui ont toujours payé même en vivant dans des logements insalubres.

Jean-François Barbe, de la société « AS&MJ », maître d’œuvre des futurs travaux qui vont être engagés au nom de la SIDR est arrivé au bon moment et a pu venir à la rescousse du bailleur social, qui ne s’attendait sans doute pas à une telle remontée de bretelles de la part de ces familles qui en ont « ras-le-bol » de « vivre dan’ parcs cochons de la SIDR » et d’être considérés « comme des moins que rien » par le bailleur social.

Selon eux, « si le maire Joé Bédier n’avait pas pris l’initiative d’organiser cette réunion en tapant du poing sur la table, jamais les choses n’auront bougé. En dépit de toutes les démarches que nous avons entreprises depuis toutes ces années via des courriers recommandés avec accusé-réception, des mails, des appels téléphoniques… la SIDR nous a toujours envoyés paître ».

Selon Erick Fontaine, « une fois de plus, cela va finir devant les tribunaux; La SIDR en a l’habitude car elle ne fait pas son travail, elle manque de professionnalisme, elle reste dans le déni et fuit ses responsabilités en continuant à laisser toutes ces familles, et pas seulement à Saint-André, vivre dans des conditions indignes. Il en va de leur santé, mais la SIDR n’en a cure, visiblement ». Le maire de Saint-André a laissé entendre qu’il va suivre tout cela de très près. La vigilance sera de mise également du côté de la CNL et des locataires des « Embruns » et de « La Mer ».

 

Yves Mont-Rouge

montrougeyves@gmail.com
Téléphone : 0692 85 39 64

6 Commentaires

  1. Le Pinsel est un habitué des promesses non tenues !

    Méfiez vous, il ment comme il respire !

    La seule façon d’obliger la direction de la SIDR à effectuer les travaux promis, c’est de cesser collectivement de payer les loyers, en les déposant en réserve sur un compte bloqué, jusqu’à ce qu’ils soient réalisés !

    • La pas besoin fait l’ena pou comprendre na z’élection qui vient. Bâtiment délabré sentiment d’abandon pesant comme si zot l’avait squatté. Rouve zot yeux. L’argent loyer lé mis dan koué vu que zot y paye ? Malgré que zot y paye un somme dérisoire. Cet lé dan location privé qui paie plein pot serait inenvisageable si zot logement té vétuste et insalubre…

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Article précédent

Rivière des Pluies : une visite qui révèle l’urgence, une réunion qui laisse un goût amer (Vidéos)

Article suivant

17 hectares de plus à la ZAE de Paniandy : la Cirest n’attend plus que les entreprises (Vidéos)

Free Dom