Ce week-end, le complexe Sarda Garral à Saint-André s’est métamorphosé en véritable terrain de création pour le festival Réunion Graffiti, rassemblant 19 artistes locaux et internationaux. Parmi eux, Fanny, alias “la femme à lunettes”, et son acolyte dionysienne, ainsi que Roko, graffeur reconnu de l’île, ont investi les murs pour une jam session improvisée, mêlant spontanéité et expression personnelle.
« Aujourd’hui, on va improviser un peu », explique Fanny, qui apprécie le côté échange entre artistes. « Moi, je suis plutôt adepte du laittage », précise-t-elle, tandis que sa complice promet que l’inspiration viendra naturellement, café à la main. Roko, quant à lui, souligne que chaque participant peut poser soit un lettrage, soit un personnage, en toute liberté : « Le mur n’est pas défini, c’est du freestyle. C’est ça qui fait la richesse de l’événement. »
Le concept du festival, ajoute le graffeur, est de réunir les talents locaux et internationaux pour créer un mélange unique et visuellement impactant. « On a choisi Saint-André parce que la ville est partenaire du festival et souhaite devenir un véritable musée à ciel ouvert », précise-t-il. Les murs déjà ornés d’œuvres passées s’inscrivent ainsi dans une continuité artistique, transformant la ville en galerie urbaine.
Entre improvisation, couleurs et créativité, le festival montre que le graffiti à La Réunion est bien plus qu’un art de rue : c’est un véritable dialogue culturel, où chaque mur raconte une histoire et chaque artiste laisse sa signature dans la mémoire collective de la ville.





