C’est dans une ambiance chaleureuse que le village d’accès au droit s’est installé à la Rocade au Moufia pour le troisième jour de la Semaine de la Fraternité et des Solidarités. Organisé par la ville de Saint-Denis et son Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), cet événement vise à rapprocher les services publics des habitants, en particulier ceux qui vivent dans des quartiers où les droits sociaux peinent parfois à s’exercer pleinement.
Sur place, une dizaine de partenaires ont répondu présents : la CAF, le Conseil Départemental, la CGSS, la mission locale Nord, le CHU avec la PASS pour les consultations médicales, l’association REMPAR du quartier ainsi que les directions de l’habitat et des seniors de la ville. Tous sont venus avec un objectif commun : écouter, orienter et agir. Les habitants ont pu rencontrer les différents services, poser leurs questions, entamer des démarches et, dans certains cas, obtenir des réponses immédiates.
Ce retour sur le terrain, un an après une première mobilisation, marque une volonté de continuité. À l’époque, la visite du préfet avait permis de mettre en lumière les difficultés du quartier. Aujourd’hui, les équipes reviennent pour constater les évolutions et intervenir concrètement.
« Exemple frappant : une habitante signale un dégât des eaux dans son logement, persistant depuis juin. Grâce à la présence de la direction de l’habitat, le constat est fait sur place et les démarches sont enclenchées pour une réparation rapide« , souligne Mickaël Morel du CCAS de St Denis.
Les personnes âgées ont également été mises à l’honneur. Beaucoup vivent avec des retraites modestes, parfois inférieures à 400 euros. Or, des aides comme l’ASPA peuvent leur permettre d’atteindre jusqu’à 1048 euros mensuels, les sortant ainsi du seuil de pauvreté. La CGSS, compétente pour instruire ces dossiers, était sur place pour informer et accompagner les retraités dans leurs démarches.
Au-delà des chiffres et des dispositifs, ce village incarne une fraternité concrète, celle qui passe par l’écoute, la présence et l’action. Une fraternité qui permet, comme le disait Jocelyne Fandiery responsable de l’association REMPAR, de “remettre la lumière des droits sociaux dans le quartier” et d’offrir à chacun la possibilité de vivre dignement.
