/

Rivière des Pluies : après deux mois d’attente, l’eau va (enfin) couler sous les ponts (Vidéo)

2 min de lecture
1

La réunion de la dernière chance en préfecture, concernant les travaux urgents de sécurisation de la Rivière des Pluies, a débouché sur un nouvel engagement : le chantier doit démarrer avant la fin novembre. Si l’annonce réjouit officiellement la Mairie de Sainte-Marie, les riverains, eux, ont troqué la colère contre une vigilance militante, rappelant à l’État son « obligation de résultat ».

« La Mairie soulagée : mieux vaut tard que jamais »

Grégoire Cordeboeuf, adjoint au Maire de Sainte-Marie, n’a pas caché son soulagement face aux engagements pris par la Préfecture.

« On a la certification de la préfecture de lancer les travaux, donc on ne peut être que réjoui en tant qu’élu de la commune que ces travaux là d’urgence puissent enfin se faire », a-t-il déclaré.

Concernant le retard (initialement prévus fin août), l’élu a joué la carte de la prudence : « On ne peut pas faire n’importe quoi dans le lit de la rivière. » Il a souligné que même si l’urgence est là, il faut « le temps des études » avant de mettre la pelle dans la terre, surtout à l’approche de la saison cyclonique.

Un mal pour un bien, peut-être, pour éviter de creuser pour reboucher illico, façon gag de chantier !

Le Collectif : la pression a payé, mais la confiance est surveillée

Du côté du Collectif des riverains de la Rivière des Pluies, le ton est moins euphorique et plus martial. Les riverains estiment que, si les travaux démarrent enfin, c’est uniquement grâce à leur mobilisation.

Christian Annette, le porte-parole a lâché avec un sourire : « Si le collectif n’avait pas réagi, on n’aurait pas été là aujourd’hui. On dirait que la politique du bassin versant, c’est aussi de mettre la pression !» 

Le Collectif a d’ailleurs rappelé le manquement de deux mois sur l’engagement initial, même s’il a accepté l’explication d’une attente nécessaire pour une étude plus sûre (l’intervention de l’organisme spécialisé EATM). Concrètement, le démarrage des travaux d’urgence est confirmé pour fin novembre sur trois points ciblés pour consolider la berge, avec le curage de la rivière pour faciliter l’écoulement.

L’objectif est d’avoir terminé l’essentiel avant le 31 décembre. Pour ce qui est du long terme, le lancement du plan PAPI, financé par des fonds européens, est prévu pour 2026 afin de réaliser l’endiguement complet de la rivière sur les deux rives.

L’État mis face à ses responsabilités

L’élément central des revendications du Collectif reste la responsabilité de l’État :

« S’agissant de la protection des vies humaines et des biens, c’est une responsabilité de l’État et il y a là, à mon avis, une obligation de résultat », a martelé le représentant.

Les riverains rappellent que ce problème est « connu depuis très longtemps » et que l’inaction des deux dernières décennies a rendu la situation « potentiellement mortelle ». Leur rôle, insistent-ils, est d’être des « témoins » sur place pour s’assurer que les travaux démarrent bel et bien.

En conclusion, l’urgence est reconnue, les promesses sont renouvelées, et si les papiers sont signés, reste désormais à vérifier que la Rivière des Pluies ne serve pas une nouvelle fois d’excuse pour un énième report

1 Commentaire

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Article précédent

Signature actualisée de la charte PR2C pour une nouvelle offensive contre l’illettrisme (Photos)

Article suivant

Série de concerts classiques by l’Ensemble Instrumental de Bourbon pour ce début novembre

Free Dom